OSIRIS

Observatoire sur les systèmes d’information, les réseaux et les inforoutes au Sénégal

Show navigation Hide navigation
  • OSIRIS
    • Objectifs
    • Partenaires
  • Ressources
    • Société de l’Information
    • Politique nationale
    • Législation et réglementation
    • Etudes et recherches
    • Points de vue
  • Articles de presse
  • Chiffres clés
    • Le Sénégal numérique
    • Principaux tarifs
    • Principaux indicateurs
  • Opportunités
    • Projets

Accueil > Articles de presse > Archives 1999-2024 > Année 2013 > Novembre 2013 > Diaspora : Afrimarket veut transformer le transfert d’argent

Diaspora : Afrimarket veut transformer le transfert d’argent

vendredi 8 novembre 2013

Fintech

Afrimarket parie sur les transferts d’argent en Afrique. Cette startup créée par trois jeunes diplômés propose le premier service de paiement « cash to goods » vers l’Afrique.

Ils s’appellent Jérémy Stoss (31 ans), François Sevaistre (24 ans) et Rania Belkahia (23 ans). Ils sont diplômés de grandes écoles françaises : ESCP, Télécom ParisTech, Polytechnique et HEC. Et du fond de leur bureau du très chic premier arrondissement de Paris, ils entendent changer le quotidien de millions d’Africains dans le monde. Leur terrain de jeu : les transferts d’argent (par les circuits formels) de la diaspora africaine vers le continent, qui ont représenté 60 milliards de dollars (44 milliards euros) en 2012, selon le dernier rapport de la Banque Mondiale. Une véritable mine d’or, sur laquelle sont déjà assis des géants - Western Union et MoneyGram - et des banques internationales ou nationales. Qu’importe, ces trois jeunes entrepreneurs comptent bien jouer des coudes et y trouver une place.

Leur idée ? Afrimarket. Le nom de la startup qu’ils ont créée en février dernier et du service qu’elle propose. « Afrimarket est une plateforme internet qui permet un transfert cash to goods vers l’Afrique. Autrement dit, de régler directement, de chez soi, des dépenses alimentaires, de santé ou encore de scolarité de proches restés sur le continent, déclare Jérémy Stoss. Le but est d’aider les membres de la diaspora à cibler leurs transferts d’argent et à dépenser utile. »

Le but est de pouvoir élargir le service au foncier, pour la construction de maison et bientôt les billets d’avion, les factures, les frais de scolarité...

Une vingtaine de partenaires dans chaque pays

Plus concrètement, il suffit de s’inscrire sur le site internet, puis de choisir dans une liste le partenaire de son choix (pharmacie, supérettes, librairies etc…), d’indiquer le numéro de la personne à qui l’on souhaite envoyer ce bien/service. Le paiement s’effectue ensuite en ligne par carte bancaire. Le proche/destinataire reçoit un SMS et pourra avec son portable (et à l’aide d’un terminal Afrimarket présent chez le partenaire qui identifie la transaction) récupérer son bien ou service.

« Le paiement marche avec tous les téléphones et quel que soit l’opérateur », explique Jérémy. « Nous sommes accrédités auprès de la Banque de France et avons pris le temps pour avoir une technologie qui assure la sécurité des flux. »

Le service a d’abord été fonctionnel en Côte d’Ivoire, puis au Bénin. Dans chacun de ces pays : une vingtaine de partenaires (supérettes, pharmacies, hôpitaux, librairies etc…) ont été sélectionnés et équipés d’un terminal Afrimarket. « Nous avons commencé dans les pays que nous connaissions le plus et où nous avions le plus de contacts. J’ai pour ma part vécu plusieurs années à Abidjan », explique Jérémy Stoss. « Et puis, les flux sont importants vers la Côte d’Ivoire et proviennent surtout de France, là où se concentre la diaspora ivoirienne. C’était donc plus facile de démarrer avec ce pays. »

Le Docteur Piot, gérante de la Pharmacie des deux Plateaux, dans le quartier du même nom à Abidjan confirme que « pour le moment tout va pour le mieux. Le système marche très bien ». Elle ajoute : « Nous avons entre 15 et 20 clients par mois, des jeunes souvent, qui viennent pour leur parents. Mais plus le service sera connu, plus nous aurons de monde, j’en suis sûre ! ». Afrimarket devrait débarquer au Sénégal courant octobre, puis au Togo, au Burkina Faso, puis, début 2014, au Mali et en Guinée, avant de s’attaquer plus tard à l’Afrique centrale.

Diversification des services

La plateforme se diversifie aussi, au fur et à mesure, par le type de services qu’elle propose. Certaines associations font ainsi appel à eux pour éviter les détournements de dons, d’autres veulent payer un mouton pour la fête de la tabaski (fête musulmane de l’Aïd el-Kebir). Le but est de pouvoir élargir « au foncier, pour la construction de maison et bientôt les billets d’avion, les factures, les frais de scolarité, etc… »

Tout cela à bien évidemment un prix... Là aussi les trois entrepreneurs ont un argumentaire bien rôdé… « La moyenne des commissions sur les envois d’argent vers l’Afrique est de 12,5%, la moyenne mondiale de 8%. Nous, nous sommes moins chers : c’est 5% de commission à l’envoi et c’est un taux fixe. Il n’y a pas de frais cachés », assure François Sevaistre.

Reste que le service s’adresse prioritairement à une catégorie assez « connectée » de la diaspora, qu’il faudra convaincre de passer outre les liens de confiance familiaux et des proches restés au pays qui pourraient avoir le sentiment d’être un peu « infantilisés »…

Claire, 45 ans, camerounaise, est cadre dans une grande entreprise française à Paris. Elle, a un autre point de vue encore : « Je serais prête à utiliser ce système pour les frais de santé et les médicaments, car cela incite les gens à aller dans de vraies pharmacies. Mais je suis plus réservée sur les dépenses alimentaires car beaucoup, préfèrent faire leurs courses au marché, où c’est moins cher et où ils peuvent négocier les prix, plutôt que dans les supermarchés et supérettes. »

Les jeunes associés qui ont démarré sur fonds propres viennent de finaliser une levée de fond de près de 500 000 euros. Parmi les investisseurs : les patrons français de l’opérateur français de télécommunication Free, Xavier Niel, et de l’entreprise de commerce électronique Vente-privée.com, Jacques-Antoine Granjon ou encore Pap’Amadou Ngom, PDG de la société de services et de conseil en informatique Des systèmes et des hommes. Ce dernier fait aussi partie du board qui conseille les fondateurs d’Afrimarket, aux côtés notamment de David Foskett, ancien CFO Europe de Western Union.

« C’est le début d’une vraie aventure, tout prend désormais une plus grande dimension et nous en sommes très heureux », conclut Rania Belkahia.

Haby Niakaté

(source : Jeune Afrique, 2 novembre 2013

Fil d'actu

  • TIC ET AGRICULTURE AU BURKINA FASO Étude sur les pratiques et les usages Burkina NTIC (9 avril 2025)
  • Sortie de promotion DPP 2025 en Afrique de l’Ouest Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Nos étudiant-es DPP cuvée 2024 tous-tes diplomés-es de la Graduate Intitute de Genève Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Retour sur images Yam Pukri en 2023 Burkina NTIC (7 mai 2024)
  • Quelles différences entre un don et un cadeau ? Burkina NTIC (22 avril 2024)

Liens intéressants

  • NIC Sénégal
  • ISOC Sénégal
  • Autorité de régulation des télécommunications et des postes (ARTP)
  • Fonds de Développement du Service Universel des Télécommunications (FDSUT)
  • Commission de protection des données personnelles (CDP)
  • Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA)
  • Sénégal numérique (SENUM SA)

Navigation par mots clés

  • 5264/5656 Régulation des télécoms
  • 390/5656 Télécentres/Cybercentres
  • 3847/5656 Economie numérique
  • 2013/5656 Politique nationale
  • 5633/5656 Fintech
  • 611/5656 Noms de domaine
  • 2074/5656 Produits et services
  • 1707/5656 Faits divers/Contentieux
  • 868/5656 Nouveau site web
  • 5656/5656 Infrastructures
  • 1987/5656 TIC pour l’éducation
  • 224/5656 Recherche
  • 298/5656 Projet
  • 3776/5656 Cybersécurité/Cybercriminalité
  • 2106/5656 Sonatel/Orange
  • 1933/5656 Licences de télécommunications
  • 332/5656 Sudatel/Expresso
  • 1095/5656 Régulation des médias
  • 1630/5656 Applications
  • 1213/5656 Mouvements sociaux
  • 1877/5656 Données personnelles
  • 164/5656 Big Data/Données ouvertes
  • 697/5656 Mouvement consumériste
  • 415/5656 Médias
  • 767/5656 Appels internationaux entrants
  • 1962/5656 Formation
  • 154/5656 Logiciel libre
  • 2380/5656 Politiques africaines
  • 1218/5656 Fiscalité
  • 203/5656 Art et culture
  • 672/5656 Genre
  • 1897/5656 Point de vue
  • 1156/5656 Commerce électronique
  • 1853/5656 Manifestation
  • 378/5656 Presse en ligne
  • 146/5656 Piratage
  • 240/5656 Téléservices
  • 1045/5656 Biométrie/Identité numérique
  • 356/5656 Environnement/Santé
  • 392/5656 Législation/Réglementation
  • 398/5656 Gouvernance
  • 2293/5656 Portrait/Entretien
  • 169/5656 Radio
  • 850/5656 TIC pour la santé
  • 359/5656 Propriété intellectuelle
  • 75/5656 Langues/Localisation
  • 1427/5656 Médias/Réseaux sociaux
  • 2345/5656 Téléphonie
  • 227/5656 Désengagement de l’Etat
  • 1216/5656 Internet
  • 138/5656 Collectivités locales
  • 530/5656 Dédouanement électronique
  • 1346/5656 Usages et comportements
  • 1224/5656 Télévision/Radio numérique terrestre
  • 647/5656 Audiovisuel
  • 3580/5656 Transformation digitale
  • 457/5656 Affaire Global Voice
  • 188/5656 Géomatique/Géolocalisation
  • 474/5656 Service universel
  • 785/5656 Sentel/Tigo
  • 200/5656 Vie politique
  • 1885/5656 Distinction/Nomination
  • 43/5656 Handicapés
  • 814/5656 Enseignement à distance
  • 797/5656 Contenus numériques
  • 681/5656 Gestion de l’ARTP
  • 223/5656 Radios communautaires
  • 2032/5656 Qualité de service
  • 488/5656 Privatisation/Libéralisation
  • 148/5656 SMSI
  • 582/5656 Fracture numérique/Solidarité numérique
  • 3299/5656 Innovation/Entreprenariat
  • 1563/5656 Liberté d’expression/Censure de l’Internet
  • 55/5656 Internet des objets
  • 206/5656 Free Sénégal
  • 890/5656 Intelligence artificielle
  • 223/5656 Editorial
  • 23/5656 Yas

2025 OSIRIS
Plan du site - Archives (Batik)

Suivez-vous