Dédouanement-Facilitation des opérations électroniques : Début des tests de paiement
mercredi 23 mai 2012
Le paiement électronique des droits de douane et taxes assimilées est entré dans sa phase expérimentale hier. Lancée depuis mars 2003, cette plateforme dénommée Corus permettra aux opérateurs de gagner du temps, mais également de sécuriser les recettes douanières.
Un autre jalon dans la facilitation électronique des opérations douanières. La plateforme Corus, qui est l’application de paiement électronique des droits de douane et taxes assimilées vient intégrer la plateforme de Gaindé intégrale. Lancé depuis mars 2003, le paiement électronique est entré dans sa phase expérimentale, hier. La plateforme Corus interconnecte les banques, les commissionnaires agréés en douane, les opérateurs économiques et la Douane. « C’est une phase test qui nous permettra d’éprouver le système pour prendre maximum de précautions. En effet, les droits et taxes sont d’une importance capitale pour le budget du Sénégal et pour l’économie nationale. Donc, il n’est pas question de prendre des risques à ce niveau. Mais toutes les précautions ont été prises pour que le lancement s’effectue dans de meilleures conditions. Des banques partenaires ont été ciblées. Et toutes les autres banques sont intéressées », a indiqué hier, Mouhamadou Makhtar Cissé, le directeur général des Douanes.
Les banques pilotes ciblées dans cette phase sont la Société générale des banques au Sénégal (Sgbs) et Ecobank. Selon le Directeur général des Douanes, cet outil permet d’avoir un circuit fermé avec un degré d’authentification qui sécurise l’ensemble de la chaîne de paiement. Et cela évitera certains incidents de paiement que les services des Douanes ont connus par le passé. Aussi a-t-il souligné, la plateforme permettra en temps réel d’établir la comptabilité sur les droits et taxes. Lors d’une rencontre tenue à Saly Portudal, le mois dernier, M. Cissé rappelait les commissionnaires en douane à l’ordre. Le Dg des Douanes avait dit : « Les commissionnaires en douane appelés transitaires manipulent d’énormes sommes d’argent. Et certains commissionnaires commettent souvent des dérapages dans leur mission de collecte des recettes. Cela nuit non seulement à l’image de la profession, mais porte également atteinte aux intérêts de l’Etat. »
Mais il est toujours, semble-t-il, nécessaire de continuer la sensibilisation des acteurs. En effet, certains ne sont pas encore convaincus par ce nouveau mode de paiement.
Ainsi a assuré Cheikh Tidiane Diop, coordonnateur de la Direction général du Trésor et de la Comptabilité publique (Dgtcp) aux commissionnaires en douane, que toutes les dispositions nécessaires sont prises ou sont en train de l’être par les services du Trésor pour une bonne exécution des diligences à leur charge qu’implique le paiement électronique, tant du point de vue règlementaire, que de la mise à niveau de leurs outils de comptabilité. Sur ce dernier aspect, M. Diop a annoncé que leurs services travaillent à la mise en place d’une interface Gaindé-Aster. Il reste à souhaiter que les délais de compensation soient raisonnables. « J’en appelle à la volonté des acteurs chargés de cette tâche pour la viabilité de la plateforme par la préservation des intérêts du trésor public », a lancé le coordonnateur de la Dgtcp.
Dialigué Faye
(Source : Le Quotidien, 23 mai 2012)