Les autorités congolaises ont suspendu pour 2 jours à compter du dimanche 20 mars, jours du scrutin présidentiel, les réseaux de communication. Officiellement, c’est pour empêcher l’annonce de résultats précoces face à la menace de troubles dans le pays. Une décision non saluée par des opérateurs et des abonnés abusés.
Après donc le Bénin qui a suspendu les transferts d’argent mobile pour éviter les achats de conscience à la veille du second tour des élections présidentielles, c’est au tour du Congo de priver ses concitoyens, sans ménagement, de la téléphonie mobile et des services rattachés comme les SMS et l’internet. « Pourquoi c’est toujours en Afrique que l’on voit ce genre de choses ? En Europe, en Asie et aux États Unis, on n’a jamais coupé quoi que ce soit pendants les scrutins électoraux » s’interroge Koubemba.
Cette mesure de suspension des services de télécommunications fait perdre des millions de francs aux opérateurs mobiles sans que des mesures de compensation financières ou fiscales ne soient prévues. Les opérateurs économiques ne sont pas mieux lotis, de nombreux services devraient être inopérants toute cette journée. C’est le cas de la monétique, du transfert d’argent mobile, des ventes en ligne, etc.
L’économie numérique a de plus d’importance en Afrique. « Pendant les élections majeurs, Il ne faudrait pas, seulement, voire les risques liés au développement du mobile, il faut aussi voire l’impact des décisions sur l’activité économique et le mauvais message que l’on envoie à la communauté nationale et internationale en cas de coupure » conseille un observateur des nouvelles technologies.
(Source : ICT4Africa, 21 mars 2016)