OSIRIS

Observatoire sur les systèmes d’information, les réseaux et les inforoutes au Sénégal

Show navigation Hide navigation
  • OSIRIS
    • Objectifs
    • Partenaires
  • Ressources
    • Société de l’Information
    • Politique nationale
    • Législation et réglementation
    • Etudes et recherches
    • Points de vue
  • Articles de presse
  • Chiffres clés
    • Le Sénégal numérique
    • Principaux tarifs
    • Principaux indicateurs
  • Opportunités
    • Projets

Accueil > Articles de presse > Archives 1999-2024 > Année 2016 > Novembre 2016 > Dangers et risques lies aux déchets électriques et électroniques : 58,1% de (…)

Dangers et risques lies aux déchets électriques et électroniques : 58,1% de tétanos, 54,8% de cancer et 12,9% de tuberculose enregistrés chez les recycleurs, réparateurs…

mercredi 23 novembre 2016

Environnement/Santé

Dans le cadre d’un partenariat entre le West African Research Center (Centre de recherche ouest africain – Warc en anglais) et l’Université Nangui Abrogoua d’Abidjan, des experts ont lancé hier le projet Ewit (Projet de gestion intégrée des déchets électroniques). Une occasion pour les experts sénégalais d’alerter sur les dangers et risques liés aux Déchets électriques et électroniques (Dee) au Sénégal.

Les chiffres font froid dans le dos. Une analyse situationnelle de la filière des Déchets électriques et électroniques (Dee) au Sénégal, dans le cadre d’une étude sur les Déchets électroniques et informatiques en Afrique, défis et opportunités pour un développement durable au Bénin, au Mali et Sénégal, sous la direction de Cheikh Diop et Ramata Molo Thioune, révèle des chiffres préoccupants. La manipulation des Dee présente un danger pour les réparateurs et recycleurs. En effet, en plus des risques physiques, comme les blessures et explosions, on cite les intoxications et bien d’autres pathologies. Selon les résultats de l’étude, pour les personnes enquêtées, les maladies le plus souvent énumérées dans le secteur de la réparation sont : le tétanos (58,1%), le cancer (54,8%) et la tuberculose (12,9%). La prise en compte du type d’équipements intervient quand certaines maladies sont citées. Ainsi, les affections liées au tétanos sont imputées, par les réparateurs, au travail sur les téléviseurs (63,2%), les radios (78%), les ordinateurs (78%) et les portables (55,6%). Le cancer est également mentionné fréquemment, avec respectivement 57,9%, 50%, 44,4% et 66,7% pour ces types de matériels traités. Bien qu’elle soit évoquée, la tuberculose semble être considérée comme un risque marginal.

Suivant le type de recyclage, le tétanos compte pour 22% dans les maladies évoquées par les recycleurs enquêtés. En effet, 20% de ceux faisant de la réparation, 25% pratiquant la reconstitution et 33% réalisant du décodage citent cette affection. Le cancer est mentionné par 44% des enquêtés, respectivement par 45%, 50% et 33% de ceux qui font de la réparation, de la reconstitution et du décodage. Pour 22% des enquêtés, la tuberculose serait provoquée par les Dee, respectivement pour 20%, 25% et 33% des trois catégories. Enfin, 11% affirment que les Dee sont responsables d’autres affections.

L’appréciation des réparateurs par rapport aux dangers liés aux Dee indique que, sur les 31% d’entre eux, les blessures sont les premiers risques, puis viennent la dépréciation du marché (28%), la dégradation (15%), les nuisances et pollutions (13%) et les maladies (13%). Cela, pour tous les recycleurs, qu’ils aient suivi ou non une formation. Parmi les recycleurs, 56% ne connaissent pas les composantes dangereuses des Dee. Selon le type de recyclage, entre 40 et 55% de ceux qui font du décodage et de la réparation les ignorent. Pour près de la moitié de ceux qui font de la reconstitution, le plastique et les verres sont les composantes les plus dangereuses. Cependant, 20% des décodeurs et 18% des réparateurs citent les métaux lourds. Les connaissances des recycleurs sur le caractère toxique des Dee semblent être corrélées à la formation. Parmi ceux qui en ont reçu une, 56,50% connaissent cette toxicité et 25% l’ignorent. Si un peu moins de la moitié de ceux qui n’ont pas de formation ne la reconnaissent pas, il convient de relever que 31,30% ne semblent pas du tout conscients de cette toxicité.

Les acteurs plaident pour un cadre réglementaire et juridique

Le défi est lancé. L’Afrique refuse d’être le dépotoir des produits électriques et électroniques en fin de vie. Dans un contexte où les innovations et les performances technologiques sont telles que les équipements les plus sophistiqués peuvent, d’un trimestre à l’autre, passer d’objet de dernier cri à un statut de produit totalement dépassé, de nombreux produits sont exportés vers les pays africains. Alors que ces Etats ne disposent quasiment d’aucun moyen pour assurer une écologie rationnelle et durable de ces produits. Au niveau réglementaire, le coordonnateur du projet « e-déchets » de l’Agence de l’informatique de l’Etat (Adie), Cheikhou Gassama, souligne une absence, presque totale, de textes destinés à gérer de façon globale tous les aspects du secteur. « Du point de vue juridique, il n’existe pas au Sénégal de textes spécifiques traitant de la gestion des Déchets électriques et électroniques, car la réglementation des Dee n’a pas été considérée comme une priorité. Les autorités ont tendance à considérer les Dee comme des déchets ordinaires, sans leur accorder une attention particulière, ni prévoir des dispositions appropriées. Aucun dispositif légal n’est en vigueur pour encadrer l’entrée sur le territoire national des Dee. Les activités de récupération, de recyclage et d’élimination des Dee ne sont pas non plus encadrées par des directives techniques et des prescriptions juridiques. Ces activités se passent dans l’informel, en l’absence de toute norme. Le vide juridique est d’autant plus grand que la gestion des Dee n’est pas non plus réglementée dans le cadre des instances d’intégration régionale et sous-régionale auxquelles le Sénégal est partie prenante », informe-t-il. Même si, en ce qui concerne sa législation, le Sénégal a ratifié la Convention de Bâle en 1992 et signé en 1991 la Convention de Bamako, qui est entrée en vigueur en 1996.

El Hadj Fallou Faye

(Source : L’Observateur, 24 novembre 2016)

Fil d'actu

  • TIC ET AGRICULTURE AU BURKINA FASO Étude sur les pratiques et les usages Burkina NTIC (9 avril 2025)
  • Sortie de promotion DPP 2025 en Afrique de l’Ouest Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Nos étudiant-es DPP cuvée 2024 tous-tes diplomés-es de la Graduate Intitute de Genève Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Retour sur images Yam Pukri en 2023 Burkina NTIC (7 mai 2024)
  • Quelles différences entre un don et un cadeau ? Burkina NTIC (22 avril 2024)

Liens intéressants

  • NIC Sénégal
  • ISOC Sénégal
  • Autorité de régulation des télécommunications et des postes (ARTP)
  • Fonds de Développement du Service Universel des Télécommunications (FDSUT)
  • Commission de protection des données personnelles (CDP)
  • Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA)
  • Sénégal numérique (SENUM SA)

Navigation par mots clés

  • 4594/5155 Régulation des télécoms
  • 373/5155 Télécentres/Cybercentres
  • 3341/5155 Economie numérique
  • 1705/5155 Politique nationale
  • 5155/5155 Fintech
  • 582/5155 Noms de domaine
  • 1806/5155 Produits et services
  • 1843/5155 Faits divers/Contentieux
  • 811/5155 Nouveau site web
  • 5143/5155 Infrastructures
  • 1796/5155 TIC pour l’éducation
  • 234/5155 Recherche
  • 278/5155 Projet
  • 3538/5155 Cybersécurité/Cybercriminalité
  • 1796/5155 Sonatel/Orange
  • 1688/5155 Licences de télécommunications
  • 269/5155 Sudatel/Expresso
  • 1054/5155 Régulation des médias
  • 1442/5155 Applications
  • 1072/5155 Mouvements sociaux
  • 1624/5155 Données personnelles
  • 148/5155 Big Data/Données ouvertes
  • 660/5155 Mouvement consumériste
  • 388/5155 Médias
  • 688/5155 Appels internationaux entrants
  • 1794/5155 Formation
  • 110/5155 Logiciel libre
  • 1975/5155 Politiques africaines
  • 1045/5155 Fiscalité
  • 170/5155 Art et culture
  • 674/5155 Genre
  • 1753/5155 Point de vue
  • 1088/5155 Commerce électronique
  • 1597/5155 Manifestation
  • 322/5155 Presse en ligne
  • 152/5155 Piratage
  • 212/5155 Téléservices
  • 1007/5155 Biométrie/Identité numérique
  • 356/5155 Environnement/Santé
  • 360/5155 Législation/Réglementation
  • 416/5155 Gouvernance
  • 1844/5155 Portrait/Entretien
  • 192/5155 Radio
  • 816/5155 TIC pour la santé
  • 286/5155 Propriété intellectuelle
  • 62/5155 Langues/Localisation
  • 1086/5155 Médias/Réseaux sociaux
  • 2092/5155 Téléphonie
  • 198/5155 Désengagement de l’Etat
  • 1091/5155 Internet
  • 120/5155 Collectivités locales
  • 443/5155 Dédouanement électronique
  • 1147/5155 Usages et comportements
  • 1079/5155 Télévision/Radio numérique terrestre
  • 650/5155 Audiovisuel
  • 3226/5155 Transformation digitale
  • 486/5155 Affaire Global Voice
  • 179/5155 Géomatique/Géolocalisation
  • 397/5155 Service universel
  • 714/5155 Sentel/Tigo
  • 183/5155 Vie politique
  • 1619/5155 Distinction/Nomination
  • 34/5155 Handicapés
  • 798/5155 Enseignement à distance
  • 849/5155 Contenus numériques
  • 678/5155 Gestion de l’ARTP
  • 200/5155 Radios communautaires
  • 1814/5155 Qualité de service
  • 450/5155 Privatisation/Libéralisation
  • 160/5155 SMSI
  • 526/5155 Fracture numérique/Solidarité numérique
  • 2851/5155 Innovation/Entreprenariat
  • 1396/5155 Liberté d’expression/Censure de l’Internet
  • 46/5155 Internet des objets
  • 175/5155 Free Sénégal
  • 593/5155 Intelligence artificielle
  • 213/5155 Editorial
  • 25/5155 Yas

2025 OSIRIS
Plan du site - Archives (Batik)

Suivez-vous