OSIRIS

Observatoire sur les systèmes d’information, les réseaux et les inforoutes au Sénégal

Show navigation Hide navigation
  • OSIRIS
    • Objectifs
    • Partenaires
  • Ressources
    • Société de l’Information
    • Politique nationale
    • Législation et réglementation
    • Etudes et recherches
    • Points de vue
  • Articles de presse
  • Chiffres clés
    • Le Sénégal numérique
    • Principaux tarifs
    • Principaux indicateurs
  • Opportunités
    • Projets

Accueil > Articles de presse > Archives 1999-2024 > Année 2013 > Août 2013 > Cybercriminalite : Afrique, un continent à risque

Cybercriminalite : Afrique, un continent à risque

dimanche 25 août 2013

Cybersécurité/Cybercriminalité

L’Institut sur la gouvernance démocratique du CODESRIA a organisé hier, jeudi 22 août, un panel sur le thème : « Sécurité et gouvernance démocratique ». Au cours de cette séance , un expert a attiré l’attention sur la vulnérabilité du continent africain face à la cybercriminalité.

Le continent africain n’est pas épargné par une menace de la cybercriminalité. Sa vulnérabilité face à cette nouvelle forme d’agression est aussi importante que pour les pays développés, selon le professeur Abdoullah Cissé, ancien Recteur de l’Université de Bambey et ancien doyen de l’UFR des Sciences juridiques et politiques de l’Université Gaston Berger de Saint Louis et ancien Recteur de l’Université de Bambey.

A son avis, la vulnérabilité de l’Afrique relève d’une multitude de défis à relever. Ils sont entre autres liés à l’insécurité humaine, au déficit de crédibilité des institutions, à l’ inefficacité dans la gestion des affaires publiques ainsi qu’aux nouvelles menaces. Qu’elles soient terroristes, liées à la cybercriminalité, au cyber terrorisme, en terme de blanchiment de capitaux ou de lutte contre la corruption.

Le Pr Abdoullah Cissé a tenu cette déclaration hier, jeudi 22 août, lors d’un panel organisé par l’Institut sur la gouvernance démocratique du CODESRIA et portant sur le thème : « Sécurité et gouvernance démocratique ». Il a appelé à ne pas se voiler la face en croyant que le faible taux de pénétration de l’internet en Afrique protège le continent noir des risques de ce fléau. Selon lui, cette idée est fausse car « le risque numérique concerne tous les pays du monde ».

Dans le sens ou dit-il, « nos États et nos entreprises sont connectés. Et même s’ ils ne sont pas connectés, pour aller surfer ils utilisent des instruments d’identification tels que la carte nationale d’identification ou encore les cartes d’électeurs qui sont gérées dans des serveurs et dans des systèmes informatiques".

C’est pour cela a-t-il relevé, « leur sécurité vous concerne et vous interpelle », car " sur cette question-là, l’Afrique n’est point épargnée ». Pour lui, l’Afrique doit concevoir un modèle de gouvernance démocratique lui permettant non seulement de réguler la question de la sécurité mais aussi de ne pas être handicapée par l’insécurité.

Allant dans le même sens, l’ancien Recteur de l’Université de Bambey, le Dr Jeffrey O. Isima, du Groupe intergouvernemental d’action contre le blanchiment d’argent en Afrique de l’ouest (Giaba), a estimé que les pays de l’espace Cedeao (Communauté Économique des Etats d’Afrique de l’Ouest) sont les plus exposés. Mieux, il assure qu’il existe une interaction entre la cybercriminalité et le crime financier dans cet espace Cedeao.

La connexion de ces deux fléaux est ainsi favorisée par la libre circulation des personnes et des biens au sein de cet espace, mais également par la prolifération des partis politiques dans les États membres. Pour lutter contre cette forme d’agression qui fragile la sécurité et la gouvernance démocratique, il a préconise l’adoption d’une réglementation sur la création et le financement des partis politiques. Il a également appelé à revoir les conditions de circulation des citoyens à l’intérieur des pays de la Cedeao.

« L’Institut sur la gouvernance démocratique » est une activité que le CDESRIA mène chaque année. C’est une occasion de mettre des chercheurs juniors (niveau doctorat) en face de chercheurs séniors expérimentés et spécialistes des questions qui sont retenues comme thèmes pour les instituts pour les aider à construire une pensée cohérente en sortant des chantiers battus et déconstruisant les concepts.

Cette édition a réuni une quinzaine de chercheurs venant de différentes régions d’Afrique, différents pays notamment le Maroc, le Cameroun, la Côte d’Ivoire, le Kenya, l’Ouganda, le Sénégal qui échangent depuis trois semaines à Dakar à l’initiative du CODESRIA.

Nando Cabral Gomis

(Source : Sud Quotidien, 23 août 2013)


Réactions...

EBRIMA SALL SECRETAIRE EXECUTIF DU CODESRIA

« S’il y a des clés pour le développement de l’Afrique, la recherche en est une »

« Je ne dirai pas repenser les concepts à l’Africain, je dirai qu’il faut qu’on ouvre les concepts, qu’on interroge les réalités et qu’on connaisse tellement bien notre réalité. C’est en ce moment qu’on peut contester les concepts là où ils sont problématiques, les enrichir là où c’est possible et adopter de nouveaux concepts là où il est question de trouver de nouvelles manières de dire les choses qui sont plus collées à la réalité africaine que nous vivons.

(... ) On peu se donner les moyens, par le savoir, de connaitre nos interlocuteurs, de mieux nous connaitre nous-mêmes et les opportunités qui se présentent et de négocier des deals, des pactes et des traités qui sont beaucoup plus favorables aux sociétés africaines, au développement de l’Afrique.

Le point de départ c’est vraiment le savoir, c’est de faire en sorte qu’on soit armé de savoir et que les gens soient dotés de capacités qui leurs permettent d’acquérir ce savoir-là, le produire et le disséminer au niveau de tout le continent auprès des autorités et des décideurs.

Il est temps que l’on réordonne les priorités et qu’on sache que l’investissement à long terme pour le développement de notre continent passe par le savoir et la recherche pour commencer. S’il y a des clés pour le développement, l’une de ces clés c’est le savoir, c’est la recherche. Mais une fois que la recherche est faite, ce n’est pas automatiquement que les décideurs vont s’en approprier. Ça fait l’objet de luttes parce qu’il y a des enjeux de pouvoir et de recherche qui s’imposent.

C’est pourquoi nous espérons que notre recherche sera accessible à beaucoup plus d’acteurs que des Etats seulement. On souhaite que les sociétés civiles, les mouvements sociaux, le secteur privé, bref tout le monde, tous les acteurs du développement de l’Afrique soient mieux informées de la recherche africaine puisque ce sont des acteurs informés qui peuvent mieux négocier avec l’Etat, faire pression là où il faut le faire pour que les politiques soient beaucoup plus favorables à la majorité des africains, qu’elles soient plus protectrices de l’avenir de l’Afrique. Si les décideurs ne veulent pas tenir compte de la recherche, nous espérons qu’au niveau de la société civil il y aura des gens qui vont s’en approprier ».

GENERAL MANSOUR NIANG OFFICIER SUPRIEUR DE LA GENDARMERIE NATIONALE EN RETRAIRE

« Il faut rebaptiser les paradigmes et nous les approprier »

« Le problème de l’Afrique en matière de sécurité, de droit de l’homme et de démocratie, pour moi, nous vient de l’occident qui juge que l’Afrique est en retard par rapport à ces principes là. Et ces principes, si nous les analysons toujours avec les paradigmes occidentaux, nous seront toujours en retard par rapport à cet occident toujours insatisfait.

Je pense qu’il faut rebaptiser les paradigmes et nous les approprier et peut-être être moins ambitieux en terme réalisation que l’occident qui a déjà des années d’avance sur nous. Il faut que nous soyons moins ambitieux dans un premier temps, essayons d’avancer à notre rythme sans que ces Européens estiment que notre manière d’avancer est rapide ou lente.

Si nous continuons toujours à les analyser avec les mêmes paradigmes, les mêmes références, nous resterons toujours insatisfaits. Il faut qu’on se batte, qu’on réalise que nous pouvons réaliser un développement qui soit propre à l’Afrique et qui ne soit pas un développement attribué avec la bénédiction de l’occident. L’Afrique est marginalisé parce qu’elle ne compte pas économiquement.

C’est normal qu’on soit marginalisé, mais ce qui est plus grave, c’est que nous nous sentons insatisfait par le simple fait que l’Europe dise : « vous n’êtes pas bon ». Il faut nous dire pourquoi et par rapport à quoi nous ne sommes pas bien. Car la façon d’un européen d’apprécier quelque chose de bien n’est pas forcément la même que celle d’un africain et dans tous les domaines. Donc il nous faut, à mon avis rebâtir cette panoplie de références et de paradigmes qui pourraient faire de l’Afrique quelque chose qui soit africain ».

AMINATA DIAW CISSE, ADMINISTRATRICE PRINCIPALE DE PROGRAMMES AU CODESRIA

« Les questions de gouvernance et de la sécurité ne se posent pas seulement aux Etats, mais interpellent la sous région voire la région et le monde de façon générale. (... ) Donc c’est important que des chercheurs, surtout des jeunes chercheurs aient à réfléchir sur des questions pareilles. Ce que l’ont peut retenir à l’issue de cette table ronde, c’est que premièrement il nous faut faire preuve d’humilité par rapport à de telles questions qui aujourd’hui sont devenues éminemment complexes.

Car on a vu lors de la discussion que la sécurité ne se limite pas simplement à la frontière des Etats, mais les dépasse avec par exemple la question de la cybercriminalité, le blanchiment d’argent... Des éléments comme ça méritent des réflexions approfondies en déconstruisant les concepts et les paradigmes avec lesquels on a l’habitude de les étudier.

Fil d'actu

  • TIC ET AGRICULTURE AU BURKINA FASO Étude sur les pratiques et les usages Burkina NTIC (9 avril 2025)
  • Sortie de promotion DPP 2025 en Afrique de l’Ouest Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Nos étudiant-es DPP cuvée 2024 tous-tes diplomés-es de la Graduate Intitute de Genève Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Retour sur images Yam Pukri en 2023 Burkina NTIC (7 mai 2024)
  • Quelles différences entre un don et un cadeau ? Burkina NTIC (22 avril 2024)

Liens intéressants

  • NIC Sénégal
  • ISOC Sénégal
  • Autorité de régulation des télécommunications et des postes (ARTP)
  • Fonds de Développement du Service Universel des Télécommunications (FDSUT)
  • Commission de protection des données personnelles (CDP)
  • Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA)
  • Sénégal numérique (SENUM SA)

Navigation par mots clés

  • 2051/2204 Régulation des télécoms
  • 173/2204 Télécentres/Cybercentres
  • 1554/2204 Economie numérique
  • 805/2204 Politique nationale
  • 2204/2204 Fintech
  • 263/2204 Noms de domaine
  • 814/2204 Produits et services
  • 691/2204 Faits divers/Contentieux
  • 361/2204 Nouveau site web
  • 2149/2204 Infrastructures
  • 789/2204 TIC pour l’éducation
  • 90/2204 Recherche
  • 121/2204 Projet
  • 1414/2204 Cybersécurité/Cybercriminalité
  • 861/2204 Sonatel/Orange
  • 774/2204 Licences de télécommunications
  • 132/2204 Sudatel/Expresso
  • 461/2204 Régulation des médias
  • 600/2204 Applications
  • 494/2204 Mouvements sociaux
  • 767/2204 Données personnelles
  • 61/2204 Big Data/Données ouvertes
  • 295/2204 Mouvement consumériste
  • 179/2204 Médias
  • 321/2204 Appels internationaux entrants
  • 690/2204 Formation
  • 45/2204 Logiciel libre
  • 859/2204 Politiques africaines
  • 410/2204 Fiscalité
  • 83/2204 Art et culture
  • 284/2204 Genre
  • 710/2204 Point de vue
  • 482/2204 Commerce électronique
  • 697/2204 Manifestation
  • 156/2204 Presse en ligne
  • 62/2204 Piratage
  • 102/2204 Téléservices
  • 438/2204 Biométrie/Identité numérique
  • 153/2204 Environnement/Santé
  • 156/2204 Législation/Réglementation
  • 167/2204 Gouvernance
  • 849/2204 Portrait/Entretien
  • 72/2204 Radio
  • 337/2204 TIC pour la santé
  • 133/2204 Propriété intellectuelle
  • 29/2204 Langues/Localisation
  • 502/2204 Médias/Réseaux sociaux
  • 930/2204 Téléphonie
  • 95/2204 Désengagement de l’Etat
  • 484/2204 Internet
  • 57/2204 Collectivités locales
  • 188/2204 Dédouanement électronique
  • 500/2204 Usages et comportements
  • 511/2204 Télévision/Radio numérique terrestre
  • 275/2204 Audiovisuel
  • 1359/2204 Transformation digitale
  • 191/2204 Affaire Global Voice
  • 75/2204 Géomatique/Géolocalisation
  • 146/2204 Service universel
  • 330/2204 Sentel/Tigo
  • 87/2204 Vie politique
  • 727/2204 Distinction/Nomination
  • 17/2204 Handicapés
  • 336/2204 Enseignement à distance
  • 319/2204 Contenus numériques
  • 293/2204 Gestion de l’ARTP
  • 89/2204 Radios communautaires
  • 804/2204 Qualité de service
  • 212/2204 Privatisation/Libéralisation
  • 66/2204 SMSI
  • 225/2204 Fracture numérique/Solidarité numérique
  • 1280/2204 Innovation/Entreprenariat
  • 652/2204 Liberté d’expression/Censure de l’Internet
  • 23/2204 Internet des objets
  • 85/2204 Free Sénégal
  • 196/2204 Intelligence artificielle
  • 97/2204 Editorial
  • 8/2204 Yas

2025 OSIRIS
Plan du site - Archives (Batik)

Suivez-vous