OSIRIS

Observatoire sur les systèmes d’information, les réseaux et les inforoutes au Sénégal

Show navigation Hide navigation
  • OSIRIS
    • Objectifs
    • Partenaires
  • Ressources
    • Société de l’Information
    • Politique nationale
    • Législation et réglementation
    • Etudes et recherches
    • Points de vue
  • Articles de presse
  • Chiffres clés
    • Le Sénégal numérique
    • Principaux tarifs
    • Principaux indicateurs
  • Opportunités
    • Projets

Accueil > Articles de presse > Archives 1999-2024 > Année 2021 > Février 2021 > Dispositif spécifique de régulation des réseaux sociaux du Gouvernement du (…)

Dispositif spécifique de régulation des réseaux sociaux du Gouvernement du Sénégal : De nouvelles menaces sur la liberté de la presse ?

jeudi 4 février 2021

Médias/Réseaux sociaux

Le communiqué du conseil des ministres du Gouvernement du Sénégal du 03 Février 2021 nous annonce que le Président de la République a invité le Gouvernement à mettre en place un dispositif de régulation et d’encadrement spécifique aux réseaux sociaux.

Dés lors, la question légitime est de savoir les motifs de la mise en place d’un tel dispositif quand on sait que le Sénégal dispose déjà d’un arsenal juridique pour réguler les réseaux sociaux.

Un cadre légal, élaboré à partir de 2016, qui constitue un véritable danger pour la liberté d’expression en ligne et le droit d’accès à l’information¬mais aussi la liberté de la presse : Loi n° 2016-33 relative aux Services de renseignement, Loi n° 2016-29 portant Code pénal, Loi n°2016-30 portant code de procédure pénale, Loi n° 2017-27 du 13 juillet 2017 portant Code de la Presse, Loi n°2018-28 du 12 décembre 2018 portant Code des Communications électroniques.

Aucun motif pertinent ne peut être invoqué pour justifier ce nouveau dispositif, sinon des déclarations non fondées. D’ailleurs sont attendus, les arguments du Gouvernement du Sénégal (chiffres, indicateurs ou exemples véritablement détaillés) révélant les lacunes structurelles de ce dispositif légal, répressif et liberticide, de lutte contre le discours de haine et la désinformation sur les réseaux sociaux.

Aussi, ce dispositif de régulation spécifique des réseaux sociaux pourrait se traduire par un renforcement considérable des pouvoirs attentatoires à la liberté de la presse confiés à une autorité gouvernementale.

Le Chef de l’Etat nous parle de la nécessité de veiller à la qualité des programmes diffusés sur les radios et télévisions pour renforcer la paix sociale, la cohésion nationale, l’autorité de l’Etat et les intérêts du Sénégal, mais en cette période de tension politique et sociale en perspective de l’élection présidentielle de 2024 au Sénégal, il ne serait pas surprenant que l’objectif visé est d’empêcher les expressions politiques de l’opposition et des mouvements sociaux contestataires d’atteindre l’espace publique nationale via les réseaux sociaux.

En effet, pour un leader politique, syndical où de la société civile, il n’est plus besoin d’être invité par une radio où télévisons pour être présent dans l’espace public national car ces médias republient les messages postés sur leurs pages Facebook où comptes Twitter. Certaines télévisions ou radios ont même des émissions consacrées aux infos du net.

Ainsi, c’est au traitement que les journalistes font de l’information sur les réseaux sociaux que devrait s’attaquer ce dispositif.

Certainement, dans ce dispositif les définitions des mots « paix sociale », « cohésion nationale », « autorité de l’Etat », « intérêts du Sénégal » seraient volontairement larges et floues, qu’elles serviraient à justifier la censure de la presse pour qu’elle ne relaye pas et n’amplifie pas toute expression politique ou sociale contraire aux intérêts du pouvoir en place publiée sur les réseaux sociaux.

Face aux discours des citoyens, des organisations de la société civile, des hommes politiques de l’opposition qui critiquent l’action gouvernementale et demandent la transparence, la redevabilité, la bonne gouvernance, ceux qui prétendent nous gouverner, tentent de légitimer l’adoption d’une stratégie légale de contrôle de la manière cette information diffusée sur les réseaux est traitée par la presse de masse, à savoir les radios et les télévisions.
C’est tout le sens qu’il faut donner au discours du Président du Sénégal, lors du conseil des ministres du 03 Février 2021, sur les radios, télévisions et les réseaux sociaux mais aussi du communiqué du Conseil National de Régulation de l’Audiovisuelle (CNRA).

Les protections associées à nos droits et libertés reculent partout dans ce pays depuis 2016, et maintenant de nouvelles menaces sont annoncées par le Gouvernement du Sénégal avec ce dispositif de régulation spécifique des réseaux sociaux.

L’Association des Utilisateurs des TIC (ASUTIC) rappelle au Gouvernement du Sénégal que dans un état démocratique, l’instrumentalisation de concepts liés à l’unité nationale, aux valeures morales, ne doit jamais être un prétexte pour censurer les oppositions politiques et les mouvements sociaux contestataires.

Aussi, si on souhaite préserver un espace numérique où le pouvoir en place pourra être critiqué, où nous pourrons nous réunir pour débattre et nous organiser, nous devons nous mobilier pour tenir en échec ce projet gouvernemental afin que la presse puisse continuer de relayer et amplifier les expressions citoyennes positives afin qu’elles atteignent l’espace public national et international.

L’Association des Utilisateurs des TIC (ASUTIC) :

• Invite, le Gouvernement du Sénégal à abandonner un tel projet qu’aucun motif objectif pour ne pas dire scientifique ne peut justifier ;

• Appelle, les journalistes, les groupes de presse à la vigilance face à ce projet qui pourrait porter atteinte à la liberté de la presse ;

• Exhorte, les organisations de défense des droits humains à être des remparts contre tout projet qui remettrait en cause la liberté de la presse ;

• Demande, aux réseaux sociaux (Facebook, Twitter) de privilégier le respect de la liberté d’expression et le droit d’accès à l’information plutôt que les requêtes de censure gouvernementale.

Fait à Dakar, le 04/ 02/ 2021
Le Président Ndiaga Guèye

(Source : ASUTIC, 4 février 2021)

Fil d'actu

  • TIC ET AGRICULTURE AU BURKINA FASO Étude sur les pratiques et les usages Burkina NTIC (9 avril 2025)
  • Sortie de promotion DPP 2025 en Afrique de l’Ouest Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Nos étudiant-es DPP cuvée 2024 tous-tes diplomés-es de la Graduate Intitute de Genève Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Retour sur images Yam Pukri en 2023 Burkina NTIC (7 mai 2024)
  • Quelles différences entre un don et un cadeau ? Burkina NTIC (22 avril 2024)

Liens intéressants

  • NIC Sénégal
  • ISOC Sénégal
  • Autorité de régulation des télécommunications et des postes (ARTP)
  • Fonds de Développement du Service Universel des Télécommunications (FDSUT)
  • Commission de protection des données personnelles (CDP)
  • Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA)
  • Sénégal numérique (SENUM SA)

Navigation par mots clés

  • 2056/2217 Régulation des télécoms
  • 173/2217 Télécentres/Cybercentres
  • 1538/2217 Economie numérique
  • 790/2217 Politique nationale
  • 2217/2217 Fintech
  • 251/2217 Noms de domaine
  • 811/2217 Produits et services
  • 692/2217 Faits divers/Contentieux
  • 359/2217 Nouveau site web
  • 2155/2217 Infrastructures
  • 797/2217 TIC pour l’éducation
  • 90/2217 Recherche
  • 121/2217 Projet
  • 1367/2217 Cybersécurité/Cybercriminalité
  • 857/2217 Sonatel/Orange
  • 772/2217 Licences de télécommunications
  • 132/2217 Sudatel/Expresso
  • 464/2217 Régulation des médias
  • 600/2217 Applications
  • 494/2217 Mouvements sociaux
  • 767/2217 Données personnelles
  • 60/2217 Big Data/Données ouvertes
  • 295/2217 Mouvement consumériste
  • 179/2217 Médias
  • 321/2217 Appels internationaux entrants
  • 698/2217 Formation
  • 48/2217 Logiciel libre
  • 835/2217 Politiques africaines
  • 406/2217 Fiscalité
  • 83/2217 Art et culture
  • 284/2217 Genre
  • 772/2217 Point de vue
  • 479/2217 Commerce électronique
  • 696/2217 Manifestation
  • 156/2217 Presse en ligne
  • 62/2217 Piratage
  • 102/2217 Téléservices
  • 416/2217 Biométrie/Identité numérique
  • 149/2217 Environnement/Santé
  • 155/2217 Législation/Réglementation
  • 167/2217 Gouvernance
  • 816/2217 Portrait/Entretien
  • 72/2217 Radio
  • 337/2217 TIC pour la santé
  • 139/2217 Propriété intellectuelle
  • 29/2217 Langues/Localisation
  • 507/2217 Médias/Réseaux sociaux
  • 915/2217 Téléphonie
  • 95/2217 Désengagement de l’Etat
  • 484/2217 Internet
  • 57/2217 Collectivités locales
  • 188/2217 Dédouanement électronique
  • 496/2217 Usages et comportements
  • 515/2217 Télévision/Radio numérique terrestre
  • 275/2217 Audiovisuel
  • 1345/2217 Transformation digitale
  • 191/2217 Affaire Global Voice
  • 75/2217 Géomatique/Géolocalisation
  • 146/2217 Service universel
  • 330/2217 Sentel/Tigo
  • 87/2217 Vie politique
  • 726/2217 Distinction/Nomination
  • 17/2217 Handicapés
  • 336/2217 Enseignement à distance
  • 318/2217 Contenus numériques
  • 292/2217 Gestion de l’ARTP
  • 89/2217 Radios communautaires
  • 798/2217 Qualité de service
  • 212/2217 Privatisation/Libéralisation
  • 66/2217 SMSI
  • 223/2217 Fracture numérique/Solidarité numérique
  • 1269/2217 Innovation/Entreprenariat
  • 651/2217 Liberté d’expression/Censure de l’Internet
  • 23/2217 Internet des objets
  • 85/2217 Free Sénégal
  • 170/2217 Intelligence artificielle
  • 98/2217 Editorial
  • 8/2217 Yas

2025 OSIRIS
Plan du site - Archives (Batik)

Suivez-vous