Documents administratifs : La carte à puce, une alternative aux cas de fraude
jeudi 30 janvier 2014
La société allemande Infineon Technologie a organisé hier, à Dakar, un séminaire sur les avantages de l’introduction des cartes à puce dans les documents administratifs. L’ingénieur informaticien à la Direction de l’automatisation des fichiers (Daf), Samsdine Kane, a indiqué que le Sénégal est en phase de réflexion pour voir comment introduire les cartes à puce dans les documents administratifs.
Comparés aux documents sans puce électronique ou en papier, les documents d’identité électroniques offrent des avantages dans le domaine de la prévention des cas de fraude. L’électronique permet aussi de protéger et de sécuriser les données du citoyen. La technologie des cartes à puce a connu une évolution fulgurante depuis l’introduction des premières cartes bancaires et téléphoniques électroniques.
C’est dans ce sillage que s’inscrit le séminaire organisé par la société Infineon Technologies, sur le thème : « la sécurité pour le monde connecté : les documents électroniques » au profit des autorités sénégalaises et des privés du pays.
Le responsable des affaires de gouvernance d’Infineon, Dr Claudio Reiff, est revenu sur les différents aspects de la technologie e-ID, notamment ses avantages. A son avis, les cartes à puce permettent d’éviter les cas de fraude à l’identité.
L’avantage de ces cartes à puce, a-t-il précisé, est qu’elles sont utilisées partout dans le monde. Toutefois, a admis Dr Reiff, « il est toujours possible d’attaquer un système. C’est pourquoi, il faut permanemment se remettre en cause ». Le séminaire d’hier s’inscrit dans une perspective de pouvoir nouer un partenariat avec les autorités sénégalaises et des privés du pays.
« On est conscient que des projets de ce genre prennent beaucoup de temps. Car en Afrique du Sud, l’introduction des cartes à puce a pris 14 ans », a-t-il relevé. Pour Dr Reiff, l’essentiel c’est de poursuivre les échanges avec les autorités sénégalaises en leur montrant les avantages de cette technologie.
L’ingénieur informaticien à la Direction de l’automatisation des fichiers (Daf), Samsdine Kane, a indiqué que le Sénégal est en phase de réflexion pour voir comment introduire les cartes à puce dans les documents administratifs. Selon lui, avec les cartes à puce, on peut fusionner la carte d’électeur et la carte nationale d’identité (Cni) en une seule carte.
Aussi, a ajouté M. Kane, on peut y mettre le groupe sanguin des citoyens, restituer des données perdues, etc. Il estime que les cas de fraude sont amoindris avec l’électronique.
Pour sa part, la première conseillère de l’ambassade de l’Allemagne au Sénégal, Mme Fricke, a magnifié les relations de coopération entre le Sénégal et son pays. Pour elle, celles-ci doivent se renforcer notamment dans le domaine des investissements.
S. Diam Sy
(Source : Le Soleil, 30 janvier 2014)