Dakar abrite un forum sur l’identité numérique et la et la gouvernance des données
mardi 8 mars 2022
Un Forum international consacré au thème : ’’ ’’identité numérique et gouvernance de la donnée’’, s’est ouvert, mardi, à Dakar, à l’initiative de la commission nationale des données à caractère personnel.
La rencontre est organisée en partenariat avec le Réseau africain des autorités de protection des données personnelles (RAPDP) et l’Alliance Smart Africa. Cette rencontre de deux jours (8 et 9 mars) réunit des personnalités de l’écosystème du numérique, et des organisations de la protection des données personnelles en venant d’Afrique du Sud, du Bénin, du Burkina Faso, du Cap-Vert, du Ghana, du Maroc, a constaté l’APS.
Le paysage africain de l’identité numérique et les potentiels de l’économie de la donnée’’, figurent parmi les thématiques inscrites au programme de ce forum. Les panélistes sont également invités à réfléchir sur la mise en œuvre d’un cadre continental pour la gouvernance des données.
’’Ce forum est né d’un besoin de réflexion et d’harmonisation des actions et programmes, face à des problématiques, qui interpellent au quotidien les acteurs du numérique, et les régulateurs des données personnelles’’, a dit Awa Ndiaye, présidente de la Commission de protection des données Personnelles du Sénégal.
Le forum devrait concrétiser la promesse de collaboration institutionnelle et scientifique entre le Réseau Africain des Autorités de Protection des Données Personnelles (RAPDP) et l’Alliance Smart Africa, a-t-elle laissé entendre.
La présidente de le CDP est d’avis que ’’l’attribution d’une identité numérique à chaque citoyen est devenue un prérequis fondamental, pour l’implémentation des politiques publiques des États, et pour les transactions électroniques’’.
Awa Ndiaye a surtout insisté sur la notion de ’’l’éthique’’, laquelle demeure ’’le curseur de licéité des finalités assignées aux systèmes d’identité numérique, parfois destinés à une exploitation en dehors des frontières nationales’’.
’’La disparité entre les législations, et le besoin d’interopérabilité des identités numériques, doivent être surmontés, afin de mettre en place un système transparent, sécurisé et de confiance’’, a-t-elle poursuivi.
Relevant les défis pour une ’’numérisation des données encore manuelles’’, la présidente du Réseau africain des autorités de protection des données personnelles (RAPDP), Patricia Poku, a insisté sur ’’la nécessité pour l’Afrique d’avoir une voix commune pour une meilleure gestion et gouvernance des données personnelles’’, par moments, hébergées en dehors du continent.
Dans un monde où l’on parle de plus en plus de digitalisation et d’intelligence augmentée, le ministre de l’Economie numérique et des Télécommunications, Yankhoba Diattara, a fait remarquer qu’encadrer les données à caractère personnel, reviendrait à préserver l’ordre social et économique.
(Source : APS, 8 mars 2022)