Des experts africains initiés à la géomatique pour une gestion optimale des écosystèmes
vendredi 5 octobre 2007
Dix neuf experts en géographie et cartographie en provenance de la sous région et d’autres pays africains ont reçu vendredi leur diplôme à l’issue d’une formation de deux semaines sur « l’apport de la géomatique à la gestion des zones côtières en Afrique de l’ouest », a constaté un reporter de l’APS.
La cérémonie de remise de diplômes a eu pour cadre l’Ecole supérieure polytechnique de Dakar qui a abrité en même temps cette session de formation.
A cette occasion, Amadou Tayirou Diaw, du département de géographie, coordonnateur de ces cours, a indiqué que « cette formation était un impératif », soulignant que « face au développement de la technologie avec surtout l’utilisation des satellites d’informations et autres moyens de communication, une mise à jour s’impose pour être plus en phase avec l’essor de la technologie de gestion des côtes ».
« C’était surtout un atelier de rafraîchissement et de renouvellement des techniques et connaissances pour une meilleure maîtrise des outils de la géomatique », a expliqué M. Diaw.
La géomatique est étymologiquement, l’étude de la terre à partir de la cartographie et de l’informatique.
Les cours, qui se sont déroulés du 24 au 5 septembre, visaient essentiellement à « former et à familiariser les participants à l’utilisation de la géomatique à la gestion des milieux côtiers avec un fort accent sur l’apport des données satellitaires de moyenne et haute résolution et les systèmes d’information géographique ».
« La zone côtière ouest africaine s’étend sur plus de 4000 km. Pour un meilleur contrôle, il faut toujours se munir d’outils performants et en phase avec le développement de la technologie », a fait savoir Amadou Tayirou Diaw.
« Avec la formation que viennent de subir ces experts, a-t-il poursuivi, c’est tout l’avenir de ce littoral et la maîtrise des phénomènes naturels qui se présentent sous de meilleures auspices ».
Le directeur du service de la cartographie, Youssou Ndong, a, pour sa part, relevé que ce cours « permet d’envisager des perspectives intéressantes », avant de préciser que l’aspect national et même régional du cours « permettra un échange d’informations entre cadres africains pour une meilleure maîtrise des phénomènes de l’environnement ».
Au Sénégal, ces cours de mise à jour des techniques relatives à la géomatique « ont leurs pesant d’or eu égard à l’érosion côtière qui y sévit mais surtout pour la mangrove dans l’estuaire du Saloum et à Joal », selon un document remis à la presse.
« Ce cours nous est d’un grand apport. Non seulement il nous permettra de mieux maîtriser les outils de la géomatique mais c’est pour une plus facile collecte des données géographiques, et ainsi c’est le gage pour de meilleures prévisions contre les érosions, les inondations, etc. » a affirmé Omoleomo Omor-Irabor, un des récipiendaires venus du Nigeria.
Au cours de cette formation, d’autres thématiques relatives à la pollution marine et à la caractérisation des risques d’inondations en milieu littoral ont été abordées. Ces thématiques étant complétées par des travaux à Rufisque, Yeumbeul et au Lac rose.
(Source : APS, 5 octobre 2007)