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Accueil > Articles de presse > Archives 1999-2024 > Année 2019 > Août 2019 > Emery Okundji Ndjovu : Pourquoi j’ai coupé l’Internet en RD Congo après (…)

Emery Okundji Ndjovu : Pourquoi j’ai coupé l’Internet en RD Congo après l’élection présidentielle

jeudi 22 août 2019

Liberté d’expression/Censure de l’Internet

L’accès à internet et aux réseaux sociaux a été coupé en RD Congo le 31 décembre 2018 au lendemain des élections générales y compris de la présidentielle du 30 décembre. Cette coupure est intervenue « sur instruction du gouvernement ». L’Internet a été rétabli 20 jours plus tard. L’objectif déclaré de cette coupure était d’éviter « un soulèvement populaire » au moment crucial de la centralisation des résultats.

Invité lors de la troisième édition du Salon des technologies de l’information et de l’innovation (Osiane) qui s’est tenue du 16 au 18 avril 2019 à Brazzaville au Congo, Emery Okundji Ndjovu, le ministre des Postes, Télécommunications, Nouvelles Technologies de l’Information & de la Communication, a donné plus d’explications sur les raisons qui l’ont conduit à exiger la coupure de l’Internet. C’était lors du panel animé par le journaliste Babylas Boton sur le thème : « Développer la confiance numérique pour garantir une économie prospère ».

De prime abord, le ministre a regretté que le fait que de nombreux Africains manquent de culture numérique : « Dans un pays, il y a des règles et des normes. Dans nos pays, il y a un gros effort à faire pour avoir et promouvoir une culture numérique. Dans cette culture numérique, il y a le respect. C’est comme dans le journalisme il y a la déontologie journalistique. Lorsque vous ne la respectez pas, vous savez ce que vous commettez et ce qui vous arrive », a-t-il indiqué.

« Dans mon domaine du numérique, poursuit le ministre, il y a une loi cadre qui régit le secteur. Nous avons également un projet de loi qui attend sa promulgation. Cette nouvelle loi va intégrer les paramètres de l’évolution technologique. Mais aujourd’hui, la loi existante dans le domaine des communications électroniques, dans son article 46 donne le pouvoir au ministre que je suis, lorsque la sécurité du pays est menacée, lorsque la paix civile est menacée, de prendre des mesures conservatoires. Et c’est dans ce cadre que nous agissons ».

« La paix civile et la paix sociale en dépendent »

En effet, en RDC, cette coupure est légale, en vertu de l’article 46 de la loi cadre du 16 octobre 2002 sur les télécommunications en RDC qui stipule que « l‘Etat peut, soit pour des raisons de sécurité publique ou de la défense du territoire soit dans l’intérêt du service public de télécommunications soit pour tout autre motif, interdire en tout ou en partie, et durant le temps qu’il détermine, l’usage des installations de télécommunications ».

Après les élections, le ministre a donc agi selon ses propos pour préserver la paix sociale. « Lorsque vous êtes dans un pays, il y a une structure qui a le pouvoir d’organiser les élections et de proclamer les résultats. C’est à cette structure, seule, que la loi accorde la possibilité de pouvoir publier les résultats. La paix civile et la paix sociale en dépendent. Quand il y a des observateurs d’élections ou des structures quelconque qui commencent à publier les résultats avant la structure officielle, la paix est menacée. Là, il nous appartient de prendre des mesures conservatoires », a expliqué Emery Okundji Ndjovu à Brazzaville. Car pour lui, la proclamation des faux résultats de l’élection présidentielle pouvait avoir des conséquences désastreuses sur la sécurité publique et la paix sociale.

Toutefois, le ministre s’étonne que l’on fasse le procès de la coupure de l’Internet uniquement aux pays africains. « Lorsque la coupure de l’Internet se passe dans des pays non africains, on n’entend pas grand-chose. J’ai assisté à une coupure de l’Internet dans un pays européen frappé par une attaque terroriste. Car ils ont constaté que les terroristes communiquaient par voie d’Internet. Ils ont pris les mesures qui s’imposaient pour mettre fin à cet état de chose. Je n’ai pas entendu les condamnations très souvent faites aux pays africains lorsqu’ils prennent les mêmes mesures », s’indigne-t-il.

D’après le ministre Emery Okundji Ndjovu, nous sommes aujourd’hui dans l’ère du numérique et dans un domaine avec des infractions nouvelles qui n’ont même pas été prévues dans les codes pénaux respectifs des Etats africains. « Nous essayons de faire face à ces infractions dans ce contexte. Cela appelle à la modération, à la compréhension mutuelle des utilisateurs. Cela dépend également des objectifs poursuivis par ceux qui condamnent les coupures de l’Internet. En tant que ministre, mon premier devoir, c’est de servir cette nation, de servir cette République et de ne pas permettre d’occasionner que le sang coule parce qu’on a abusivement utilisé les nouvelles technologies de l’information et de la communication. Et les lois de mon pays m’y autorisent. Je l’ai fait en conformité avec les lois qui régissent mon secteur. Sauf si vous pouvez me prouver le contraire », tranche-t-il.

Osiane 2019

En plus de la présence du ministre des Postes, Télécommunications et des Nouvelles Technologies de l’Information et de la Communication de la RD Congo, Emery Okundji, le salon Osiane 2019 avait été rehaussé par la présence du ministre gabonais de la Communication de l’Économie Numérique et de la Poste d’alors, Guy-Maixent Mamiaka. Plusieurs entreprises et start-up y ont exposé leurs innovations et solutions numériques.

Si l’année dernière, Osiane a accueilli plus de deux mille cinq cents participants, Osiane 2019 a franchi la barre de cinq mille participants, d’après le bilan des organisateurs.

Organisatrice du salon Osiane, l’association Pratic bénéficie de l’appui de l’Agence de régulation des postes et communications électroniques et d’autres institutions nationales et internationales pour réussir le pari de l’événement. Créée depuis 2008, l’association regroupe les acteurs du développement des TIC en République du Congo et en Afrique.

Parmi les objectifs de Pratic, faire connaître et valoriser le numérique à travers le monde grâce à un large réseau d’experts, d’entreprises et institutions, accompagner les administrations publiques pour renforcer les capacités institutionnelles, humaines et administratives et également développer une coopération multiforme nationale et internationale dans le domaine du numérique et de l’innovation.

Par Beaugas-Orain Djoyum, à Brazzaville.

(Source : Digital Business Africa, 22 août 2019)

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