Connexion du monde rural sénégalais : Du son et des images contre l’analphabétisme
mercredi 29 novembre 2006
Amitelo a renouvelé, hier, par la voix de son directeur Gora Diaw, la matérialisation du projet de connexion du monde rural sénégalais aux Technologies de l’information et de la communication (Tic). Ainsi le monde rural va recourir aux sons, images, pour traiter les informations et bénéficier du transfert de technologie.
Pour connecter le monde rural sénégalais aux Technologies de l’information et de la communication (Tic), Amitelo s’inspire d’une expérience acquise au ssud de l’Espagne qui présente la « même configuration ». Hier, au cours de la cérémonie d’ouverture de la deuxième édition des Rencontres d’affaires internationales sur les technologies de l’information (Med-it) organisée par la société française X-com, Gora Diaw, directeur général de Amitelo a précisé le projet. Pour M. Diaw, « c’est la gestion des contenus qui nous intéresse, l’accent sera plus mis sur le contenu adapté dans le monde rural, c’est-à-dire dans leur langue locale. Il n’y aura pas de claviers pour les ordinateurs mais des images et des sons ».
Ainsi, en étendant les Tic à ce milieu où l’analphabétisme est l’une des principales caractéristiques, ce sera l’application d’une convention déjà signée entre cette organisation et l’Etat du Sénégal. L’opérationnalisation du plan d’actions initié par Amitelo dans le cadre de la réduction de la fracture numérique, prévoit selon son Dg, « un package ou projet global comprenant la connexion, la formation, et le service ».
De cette idée, M. Diaw tout en pensant que « c’est une vision citoyenne de l’entreprise pour un développement durable en Afrique », révèle que nombre de sociétés européennes ont apprécié ce projet. « Presque 60% de ce financement ont été regroupés » pour partager avec l’Afrique « la vision de développer les Tic et qui doit reposer sur la solidarité. »
Seulement, la rentabilité d’un tel projet pourrait connaître des réticences. Mais François Dasylva, directeur des télécommunications au ministère des Postes, des Télécommunications et des Ntic tient à rassurer tout le monde. Dans sa communication sur le thème « Les technologies de l’information dans l’économie africaine, importance du partenariat », il pense que la mise en ligne d’un serveur virtuel pour sécuriser les images, les sons, et les informations à diffuser n’est pas à négliger. En transférant ainsi une technologie dans la langue locale, l’on pourrait percevoir le sens des effets des télécommunications, a-t-il soutenu. Pour M. Dasylva, « la contribution indirecte au développement de la société est la partie qui n’est pas visible ; c’est pourquoi, l’on dit que ce projet des Tic en milieu rural n’est pas rentable financièrement. Pourtant, il est économiquement fort ».
Au cours de ce panel qui a réuni nombre d’acteurs du secteur des télécommunications et des Tic, l’Organisation des professionnels des technologies de l’information et de la communication (Optic) a plaidé pour une meilleure implication dans la déclinaison des différentes stratégies à mettre en œuvre pour développer le scteur.
Asse Bahaid SOW
(Source : Le Quotidien, 29 novembre 2006)