Construction d’une Société de l’information plus inclusive : Le Sénégal, tête de fil des pays en développement
vendredi 24 octobre 2003
En prélude du sommet mondial sur la société de l’information (Smsi) prévu en décembre prochain à Genève puis à Tunis, le symposium international sur le « volontariat et le développement de compétences humaines dans la société de l’information : des principes et des accords aux actions concrètes » a été ouvert hier, jeudi 23 octobre à Dakar. Une étape décisive pour mettre en place un plan d’action pour la période 2003-2005.
L’ombre du président Abdoulaye Wade va certainement planer lors du prochain sommet mondial sur la société de l’information (Smisi) avec son concept de solidarité numérique. Les volontaires du monde entier en conclave à Dakar depuis hier, ont vivement salué le rôle de tête de file que joue le Sénégal dans la lutte pour la réduction du fossé numérique. Ils comptent également s’appuyer sur la coordination assurée par le Sénégal dans le Nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique (Nepad). Comme l’a évoqué le ministre chargé de l’information, Mamadou Diop Decroix, « ce prochain sommet mondial doit considérer le maximum d’attention à la proposition du président Abdoulaye Wade pour la mise en place d’un fonds de solidarité numérique visant prioritairement à satisfaire la demande non solvable, alimenté par des contributions volontaires et administré conjointement par les trois partenaires que sont la société civile, le secteur privé et les pouvoirs publics. »
Le plan d’action 2003-2005 qui va constituer la déclaration de Dakar va, selon la présidente du comité d’organisation du Symposium, Viola Krebs, « permettre de démontrer comment le secteur volontaire peut au mieux participer à la construction d’une société de l’information plus inclusive. »
Dans cette nouvelle mission du Sénégal, l’ambassadeur de la Suisse, Livie Huber, l’un des souteneurs de cette initiative, annonce dans ce même sillage, la tenue en novembre prochain, d’une rencontre des pays africains à Dakar.
Ces assises de Dakar vont analyser le développement de compétences humaines et la mobilisation de volontaires et de bénévoles par rapport à différents aspects liés au développement des technologies de l’information et de la communication. Les infrastructures, la formation, le développement de contenus, des partenariats et financements et un cadre institutionnel entrent aussi dans ce cadre. Cette rencontre initiée par volontaires internationaux de conférences (IcVolontaires) en collaboration avec la francophonie, les gouvernements du Sénégal, du Canada et de la Suisse ainsi que la Société civile sénégalaise tentent d’inclure toutes les entités dans l’optique de réduire la fracture numérique entre pays du Nord et ceux du Sud mais aussi entre zone rurale et urbaine.
Bacary DABO
(Source : Sud Quotidien 24 octobre 2003)