OSIRIS

Observatoire sur les systèmes d’information, les réseaux et les inforoutes au Sénégal

Show navigation Hide navigation
  • OSIRIS
    • Objectifs
    • Partenaires
  • Ressources
    • Société de l’Information
    • Politique nationale
    • Législation et réglementation
    • Etudes et recherches
    • Points de vue
  • Articles de presse
  • Chiffres clés
    • Le Sénégal numérique
    • Principaux tarifs
    • Principaux indicateurs
  • Opportunités
    • Projets

Accueil > Articles de presse > Archives 1999-2024 > Année 2021 > Novembre 2021 > Condamné pour abus de biens sociaux : la lettre de Kabirou Mbodje au (…)

Condamné pour abus de biens sociaux : la lettre de Kabirou Mbodje au ministre de la Justice

vendredi 26 novembre 2021

Faits divers/Contentieux

Kabirou Mbodj, le PDG de Wari a été condamné hier pour abus de confiance à 2 ans de prison dont 6 mois ferme par le tribunal correctionnel de Dakar. A travers une lettre adréssée au garde des sceaux il éstime que dans cette affaire comme dans d’autres, ses droits n’ont pas été respectés malgré les efforts de ses avocats qui ont tout fait pour apporter les éclairages nécessaires, et qu’il y a eu violation répétée de la loi.

Paris le 24 Novembre 2021

Monsieur l’Inspecteur Général De l’Administration Judiciaire (IGAJ)
Dakar - SENEGAL

Monsieur l’Inspecteur,

Je viens respectueusement vous saisir de la situation d’injustice criarde
dans laquelle je pense avoir été mis par deux procédures inédites et deux
décisions rendues par le Juge Amath SY de la 3ème Chambre du Tribunal
Correctionnel Hors Classe de Dakar.

➢ La première affaire qui a déjà été jugée a été initiée par une société de droit Anglais dite TAP TAP SEND pour un prétendu abus de confiance dont
serait rendue coupable la société WARI SA, et en ma qualité de prétendu
Directeur Général j’ai été condamné à une peine de six mois
d’emprisonnement avec sursis et 1 Milliard 500 Millions de francs de
dommages et intérêts, solidairement avec la société Wari SA .

Le compte rendu de mon avocat présent sur l’audience a été le suivant : « Le
Tribunal a refusé que je soulève des exceptions au motif que le prévenu n’étant pas présent, que donc je ne pouvais pas prendre la parole en son nom. »

Pourtant, un dossier a bien été déposé sur lequel le juge Amath SY s’est prononcé en rejetant l’argumentaire décliné sous le couvert du civilement responsable.

En effet, des documents produits par nos conseils et par le plaignant lui-même, il apparaît clairement que la convention qui lie la société Wari SA à la société TAP TAP SEND prévoit une clause d’arbitrage donnant compétence aux juridictions anglaises avec application du droit Anglais en cas de litige sur l’interprétation ou la mise en œuvre de ladite convention, violant la règle d’incompétence ;

Qu’au moment de la survenance des faits qualifiés de délit, la société Wari SA
avait, de notoriété publique, un autre Directeur Général. Or, c’est en cette fausse qualité qui m’a été attribuée que j’ai été cité et condamné, avec donc erreur sur la personne ;

Que la société Wari SA est régulièrement domiciliée au Togo et n’a aucune
présence légale ou représentation au Sénégal, violant la règle de compétence
territoriale ;

Que cette même société TAP TAP SEND, avait déjà saisi les juridictions civiles du Sénégal pour les mêmes faits allégués violant ainsi la règle « una via electa ».

Le Juge par un raisonnement surprenant et incompréhensible à cru devoir rejeter ces exceptions, conduire la procédure et rendre une décision de condamnation.

Qui plus est, le juge m’a condamné solidairement avec Wari SA alors même que cette solidarité n’a pas été demandée par les avocats de la plaignante.
Sauf erreur de ma part, il y a à ce niveau de graves erreurs d’interprétation des éléments de la cause, puisque dans l’entendement que je partage avec beaucoup de juristes que j’ai consultés, la décision rendue n’a aucune base légale voire est un abus de pouvoir.

➢ S’agissant du dossier qui m’oppose à d’anciens employés Messieurs Seyni
CAMARA, Cheikh TAGUE, Malick FALL et pour lequel j’ai été renvoyé
devant la même Chambre du Tribunal Correctionnel, et le même juge
Amath SY, pour abus de confiance, les choses sont encore beaucoup plus
tranchées.

En effet, mon avocat a produit, pour les mêmes faits, entre les mêmes parties, et pour la même période, un mémoire écrit assorti de documents justificatifs et notamment d’un arrêt de non-lieu rendu par la Chambre d’accusation et d’un arrêt de la Cour Suprême rejetant le pourvoi initié contre ledit arrêt.

Ici comme dans la précédente affaire, au motif que je n’étais pas présent, le Juge Amath SY a refusé la parole à mon avocat.

Plus grave encore, il a déclaré qu’il ne tiendra pas compte du dossier déposé,
alors que pourtant les décisions qui sont produites, lui sont connues, sont
irrévocables et s’imposent à tous et doivent même être relevées d’office par le Tribunal.

Mes avocats ont saisi le Juge Amath SY pour demander un rabat du délibéré
initialement prévu le 10 novembre, pour pouvoir plaider même en mon absence sur la base du droit international qui énonce le droit de toute personne à un procès équitable quand bien même elle ne serait pas présente, ce qui irrémédiablement conduit à donner la parole à son avocat.

Des décisions rendues par la juridiction internationale à ce propos sur la base
de conventions signées par le Sénégal ont été communiquées au Juge pour
demander le rabat du délibéré.

Malheureusement, à l’audience du 10 novembre dernier, le Juge Amath SY s’est contenté de proroger son délibéré à l’audience du 24 novembre en l’assortissant de cet avertissement : « Si à ladite date Kabirou MBODJE ne se présente pas, le délibéré sera vidé et le jugement rendu par défaut réputé contradictoire. »

Entre temps mes avocats on a nouveau saisi le juge sur le fondement de l’article 401 du CPP du Sénégal qui permet à un avocat de plaider pour le compte de son client même en l’absence de ce dernier lorsqu’il s’agit de soulever des exceptions.

Une jurisprudence du tribunal correctionnelle de Dakar a même été visée et
l’intention déclaré de mes avocats était effectivement de s’en tenir uniquement aux exceptions.

Malheureusement, le juge a cru, encore une fois, devoir rejeter cette demande et entrer en voie de condamnation contre moi pour un prétendu Abus de Biens Sociaux en allouant aux parties civiles la somme de 5 milliards de FCFA. Ainsi non seulement il n’a pas été tenu compte des décisions de non-lieu de la Chambre d’Accusation et de la Cour Suprême qui s’imposent à lui, mais encore de la tendance des juridictions internationales sur les conditions d’un procès équitable et enfin des dispositions pourtant claires du CPP.

Pour couronner le tout, après avoir jugé que serais coupable non pas d’abus de confiance mais d’ABS le juge SY me condamne à payer, en lieu et place de la société qui en serait victime, des personnes qui au mieux n’auraient subi qu’un préjudice indirect.

En définitive, je pense que, a tous les niveaux, mes droits n’ont pas été respectés malgré les efforts de mes avocats qui ont tout fait pour apporter les éclairages nécessaires, et qu’il y a eu violation répétée de la loi.

En vous remerciant de l’intérêt que vous voudrez bien réserver à la présente, et dans l’espoir d’une réaction urgente au vu de la gravité des conséquences sur ma personne, je vous prie d’agréer, Monsieur l’Inspecteur, l’assurance de ma parfaite considération.

Kabirou MBODJE

P.j : (joindre les pièces)
– Contrat TAP TAP
– Jugement TAP TAP SEND
– Requête saisie conservatoire
– Radiation Wari RC
– Domiciliation Wari Togo
– Publicité sur nomination de James Bittaye en qualité de DG de Wari
– Arrêt chambre d’accusation
– Arrêt cour Suprême
– Mémoire en date du 4/02/21
– Chronologie des faits
– Lettre demande de rabat en date du 27/10/21
– Lettre demande de rabat en date 17/11/21

(Source : Dakar Actu, 26 novemnre 2021)

Fil d'actu

  • TIC ET AGRICULTURE AU BURKINA FASO Étude sur les pratiques et les usages Burkina NTIC (9 avril 2025)
  • Sortie de promotion DPP 2025 en Afrique de l’Ouest Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Nos étudiant-es DPP cuvée 2024 tous-tes diplomés-es de la Graduate Intitute de Genève Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Retour sur images Yam Pukri en 2023 Burkina NTIC (7 mai 2024)
  • Quelles différences entre un don et un cadeau ? Burkina NTIC (22 avril 2024)

Liens intéressants

  • NIC Sénégal
  • ISOC Sénégal
  • Autorité de régulation des télécommunications et des postes (ARTP)
  • Fonds de Développement du Service Universel des Télécommunications (FDSUT)
  • Commission de protection des données personnelles (CDP)
  • Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA)
  • Sénégal numérique (SENUM SA)

Navigation par mots clés

  • 6636/7225 Régulation des télécoms
  • 526/7225 Télécentres/Cybercentres
  • 4863/7225 Economie numérique
  • 2578/7225 Politique nationale
  • 7225/7225 Fintech
  • 777/7225 Noms de domaine
  • 2582/7225 Produits et services
  • 2175/7225 Faits divers/Contentieux
  • 1107/7225 Nouveau site web
  • 7072/7225 Infrastructures
  • 2478/7225 TIC pour l’éducation
  • 284/7225 Recherche
  • 371/7225 Projet
  • 4522/7225 Cybersécurité/Cybercriminalité
  • 2654/7225 Sonatel/Orange
  • 2423/7225 Licences de télécommunications
  • 423/7225 Sudatel/Expresso
  • 1457/7225 Régulation des médias
  • 1950/7225 Applications
  • 1533/7225 Mouvements sociaux
  • 2410/7225 Données personnelles
  • 261/7225 Big Data/Données ouvertes
  • 893/7225 Mouvement consumériste
  • 543/7225 Médias
  • 979/7225 Appels internationaux entrants
  • 2498/7225 Formation
  • 201/7225 Logiciel libre
  • 3064/7225 Politiques africaines
  • 1466/7225 Fiscalité
  • 253/7225 Art et culture
  • 871/7225 Genre
  • 2343/7225 Point de vue
  • 1538/7225 Commerce électronique
  • 2265/7225 Manifestation
  • 491/7225 Presse en ligne
  • 190/7225 Piratage
  • 310/7225 Téléservices
  • 1328/7225 Biométrie/Identité numérique
  • 461/7225 Environnement/Santé
  • 496/7225 Législation/Réglementation
  • 509/7225 Gouvernance
  • 2824/7225 Portrait/Entretien
  • 220/7225 Radio
  • 1116/7225 TIC pour la santé
  • 455/7225 Propriété intellectuelle
  • 92/7225 Langues/Localisation
  • 1766/7225 Médias/Réseaux sociaux
  • 3000/7225 Téléphonie
  • 289/7225 Désengagement de l’Etat
  • 1659/7225 Internet
  • 174/7225 Collectivités locales
  • 667/7225 Dédouanement électronique
  • 1664/7225 Usages et comportements
  • 1556/7225 Télévision/Radio numérique terrestre
  • 839/7225 Audiovisuel
  • 4573/7225 Transformation digitale
  • 581/7225 Affaire Global Voice
  • 231/7225 Géomatique/Géolocalisation
  • 578/7225 Service universel
  • 997/7225 Sentel/Tigo
  • 266/7225 Vie politique
  • 2419/7225 Distinction/Nomination
  • 51/7225 Handicapés
  • 1034/7225 Enseignement à distance
  • 1024/7225 Contenus numériques
  • 891/7225 Gestion de l’ARTP
  • 272/7225 Radios communautaires
  • 2600/7225 Qualité de service
  • 643/7225 Privatisation/Libéralisation
  • 205/7225 SMSI
  • 739/7225 Fracture numérique/Solidarité numérique
  • 4129/7225 Innovation/Entreprenariat
  • 2000/7225 Liberté d’expression/Censure de l’Internet
  • 71/7225 Internet des objets
  • 261/7225 Free Sénégal
  • 1014/7225 Intelligence artificielle
  • 291/7225 Editorial
  • 33/7225 Yas

2025 OSIRIS
Plan du site - Archives (Batik)

Suivez-vous