OSIRIS

Observatoire sur les systèmes d’information, les réseaux et les inforoutes au Sénégal

Show navigation Hide navigation
  • OSIRIS
    • Objectifs
    • Partenaires
  • Ressources
    • Société de l’Information
    • Politique nationale
    • Législation et réglementation
    • Etudes et recherches
    • Points de vue
  • Articles de presse
  • Chiffres clés
    • Le Sénégal numérique
    • Principaux tarifs
    • Principaux indicateurs
  • Opportunités
    • Projets

Accueil > Articles de presse > Archives 1999-2024 > Année 2008 > Janvier > De la « vache qui beugle » à la voix « d’Oum Kalsoum » : Quand les (…)

De la « vache qui beugle » à la voix « d’Oum Kalsoum » : Quand les téléphones portables dansent à toutes les sonneries

jeudi 17 janvier 2008

Usages et comportements

Ces sonneries de téléphones portables vont nous rendre fous, commente quelqu’un. Plus on avance dans la modernité, plus elles transforment nos habitudes. Finies les sonneries standards ! Bonjour musique, versets religieux, cris d’animaux, voix de rossignol...

Le geste a fait rire tout le monde. Cet après-midi de réunion, dans une entreprise de la place, certains agents sont en pleine discussion. Subitement, une belle musique s’échappe d’un téléphone portable et s’invite, de force, dans les discussions. La voix d’Oum Kalsoum (1898-1975), celle qu’on appelle « Rossignol d’Egypte » surgit dans la salle et y court dans tous les angles. « Tala Al badrou Alayna », ce chant prophétique s’échappe du téléphone, attire de force l’attention et pénètre dans les cœurs. Il vient d’avoir un appel téléphonique, ce propriétaire qui se lève pour sortir y répondre. Sans le savoir, il laisse derrière lui une atmosphère plus détendue. Quelques secondes de commentaires... « Ces sonneries vont nous rendre fous », commente quelqu’un. Plus on avance, plus elles transforment nos habitudes. « Il y a peu de temps, les téléphones portables n’avaient que des sonneries standards voire classiques. Mais, aujourd’hui, ces appareils nécessaires ont transformé notre vie ; leur utilisation, au gré des progrès technologiques, transforme aussi fondamentalement nos habitudes », confie Abdoulaye Sarr, enseignant, selon qui « le pire » est à venir. Les « textos » avaient constitué une révolution « fondamentale ». Mais « les progrès de la technologie nous promettent l’enfer. Il suffit d’aller dans les pays très développés. Vous verrez que nous ne sommes pas encore devenus fous... », souligne, pour sa part, Arona Diakhaté, collègue de M. Sarr. « Aujourd’hui, on mixe à toutes les sonneries et on clipe à toutes les photos », avance Baïla, jeune lycéen de 17 ans. En attendant « le pire », les anecdotes ne manquent pas avec ces sonneries des téléphones portables qui allient, selon les profils, religion et musique. Les sonneries diffèrent en effet selon les profils, comme nous avons pu le constater. Bara Lô, vendeur ambulant de poissons très connu dans la banlieue dakaroise, a mis « avec bonheur » la voix de son défunt marabout et guide spirituel. Il suffit d’être témoin d’une réception d’appel pour entendre une voix dont le volume augmente selon sa rapidité à répondre.

Messages

Son marabout vante dans son message les vertus de la prière et de la foi en Dieu. « Tout cela me permet de ne pas l’oublier et de pouvoir respecter ses recommandations », explique Bara Lô qui a aussi la photo du même marabout à l’écran de son téléphone.

Tout ce « jeu » peut être résumé en une phrase simple. « Dis-moi qui tu es, je te dirai le son de ton portable ». A l’épreuve de la vérification, on se rend devant un lycée à 11 heures, hier. Baïla est un élève de Seconde qui aime le rap. « Je peux mettre des sonneries différentes en fonction de mon inspiration, mais c’est toujours du rap », confie ce jeune de 17 ans. Selon lui, si sa mère a mis une chanson de Youssou Ndour, célèbre chanteur sénégalais, son père a préféré laisser « une des sonneries classiques », celles avec lesquelles l’appareil a été acheté. Depuis quelque temps, c’est le règne des versets de Coran ou la voix du muezzin appelant à la prière. Il y a aussi, outre la musique des célébrités, plusieurs cris d’animaux. « Je n’ai pas encore entendu le lion qui rugit, mais chez moi, les appareils des enfants vont me rendre fou. De la vache qui meugle aux versets de Coran, les sonorités sont différentes », explique avec amusement M. Faye, directeur d’école.

La pratique est devenue tellement courante que les vendeurs d’appareils de téléphone portable investissent davantage sur les « appareils qui ont bluetooth ou infrarouge.

Ils sont les plus demandés sur le marché. Car ils sont en mesure de prendre du son, des clips, etc. », confie Mactar Ndiaye, vendeur. Bluetooth est une des spécifications de l’industrie des télécommunications. Sa technologie peut être utilisée dans les téléphones mobiles. Elle fait recette à l’heure des « sons de toutes sortes ». Au grand bonheur des utilisateurs. Dont certains ont le service gratis. Une telle situation pose d’ailleurs un problème que dénonce Guissé Pène, de l’Association des métiers de la musique (Ams). « Il n’est pas normal d’utiliser le répertoire de quelqu’un sans son autorisation. Mais, même si nous n’avons pas beaucoup d’éléments sur la répartition, on peut considérer qu’au Sénégal, le Bsda s’est penché sur cette question en signant des conventions avec des structures de téléphonie mobile », souligne Guissé Pène.

Droits

Au Bureau sénégalais des droits d’auteurs (Bsda), on se dit « très très organisé dans ce domaine ». « Africasonnerie, MobilePro Africa et Sonatel Multimedia sont liés au Bsda sur la base d’une convention. Tous les trimestres, ils livrent les états et fournissent au Bsda, 12 % en termes de droits d’auteurs qui seront rétrocédés aux ayants droit », explique M. El Hadj Sène du Bsda.

Mais, cela ne risque-t-il pas d’être perturbé par l’informel ? A Sandaga et ailleurs, l’informel prend le dessus sur ces opérations du reste rentables. Le jeune Oumar Sognane dit être spécialiste dans la « vente de nouvelles sonneries ». « Je vous donne le son que vous voulez à 300 FCfa », se vante-t-il. Ailleurs, certains jeunes proposent 200 voire 250 Cfa. Ils font manifestement des affaires et semblent échapper à tout contrôle.

Sadibou Marone

(Source : Le Soleil, 17 janvier 2008)

Fil d'actu

  • TIC ET AGRICULTURE AU BURKINA FASO Étude sur les pratiques et les usages Burkina NTIC (9 avril 2025)
  • Sortie de promotion DPP 2025 en Afrique de l’Ouest Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Nos étudiant-es DPP cuvée 2024 tous-tes diplomés-es de la Graduate Intitute de Genève Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Retour sur images Yam Pukri en 2023 Burkina NTIC (7 mai 2024)
  • Quelles différences entre un don et un cadeau ? Burkina NTIC (22 avril 2024)

Liens intéressants

  • NIC Sénégal
  • ISOC Sénégal
  • Autorité de régulation des télécommunications et des postes (ARTP)
  • Fonds de Développement du Service Universel des Télécommunications (FDSUT)
  • Commission de protection des données personnelles (CDP)
  • Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA)
  • Sénégal numérique (SENUM SA)

Navigation par mots clés

  • 2471/2772 Régulation des télécoms
  • 225/2772 Télécentres/Cybercentres
  • 1918/2772 Economie numérique
  • 983/2772 Politique nationale
  • 2772/2772 Fintech
  • 330/2772 Noms de domaine
  • 990/2772 Produits et services
  • 846/2772 Faits divers/Contentieux
  • 465/2772 Nouveau site web
  • 2769/2772 Infrastructures
  • 978/2772 TIC pour l’éducation
  • 115/2772 Recherche
  • 172/2772 Projet
  • 1773/2772 Cybersécurité/Cybercriminalité
  • 990/2772 Sonatel/Orange
  • 910/2772 Licences de télécommunications
  • 173/2772 Sudatel/Expresso
  • 551/2772 Régulation des médias
  • 737/2772 Applications
  • 631/2772 Mouvements sociaux
  • 922/2772 Données personnelles
  • 81/2772 Big Data/Données ouvertes
  • 348/2772 Mouvement consumériste
  • 203/2772 Médias
  • 406/2772 Appels internationaux entrants
  • 1042/2772 Formation
  • 63/2772 Logiciel libre
  • 1047/2772 Politiques africaines
  • 853/2772 Fiscalité
  • 111/2772 Art et culture
  • 352/2772 Genre
  • 1012/2772 Point de vue
  • 586/2772 Commerce électronique
  • 852/2772 Manifestation
  • 200/2772 Presse en ligne
  • 88/2772 Piratage
  • 128/2772 Téléservices
  • 569/2772 Biométrie/Identité numérique
  • 188/2772 Environnement/Santé
  • 207/2772 Législation/Réglementation
  • 209/2772 Gouvernance
  • 986/2772 Portrait/Entretien
  • 98/2772 Radio
  • 445/2772 TIC pour la santé
  • 176/2772 Propriété intellectuelle
  • 41/2772 Langues/Localisation
  • 626/2772 Médias/Réseaux sociaux
  • 1216/2772 Téléphonie
  • 121/2772 Désengagement de l’Etat
  • 555/2772 Internet
  • 68/2772 Collectivités locales
  • 264/2772 Dédouanement électronique
  • 630/2772 Usages et comportements
  • 614/2772 Télévision/Radio numérique terrestre
  • 342/2772 Audiovisuel
  • 1704/2772 Transformation digitale
  • 259/2772 Affaire Global Voice
  • 94/2772 Géomatique/Géolocalisation
  • 226/2772 Service universel
  • 403/2772 Sentel/Tigo
  • 108/2772 Vie politique
  • 877/2772 Distinction/Nomination
  • 19/2772 Handicapés
  • 410/2772 Enseignement à distance
  • 403/2772 Contenus numériques
  • 347/2772 Gestion de l’ARTP
  • 110/2772 Radios communautaires
  • 1085/2772 Qualité de service
  • 242/2772 Privatisation/Libéralisation
  • 77/2772 SMSI
  • 287/2772 Fracture numérique/Solidarité numérique
  • 1475/2772 Innovation/Entreprenariat
  • 751/2772 Liberté d’expression/Censure de l’Internet
  • 29/2772 Internet des objets
  • 114/2772 Free Sénégal
  • 253/2772 Intelligence artificielle
  • 124/2772 Editorial
  • 14/2772 Yas

2025 OSIRIS
Plan du site - Archives (Batik)

Suivez-vous