OSIRIS

Observatoire sur les systèmes d’information, les réseaux et les inforoutes au Sénégal

Show navigation Hide navigation
  • OSIRIS
    • Objectifs
    • Partenaires
  • Ressources
    • Société de l’Information
    • Politique nationale
    • Législation et réglementation
    • Etudes et recherches
    • Points de vue
  • Articles de presse
  • Chiffres clés
    • Le Sénégal numérique
    • Principaux tarifs
    • Principaux indicateurs
  • Opportunités
    • Projets

Accueil > Articles de presse > Archives 1999-2024 > Année 2009 > Novembre > Développement de l’Afrique par les Ntics : Le mensonge et l’escroquerie (…)

Développement de l’Afrique par les Ntics : Le mensonge et l’escroquerie organisés des chefs d’Etats et des experts

mercredi 25 novembre 2009

Point de vue

Les Nouvelles technologies de l’information et des communications (Ntics), la panacée du développement des pays du Sud. Experts, chefs d’Etats du Sud et institutions financières internationales jouent des effets de mode pour faire avaler la pilule reformatée après les politiques d’ajustement, d’austérité, de lutte contre la pauvreté et d’accélération de la croissance que les Ntics sont un formidable raccourci pour rattraper les pays du Nord.

(Correspondant permanent à Montréal) - A travers, un article intitulé ‘Les discours sur les Ntics dans les pays du Sud : le piège récurrent de l’émancipation par le haut’ paru dans un ouvrage collectif titré ‘L’émancipation hier et aujourd’hui’ des Presses de l’Université du Québec, le chercheur canadien d’origine sénégalaise, Ndiaga Loum, démonte ces pré-requis qui sonnent comme une vaste escroquerie intellectuelle des experts, des chefs d’Etats du Sud et des institutions internationales. Si en Amérique latine, ‘cet impérialisme épidémiologique’ est combattu, en Afrique on ne ‘contre-attaque pas’.

Internet va sortir les pays du Sud, principalement d’Afrique, du sous-développement. Mieux encore, le discours mobilisateur des dernières années, après les ratés des différentes stratégies concoctées, est qu’internet constitue une opportunité extraordinaire pour rattraper les pays du Nord et surtout pour mettre les pays du Sud dans une dynamique porteuse de développement. Cette approche décrite par le chercheur Ndiaga Loum comme une nouvelle idéologie communicationnelle étend, selon ce dernier, ‘ses tentacules dans les pays du sud en présentant, comme par enchantement, les perspectives d’un monde radicalement nouveau auquel personne n’a jamais pensé, où le développement passerait inéluctablement par les avantages offerts par les Ntics et les innovations multiples et multidimensionnelles dont elles seraient porteuses’. Ce discours a fini par avoir une place de choix dans les grandes rencontres, comme lors des sommets mondiaux sur l’information de Genève en 2002 et à Tunis en 2005. Il est intégré dans des programmes de la Banque mondiale, du Fonds monétaire international, du Nepad et de la Solidarité numérique. Les Ntics permettent l’émergence d’un Etat africain reformaté pour devenir un partenaire et non un éternel assisté de l’économie mondiale. ‘Une Afrique à fort potentiel pour les technologies de l’information sera une Afrique pour qui les marchés mondialisés ne sont pas une menace, mais un vaste champ d’action’, écrit Ndiaga Loum.

Les politiques et les experts ont développé des synergies d’approches à partir de discours construits et de faits savamment élaborés pour faire croire aux peuples du sud que les Ntics demeurent un formidable outil pour ne pas rater le train de la mondialisation. Le chercheur de citer le secrétaire exécutif de la Commission économique pour l’Afrique qui considère qu’internet offre aux pays en développement la possibilité de sauter l’étape industrielle, de devenir des économies à forte valeur ajoutée pouvant s’intégrer dans l’économie du XXIe siècle fondée sur le savoir. Le premier président de la Commission de l’Union africaine, Alpha Oumar Konaré, indiquera à son tour qu’’au regard des révolutions technologiques qui ont précédé Internet, nulle autre ne semble plus à la portée des Africains. Si nous plaçons tant d’espoir dans les Ntics, c’est parce qu’elles pourraient, à terme, régler un certain nombre de questions’. Ndiaga Loum estime que ces discours sont accompagnés très vite ‘de mécanismes institutionnels qui leur servent ainsi de studios de production comme le Nepad, l’Inic, Forum africain en 1999 à Addis-Adéba’.

Le tableau des experts est d’une beauté. A Genève en 1996, lors d’une rencontre, un expert Elkyn Chaparro souligne que ‘la concurrence mondiale dans le domaine des Ntics a pour effet de baisser les coûts de la transformation de l’information et du matériel informatique, et cette évolution sera la chance de l’Afrique... ’. Le mouvement de déréglementation et de libéralisation, l’adoption d’une politique économique unique caractérisée par la productivité, la compétitivité, le libre-échange, la rentabilité demeurent pour les experts des préalables pour faire triompher les Ntics en Afrique. Les experts sont persuadés de la pertinence d’une telle approche puisqu’ils citent l’Inde comme l’exemple parfait. Ce pays a très vite comblé son retard pour faire une intégration réussie dans la société de l’information.

Le professeur Ndiaga Loum déplore le manque de prudence des experts. Ces derniers s’écartent d’une approche critique d’intégration négociée des Ntics partant de solutions endogènes. Les experts ne peuvent pas faire autrement selon M. Loum du fait que ‘ces derniers sont à la fois conseillers des gouvernements africains et commis des institutions financières internationales desquelles dépendent les pays du sud pour espérer construire l’infrastructure qui permet leur participation effective à la société de l’information et qui conditionne leur financement à l’adoption de politiques de déréglementation et de libéralisation économique’. La Banque mondiale, le Fmi, les Nations-Unies qui consacrent près de 18 millions de dollars pour améliorer de la connectivité en Afrique et l’initiative américaine de 15 millions de dollars participent à crédibiliser les discours sur les Ntics en Afrique.

Le professeur Ndiaga Loum prône la dimension émancipatrice sur celle économique puisque la question relève d’une préoccupation éthique dès lors qu’il s’agit de l’avenir du continent. ‘La question n’est plus de savoir quelles techniques et quels moyens financiers mettre à la disposition des pays du sud pour les aider à intégrer facilement la société de l’information, mais quels sont les besoins qui ont été définis, les priorités établies, les étapes à respecter en tenant compte des réalités endogènes et extra-déterminées et voir ensuite les moyens techniques et financiers adaptés’, souligne le chercheur.

Abdou Karim Diarra

(Source : Wal Fadjri 25 novembre 2009

Fil d'actu

  • TIC ET AGRICULTURE AU BURKINA FASO Étude sur les pratiques et les usages Burkina NTIC (9 avril 2025)
  • Sortie de promotion DPP 2025 en Afrique de l’Ouest Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Nos étudiant-es DPP cuvée 2024 tous-tes diplomés-es de la Graduate Intitute de Genève Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Retour sur images Yam Pukri en 2023 Burkina NTIC (7 mai 2024)
  • Quelles différences entre un don et un cadeau ? Burkina NTIC (22 avril 2024)

Liens intéressants

  • NIC Sénégal
  • ISOC Sénégal
  • Autorité de régulation des télécommunications et des postes (ARTP)
  • Fonds de Développement du Service Universel des Télécommunications (FDSUT)
  • Commission de protection des données personnelles (CDP)
  • Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA)
  • Sénégal numérique (SENUM SA)

Navigation par mots clés

  • 4428/4932 Régulation des télécoms
  • 358/4932 Télécentres/Cybercentres
  • 3277/4932 Economie numérique
  • 1703/4932 Politique nationale
  • 4932/4932 Fintech
  • 547/4932 Noms de domaine
  • 1704/4932 Produits et services
  • 1461/4932 Faits divers/Contentieux
  • 751/4932 Nouveau site web
  • 4912/4932 Infrastructures
  • 1679/4932 TIC pour l’éducation
  • 184/4932 Recherche
  • 246/4932 Projet
  • 3102/4932 Cybersécurité/Cybercriminalité
  • 1768/4932 Sonatel/Orange
  • 1591/4932 Licences de télécommunications
  • 268/4932 Sudatel/Expresso
  • 944/4932 Régulation des médias
  • 1228/4932 Applications
  • 1035/4932 Mouvements sociaux
  • 1557/4932 Données personnelles
  • 147/4932 Big Data/Données ouvertes
  • 599/4932 Mouvement consumériste
  • 365/4932 Médias
  • 649/4932 Appels internationaux entrants
  • 1674/4932 Formation
  • 96/4932 Logiciel libre
  • 1866/4932 Politiques africaines
  • 989/4932 Fiscalité
  • 171/4932 Art et culture
  • 583/4932 Genre
  • 1583/4932 Point de vue
  • 1037/4932 Commerce électronique
  • 1496/4932 Manifestation
  • 316/4932 Presse en ligne
  • 126/4932 Piratage
  • 212/4932 Téléservices
  • 872/4932 Biométrie/Identité numérique
  • 304/4932 Environnement/Santé
  • 326/4932 Législation/Réglementation
  • 338/4932 Gouvernance
  • 1749/4932 Portrait/Entretien
  • 146/4932 Radio
  • 697/4932 TIC pour la santé
  • 274/4932 Propriété intellectuelle
  • 60/4932 Langues/Localisation
  • 1067/4932 Médias/Réseaux sociaux
  • 2058/4932 Téléphonie
  • 193/4932 Désengagement de l’Etat
  • 1008/4932 Internet
  • 116/4932 Collectivités locales
  • 420/4932 Dédouanement électronique
  • 1065/4932 Usages et comportements
  • 1041/4932 Télévision/Radio numérique terrestre
  • 562/4932 Audiovisuel
  • 2936/4932 Transformation digitale
  • 386/4932 Affaire Global Voice
  • 156/4932 Géomatique/Géolocalisation
  • 368/4932 Service universel
  • 666/4932 Sentel/Tigo
  • 180/4932 Vie politique
  • 1550/4932 Distinction/Nomination
  • 34/4932 Handicapés
  • 694/4932 Enseignement à distance
  • 689/4932 Contenus numériques
  • 589/4932 Gestion de l’ARTP
  • 183/4932 Radios communautaires
  • 1791/4932 Qualité de service
  • 430/4932 Privatisation/Libéralisation
  • 136/4932 SMSI
  • 457/4932 Fracture numérique/Solidarité numérique
  • 2643/4932 Innovation/Entreprenariat
  • 1331/4932 Liberté d’expression/Censure de l’Internet
  • 46/4932 Internet des objets
  • 173/4932 Free Sénégal
  • 407/4932 Intelligence artificielle
  • 198/4932 Editorial
  • 22/4932 Yas

2025 OSIRIS
Plan du site - Archives (Batik)

Suivez-vous