Emergence de villes numériques africaines : Vers l’e-citoyen via l’e-citadin
samedi 30 juin 2007
Mettre les villes africaines en réseau Internet, au même titre que le fait le Revn (Réseau européen des villes numériques), c’est l’un des rêves du Groupe Iseg/Cesmi (Institut supérieur d’entrepreneurship et de gestion/ Centre d’études supérieures du multimédia et de l’Internet). Un rêve concrétisé par le Fevna (Forum pour l’émergence de villes numériques africaines), dont le lancement a eu lieu hier vendredi 29 juin au Méridien Président à Dakar.
« Les Tic (Technologies de l’information et de la communication) constituent un des instruments incontournables pour le développement des collectivités territoriales en Afrique... Nos sociétés africaines, confrontées à la misère, à l’analphabétisme, à la pauvreté, doivent anticiper les mutations et évolutions technologiques pour ne pas rater le tournant décisif du développement économique de demain à l’orée du troisième millénaire. »
Tels sont les propos introductifs de Mamadou Diop, Président du Groupe Iseg/Cesmi (Institut supérieur d’entrepreneurship et de gestion/Centre d’études supérieures du multimédia et de l’Internet), à la cérémonie de lancement du Fevna (Forum pour l’émergence de villes numériques africaines), cérémonie rehaussée par la présence massive de participants venus aussi bien d’autres pays de l’Afrique que d’États hors du continent noir. Initié sous le haut patronage de Me Abdoulaye Wade, Président de la Républlique du Sénégal, l’un des Chefs d’États ayant compris que le développement du continent passe par la mise en valeur des Technologies de l’information et de la communication (Tic), ce forum a débuté avec les sonorités langoureuses d’une Kora dont les mélopées mettaient bien en évidence l’Afrique, continent d’art (et de fric, selon certains).
Et justement, parlant de moyens financiers, André Koechel, Président du Revn (Réseau européen des villes numériques), évoque l’enjeu économique que constituera la mise en réseau des villes africaines, tout le processus de création d’emplois pour les jeunes dont la grande salle de conférence du Méridien était remplie hier. Ainsi, dans une logique de mise en orbite de cet objectif fondamental du Forum, qui est la ratification de la Convention des villes numériques africaines, tour à tour, neuf (9) intervenants ont passé au peigne fin les atouts et le joker que constitue cette rencontre.
De Mamadou Diop, Président du Groupe Iseg/Cesmi à Malick Sonko, Ministre Conseiller du Président de la République en Ntic, en passant par Pape Hamadou Konté, chargé des Ntic de la ville de Dakar, Caliks Seron Koué, Président de l’Association Paris Insert, Alain Pont Toy, Expert en Tic et en Expert-comptable, Alé Lô, Président de l’Union des Associations des élus locaux du Sénégal, Boubacar Ganda, Président de la Communauté urbaine de Niamey et Président des Associations des maires du Niger, El Hadj Mansor Tandiné, Conseiller technique du Président, Chargé des Ntic, et André Koechel, Président du Revn, les participants ont su gouter l’avertissement lancé en ces mots : « l’Afrique a déjà raté le train de la révolution industrielle, et on a vu le résultat. Quel serait son sort s’il rate le Tgv de la révolution technologie ? » Trois ateliers sont organisés, le premier sur les infrastructures et l’aménagement du territoire, le deuxième sur la question du renforcement des capacités, et le troisièmes sur le financement.
Patrick Lin Gérard Djossou
(Source : Le Matin, 30 juin 2007)