OSIRIS

Observatoire sur les systèmes d’information, les réseaux et les inforoutes au Sénégal

Show navigation Hide navigation
  • OSIRIS
    • Objectifs
    • Partenaires
  • Ressources
    • Société de l’Information
    • Politique nationale
    • Législation et réglementation
    • Etudes et recherches
    • Points de vue
  • Articles de presse
  • Chiffres clés
    • Le Sénégal numérique
    • Principaux tarifs
    • Principaux indicateurs
  • Opportunités
    • Projets

Accueil > Articles de presse > Archives 1999-2024 > Année 2020 > Août 2020 > Digitalisation du Bac au Sénégal : Des choix hasardeux

Digitalisation du Bac au Sénégal : Des choix hasardeux

mercredi 26 août 2020

Transformation digitale

Au Sénégal comme dans le reste du monde, le coronavirus a tout bouleversé. Après avoir dû déserter leurs classes, les élèves de terminale ont passé plusieurs mois dans l’incertitude quant à leur examen de fin d’année. Distanciation sociale oblige, il a fallu une organisation inédite afin que le baccalauréat puisse être passé.

Le Covid-19 a trouvé le moyen de marquer l’entrée de milliers de jeunes dans l’enseignement supérieur par le sceau de la polémique. En effet, toujours pour une question de distanciation sociale, ils ne peuvent pas recevoir leurs résultats au cours des traditionnelles séances de délibération.

Pour palier à ce problème, les autorités compétentes se sont tournées vers le digital. Depuis le début de la crise sanitaire, le numérique est devenu un outil incontournable. C’est particulièrement vrai au Sénégal où de grandes ambitions ont été affichées et où la transformation numérique est à l’ordre du jour de la plupart des Conseils des ministres.

Il n’est donc pas surprenant que l’office du baccalauréat, organe chargé de la promulgation, ait pris, dans ces circonstances exceptionnelles des mesures dans le sens de la digitalisation. C’est ainsi que dans un communiqué rédigé le 20 août, les futurs étudiants se sont vu signifier ce qui suit :

« L’office du baccalauréat porte à la connaissance des candidats au baccalauréat 2020 qu’un formulaire est mis en ligne sur le site de l’office du baccalauréat. Ce formulaire sert à enregistrer des informations dont nous aurons besoin pour l’envoi par sms de vos résultats. »

La solution est simple et son efficacité ne semble pas sujette à débat de prime abord. Cependant, elle défraie la chronique depuis bientôt une semaine, faisant surchauffer la machine médiatique et étant source d’émules dans la twittosphère sénégalaise.

Il faut dire que certains chiffres peuvent s’avérer trompeur. D’après le rapport de 2020 de We are social sur le digital au Sénégal, les abonnements à un abonnement mobile sont au nombre de 18 millions, soit 109 % de la population du pays. Une donnée qui, mal interprétée, peut faire croire que tous les Sénégalais possèdent un téléphone portable. Ce qui n’est pas le cas.

Et même si de nos jours le smartphone est bien répandu auprès des jeunes, il y a des inégalités flagrantes entre Dakar et le reste du Sénégal. Par ailleurs, les nombreux bacheliers pourraient inscrire dans le formulaire, le numéro d’un de leur proche, mais cela peut porter atteinte à la protection de leur vie privée.

De plus, l’office du baccalauréat n’a pas choisi l’outil le plus adéquat pour la création de son formulaire. Bien que facile à utiliser et à moindre coût (gratuit même), Google Forms n’est certainement pas ce qu’il y a de meilleur pour enregistrer les données personnelles de dizaines de milliers d’élèves, dans le cadre d’une opération nationale et gouvernementale. D’autant plus que le dit formulaire est accessible à tout le monde et que n’importe quelle information peut y être inscrite.

En plus du tollé que cette décision a créé dans de l’opinion publique, elle a suscité l’indignation d’une autre organisation étatique. La Commission des données personnelle (CDP) a complètement désapprouvé l’idée. Adama Sow, le directeur de la communication de la structure a ainsi déclaré : »C’est grave. Ça ne se fait pas. On ne peut pas faire inscrire des données personnelles sur un format Google document. »

Sossé Ndiaye, le directeur de l’office du baccalauréat, a tenu, entre demandes d’explications (officielles et officieuses) et qualificatifs peu flatteurs, une conférence de presse ce mardi dans les locaux du ministère de l’Enseignement supérieur. Droit dans ses bottes, il a décidé de campé sur sa position et a répondu à la CDP. »Je ne vois pas comment envoyer des résultats par sms à quelqu’un constitue une violation de ses données personnelles. » Il a rajouté que si l’on veut interdire la formule trouvée par sa structure, il faudrait alors en proposer une qui « sera bonne pour tout le monde », a-t-il déclaré.

Pour cela, il n’a pas à s’inquiéter. Twitter s’est déjà mobilisé en ce sens, comme en témoigne ce thread lancé par Elias W. BA. En le parcourant, il est possible de se dire qu’il y a de l’espoir pour tous ses jeunes stressés et fatigués d’attendre.

(Source : Afrique ITNews, 26 août 2020)

Fil d'actu

  • TIC ET AGRICULTURE AU BURKINA FASO Étude sur les pratiques et les usages Burkina NTIC (9 avril 2025)
  • Sortie de promotion DPP 2025 en Afrique de l’Ouest Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Nos étudiant-es DPP cuvée 2024 tous-tes diplomés-es de la Graduate Intitute de Genève Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Retour sur images Yam Pukri en 2023 Burkina NTIC (7 mai 2024)
  • Quelles différences entre un don et un cadeau ? Burkina NTIC (22 avril 2024)

Liens intéressants

  • NIC Sénégal
  • ISOC Sénégal
  • Autorité de régulation des télécommunications et des postes (ARTP)
  • Fonds de Développement du Service Universel des Télécommunications (FDSUT)
  • Commission de protection des données personnelles (CDP)
  • Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA)
  • Sénégal numérique (SENUM SA)

Navigation par mots clés

  • 4492/4884 Régulation des télécoms
  • 371/4884 Télécentres/Cybercentres
  • 3606/4884 Economie numérique
  • 1856/4884 Politique nationale
  • 4805/4884 Fintech
  • 520/4884 Noms de domaine
  • 1732/4884 Produits et services
  • 1480/4884 Faits divers/Contentieux
  • 831/4884 Nouveau site web
  • 4884/4884 Infrastructures
  • 1764/4884 TIC pour l’éducation
  • 198/4884 Recherche
  • 256/4884 Projet
  • 3621/4884 Cybersécurité/Cybercriminalité
  • 1800/4884 Sonatel/Orange
  • 1687/4884 Licences de télécommunications
  • 277/4884 Sudatel/Expresso
  • 1069/4884 Régulation des médias
  • 1280/4884 Applications
  • 1055/4884 Mouvements sociaux
  • 1653/4884 Données personnelles
  • 190/4884 Big Data/Données ouvertes
  • 610/4884 Mouvement consumériste
  • 374/4884 Médias
  • 658/4884 Appels internationaux entrants
  • 1606/4884 Formation
  • 96/4884 Logiciel libre
  • 2281/4884 Politiques africaines
  • 1059/4884 Fiscalité
  • 175/4884 Art et culture
  • 652/4884 Genre
  • 1592/4884 Point de vue
  • 1022/4884 Commerce électronique
  • 1747/4884 Manifestation
  • 328/4884 Presse en ligne
  • 133/4884 Piratage
  • 218/4884 Téléservices
  • 975/4884 Biométrie/Identité numérique
  • 306/4884 Environnement/Santé
  • 367/4884 Législation/Réglementation
  • 346/4884 Gouvernance
  • 1960/4884 Portrait/Entretien
  • 150/4884 Radio
  • 802/4884 TIC pour la santé
  • 274/4884 Propriété intellectuelle
  • 59/4884 Langues/Localisation
  • 1093/4884 Médias/Réseaux sociaux
  • 2035/4884 Téléphonie
  • 203/4884 Désengagement de l’Etat
  • 1166/4884 Internet
  • 130/4884 Collectivités locales
  • 470/4884 Dédouanement électronique
  • 1225/4884 Usages et comportements
  • 1048/4884 Télévision/Radio numérique terrestre
  • 575/4884 Audiovisuel
  • 3196/4884 Transformation digitale
  • 395/4884 Affaire Global Voice
  • 159/4884 Géomatique/Géolocalisation
  • 332/4884 Service universel
  • 700/4884 Sentel/Tigo
  • 177/4884 Vie politique
  • 1836/4884 Distinction/Nomination
  • 53/4884 Handicapés
  • 706/4884 Enseignement à distance
  • 699/4884 Contenus numériques
  • 600/4884 Gestion de l’ARTP
  • 184/4884 Radios communautaires
  • 1759/4884 Qualité de service
  • 437/4884 Privatisation/Libéralisation
  • 143/4884 SMSI
  • 572/4884 Fracture numérique/Solidarité numérique
  • 2822/4884 Innovation/Entreprenariat
  • 1344/4884 Liberté d’expression/Censure de l’Internet
  • 48/4884 Internet des objets
  • 172/4884 Free Sénégal
  • 705/4884 Intelligence artificielle
  • 213/4884 Editorial
  • 23/4884 Yas

2025 OSIRIS
Plan du site - Archives (Batik)

Suivez-vous