En moyenne, 30% des revenus des opérateurs taxés par les gouvernements africains
vendredi 8 août 2014
Face à la problématique récurrente du financement des projets des gouvernements africains, on constate une tendance qui s’installe progressivement dans plusieurs pays d’Afrique. En effet, les gouvernements africains sont de plus en plus tentés par un concept qui consiste à taxer les compagnies de télécommunications pour financer les projets de développement. Le fait que marché des télécoms soit toujours sur une courbe ascendante offre tout de même aux opérateurs de larges opportunités de croissance.
Au Cameroun, par exemple, les deux principaux opérateurs de téléphonie mobile ont payé 485 milliards de francs CFA de taxes diverses, en plus des deux pour cent du chiffre d’affaires qui vont au fonds spécial pour les télécommunications.
Cette taxe spéciale a d’ailleurs été revue à la hausse, elle est fixé dorénavant à trois pour cent. Les opérateurs mobiles paient également 1,5 pour cent des revenus pour financer le régulateur des télécoms. En outre, le gouvernement a soulevé de grandes quantités d’argent en vendant des licences de téléphonie mobile. Au Gabon, 10 pour cent des recettes de l’opérateur vont au service de l’assurance médicale de l’État.
Selon l’étude menée par Performance Management and Consulting (PMC), les opérateurs de téléphonie mobile en Afrique Subsaharienne paieraient près de 30% de taxes sur leurs revenus, en moyenne. Les taux les plus élevés seraient localisés en Zambie (53%), à Madagascar (45%), en Tanzanie et au Gabon (40%) et au Cameroun (39%).
(Source : Afrique ITnews, 8 août 2014)