Différend Sonatel et Sérigne Ben Niang de Global Voice : La prolongation devant le juge correctionnel ce jeudi
jeudi 16 septembre 2010
La Sonatel avait servi à M. Serigne Ben Niang, Vice président de Global Voice Groupe (Gvg) une citation à comparaître devant le juge correctionnel pour diffamation suite aux propos qu’il a tenus dans les journaux quotidiens Le Soleil du 28 juillet 2010 et Walf Quotidien du 29 juillet 2010. L’audience est prévue pour ce Jeudi 16 septembre.
M. Serigne Ben Niang, Vice président de Global Voice Groupe (Gvg) qui avait affirmé dans le journal le soleil du 28 juillet 2010, qu’en Guinée, dans le cadre de la lutte contre la fraude, Global Voice aurait déconnecté plus de 25 mille lignes frauduleuses dont la moitié, soit 12 500, était opérée par Orange Guinée, filiale de Sonatel, doit pouvoir donner les preuves de ses accusations.
A travers une réplique dans la presse, Orange Guinée et Sonatel se sont inscris en faux contre ce qu’elles qualifient d’ « allégations de M. Niang ». Selon elles, « les numéros frauduleux n’ont jamais été utilisés par Orange Guinée mais par des individus qui les mettent dans des sim box pour détourner le trafic international destiné à Orange Guinée. Orange Guinée est bien une victime des agissements de ces individus ».
M. Niang avait affirmé aussi que « Orange installait les sim box..... C’est parce que ce sont eux qui faisaient la fraude en Guinée ». Sur ce point, Sonatel précise que « la vérité est que Orange Guinée ne commercialise pas de Sim box et n’en installe pas ».
Sont ainsi cités à comparaître dans cette affaire, comme témoins : M. Ndongo Diao, DG ARTP (présent lors de l’interview), M. Amadou Lamine Dial, Directeur des Ressources de l’ARTP (présent lors de l’interview) et M. Laurent Lamothe (Président de GVG, Civilement responsable)
Une source proche du dossier informe que « lors de la signification de la citation correctionnelle par huissier, Serigne Ben Niang, après avoir pris connaissance de l’acte, a refusé de le prendre au motif qu’il n’était pas à son bureau ». Par la suite, ajoute notre interlocuteur, « sa secrétaire, à son bureau, a également refusé de le prendre sur instruction de son patron, au motif que ce dernier était en repos ». Et ajoute que « l’huissier commis par l’avocat (Me Leyti Ndiaye) de Sonatel a alors servi à la préfecture de Dakar, conformément aux dispositions du Code de Procédure Civile. Cela équivaut à une remise à Serigne Ben Niang ».
Dans cette lancée, notre source confie que « le même scénario s’est produit lors de la signification des preuves de Sonatel et Orange Guinée à ses avocats ». A l’en croire, « ses avocats ont refusé en effet de prendre la copie pour le compte de Global Voice, civilement responsable. L’huissier a alors régulièrement servi à la Mairie, ce qui signifie que Global Voice est considérée comme ayant reçu le document ».
Nous avons essayé jusque tard dans la nuit de joindre les responsables de Global Voice Group pour recueillir leur version des faits mais en vain.
Bacary Dabo
(Source : Sud Quotidien, 16 septembre 2010)