OSIRIS

Observatoire sur les systèmes d’information, les réseaux et les inforoutes au Sénégal

Show navigation Hide navigation
  • OSIRIS
    • Objectifs
    • Partenaires
  • Ressources
    • Société de l’Information
    • Politique nationale
    • Législation et réglementation
    • Etudes et recherches
    • Points de vue
  • Articles de presse
  • Chiffres clés
    • Le Sénégal numérique
    • Principaux tarifs
    • Principaux indicateurs
  • Opportunités
    • Projets

Accueil > Articles de presse > Archives 1999-2024 > Année 2021 > Septembre 2021 > Consommation abusive des forfaits internet par les opérateurs de la (…)

Consommation abusive des forfaits internet par les opérateurs de la téléphonie mobile présents en Guinée

vendredi 3 septembre 2021

Qualité de service

S’il y a un point qui fait l’objet de beaucoup de controverse aujourd’hui en Guinée, c’est bien celui portant sur l’accès à une connexion internet fiable et de qualité. Si de nos jours la plupart des consommateurs expriment leur mécontentement vis-à-vis des opérateurs de la téléphonie mobile, c’est en partie parce qu’ils n’arrivent pas à satisfaire leurs clients à plusieurs plans notamment le mode de consommation des forfaits internet.

Si les opérateurs GSM ont permis la connexion mobile à travers les technologies 3G et depuis peu 4G chez l’un d’entre eux, il reste encore du chemin à parcourir car, il faut être très riche pour espérer souscrire à un abonnement Internet mobile stable en Guinée (un minimum de 6 400 est requis pour une connexion journalière un peu fiable). De plus, les forfaits (communément appelés pass) mensuels qu’ils proposent n’atteignent point la fin du mois.

Avec une population aussi pauvre (plus de 50% des guinéens vivent sous le seuil de la pauvreté monétaire), et des salaires aussi bas (une moyenne de GNF 2 000 000 pour un fonctionnaire de l’Etat), même en renonçant à certaines dépenses prioritaires, la majeure partie des fonctionnaires de l’Etat, ne peut se permettre d’acheter un pass Internet pour songer de naviguer. En dépit de ce constat, l’Internet est encore un luxe pour une frange importante de la population. Un luxe totalement inconnu à certains endroits du pays où le mot cyber-café peut être pris pour un endroit où l’on prend du café.
De plus, il existe une sorte de dualisme dans ce secteur car, dans certaines régions du pays, la connexion serait tellement lente que l’on pourrait patienter pendant plusieurs minutes avant de voir apparaitre le résultat d’une recherche suite au lancement d’une page Google. Cet enclavement numérique du pays freine le développement du business autour de l’outil Internet et les opportunités qu’il peut offrir. Et pourtant, la fibre optique est présente en Guinée depuis une dizaine d’années mais elle n’est pas encore en capacité de fournir une qualité satisfaisante d’Internet à haut débit jusqu’à l’intérieur du pays.

Comparativement à la situation de 2013-14, 1Go de connexion Internet valable 24 heures tournait en moyenne autour de GNF 5 400 chez l’opérateur le plus performant en Guinée, aujourd’hui avec GNF 14 000 l’on a droit qu’à 800 Mo valable 7 jours sans que cela ne soit effectif dans la réalité. Pour avoir 1.8 Go de connexion, l’on est obligé de dépenser de nos jours GNF plus de 31 000 alors qu’avant, 2 Go ne coûtaient GNF 9 000 (soit moins d’un euro). Évaluez combien de fois l’accès à l’internet est devenu plus en plus cher dans ce pays.

Cependant, l’analyse comparative avec d’autres pays de la sous-région notamment le Sénégal et la Cote d’Ivoire révèle que les tarifs appliqués en République de Guinée sont quasiment les mêmes que ceux des deux (2) pays de la sous-région cités ci-dessus où d’ailleurs deux (2) de nos principaux opérateurs téléphoniques sont représentés avec quelques différences prêts en matière de capacité et montant qui s’expliquerait certainement par la dépréciation du GNF que nous avons ces dernières années mais aussi et surtout la revue à la hausse de la taxe sur la téléphonie mobile.

De plus, bon nombre d’utilisateurs ne se retrouvent pas avec le mode consommation de la connexion Internet de la plupart des opérateurs GSM implantés en Guinée car, juste après avoir souscrit à un forfait Internet à connotation jour ou semaine, à peine vous l’avez utilisé qu’on vous envoie un message d’alerte vous invitant à souscrire à nouveau à un autre forfait si vous souhaitez continuer à surfer sur Internet.

La même chose est observée au niveau des forfaits mensuels qui ne durent au maximum que deux (2) semaines. Et, si par hasard, vous estimez que pour ne pas consommer rapidement votre forfait, la solution serait de vous déconnecter juste après s’être connecté, quelques minutes plus tard, on vous signale que votre forfait est épuisé car étant basé sur le volume et non sur le délai indiqué comme le mentionne son intitulé.

Ce n’est pas pour rien que de nos jours la plupart des guinéens qui ont les moyens s’offrent le luxe d’acheter en même temps 2 téléphones dont un ayant 2 puces à l’appui pour pouvoir jongler d’un opérateur à un autre avec l’espoir qu’ils trouveront satisfaction avec ce mécanisme. Cette situation nous pousse à nous interroger sur la vraie capacité des forfaits internet qui sont proposés à des prix parfois exorbitants. Cela se ressent à travers les multiples échanges que l’on constate en longueur de temps surtout sur les réseaux sociaux où plusieurs jeunes brandissent en longueur de temps des preuves indiscutables sur cette problématique.

De plus, malgré les plaintes formulées par les consommateurs, ces opérateurs de la téléphonie mobile ne daignent point répondre aux plaignants, encore moins satisfaire leur demande ou améliorer la qualité de leur service. Beaucoup des consommateurs se demandent, pourquoi un tel manque de considération vis-à-vis d’eux ?

Chers consommateurs, tenez-vous bien, les millions d’abonnés qu’on annonce en longueur de journée ne rapporteraient qu’en moyenne 25% au maximum du chiffre d’affaires de ces mastodontes de la téléphonie mobile. Ce qui signifierait que les 75% proviendrait des grandes entreprises (Corporates) installées dans notre pays. Toutefois, nous suggérons en tant que citoyen guinéen fidèle consommateur des produits téléphoniques et soucieux de l’avenir de ces institutions créatrices d’énormes emplois dans ce pays, que cette situation cesse.

Les Institutions en charge de la défense des consommateurs guinéens, devraient se saisir de toutes les violations et/ou tentatives de violation des droits des consommateurs et apporter des solutions aux problèmes dont souffre ce peuple car, elle est de loin, une priorité pour les gouvernants.

Safayiou DIALLO

Fidèle consommateur des produits de la téléphonie mobile

(Source : Vision Guinée, 3 septembre 2021)

Fil d'actu

  • TIC ET AGRICULTURE AU BURKINA FASO Étude sur les pratiques et les usages Burkina NTIC (9 avril 2025)
  • Sortie de promotion DPP 2025 en Afrique de l’Ouest Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Nos étudiant-es DPP cuvée 2024 tous-tes diplomés-es de la Graduate Intitute de Genève Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Retour sur images Yam Pukri en 2023 Burkina NTIC (7 mai 2024)
  • Quelles différences entre un don et un cadeau ? Burkina NTIC (22 avril 2024)

Liens intéressants

  • NIC Sénégal
  • ISOC Sénégal
  • Autorité de régulation des télécommunications et des postes (ARTP)
  • Fonds de Développement du Service Universel des Télécommunications (FDSUT)
  • Commission de protection des données personnelles (CDP)
  • Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA)
  • Sénégal numérique (SENUM SA)

Navigation par mots clés

  • 2062/2228 Régulation des télécoms
  • 173/2228 Télécentres/Cybercentres
  • 1586/2228 Economie numérique
  • 832/2228 Politique nationale
  • 2228/2228 Fintech
  • 252/2228 Noms de domaine
  • 815/2228 Produits et services
  • 692/2228 Faits divers/Contentieux
  • 380/2228 Nouveau site web
  • 2151/2228 Infrastructures
  • 793/2228 TIC pour l’éducation
  • 90/2228 Recherche
  • 121/2228 Projet
  • 1390/2228 Cybersécurité/Cybercriminalité
  • 861/2228 Sonatel/Orange
  • 776/2228 Licences de télécommunications
  • 132/2228 Sudatel/Expresso
  • 461/2228 Régulation des médias
  • 600/2228 Applications
  • 494/2228 Mouvements sociaux
  • 777/2228 Données personnelles
  • 60/2228 Big Data/Données ouvertes
  • 295/2228 Mouvement consumériste
  • 179/2228 Médias
  • 321/2228 Appels internationaux entrants
  • 693/2228 Formation
  • 48/2228 Logiciel libre
  • 841/2228 Politiques africaines
  • 407/2228 Fiscalité
  • 84/2228 Art et culture
  • 284/2228 Genre
  • 702/2228 Point de vue
  • 480/2228 Commerce électronique
  • 707/2228 Manifestation
  • 156/2228 Presse en ligne
  • 62/2228 Piratage
  • 102/2228 Téléservices
  • 422/2228 Biométrie/Identité numérique
  • 150/2228 Environnement/Santé
  • 156/2228 Législation/Réglementation
  • 167/2228 Gouvernance
  • 822/2228 Portrait/Entretien
  • 73/2228 Radio
  • 337/2228 TIC pour la santé
  • 133/2228 Propriété intellectuelle
  • 29/2228 Langues/Localisation
  • 508/2228 Médias/Réseaux sociaux
  • 919/2228 Téléphonie
  • 95/2228 Désengagement de l’Etat
  • 485/2228 Internet
  • 57/2228 Collectivités locales
  • 189/2228 Dédouanement électronique
  • 499/2228 Usages et comportements
  • 526/2228 Télévision/Radio numérique terrestre
  • 276/2228 Audiovisuel
  • 1352/2228 Transformation digitale
  • 191/2228 Affaire Global Voice
  • 76/2228 Géomatique/Géolocalisation
  • 147/2228 Service universel
  • 330/2228 Sentel/Tigo
  • 87/2228 Vie politique
  • 727/2228 Distinction/Nomination
  • 17/2228 Handicapés
  • 337/2228 Enseignement à distance
  • 320/2228 Contenus numériques
  • 292/2228 Gestion de l’ARTP
  • 89/2228 Radios communautaires
  • 802/2228 Qualité de service
  • 212/2228 Privatisation/Libéralisation
  • 66/2228 SMSI
  • 224/2228 Fracture numérique/Solidarité numérique
  • 1272/2228 Innovation/Entreprenariat
  • 657/2228 Liberté d’expression/Censure de l’Internet
  • 23/2228 Internet des objets
  • 85/2228 Free Sénégal
  • 165/2228 Intelligence artificielle
  • 97/2228 Editorial
  • 11/2228 Yas

2025 OSIRIS
Plan du site - Archives (Batik)

Suivez-vous