OSIRIS

Observatoire sur les systèmes d’information, les réseaux et les inforoutes au Sénégal

Show navigation Hide navigation
  • OSIRIS
    • Objectifs
    • Partenaires
  • Ressources
    • Société de l’Information
    • Politique nationale
    • Législation et réglementation
    • Etudes et recherches
    • Points de vue
  • Articles de presse
  • Chiffres clés
    • Le Sénégal numérique
    • Principaux tarifs
    • Principaux indicateurs
  • Opportunités
    • Projets

Accueil > Articles de presse > Archives 1999-2024 > Année 2009 > Mai > Club des actionnaires/Me Ibrahima Diawara : « Il se pose une question de (…)

Club des actionnaires/Me Ibrahima Diawara : « Il se pose une question de transparence... »

mardi 19 mai 2009

Désengagement de l’Etat

Président du Club des actionnaires de Sonatel, en fait les petits porteurs, Maître Ibrahima Diawara, avocat d’affaires, apporte l’éclairage du juriste sur la régularité et la transparence de la transaction, son opportunité et les propositions de son Club. Me Diawara est d’autant plus qualifié pour en parler parce qu’il suit le dossier depuis plus de dix ans.

L’Etat du Sénégal peut- il céder 9,78% de ses parts dans le capital de Sonatel ?

En effet, l’Etat du Sénégal, actionnaire à hauteur de 22,8% dans le capital de Sonatel, peut juridiquement et légalement céder une partie de sa participation.

La seule question qui se pose est de savoir comment et selon quelle procédure cette vente doit être réalisée.

Pour y répondre, il faudra revenir sur le processus de privatisation de Sonatel.

Le schéma de privatisation prévoyait d’abord la cession de 33,1/3 % plus une action à un partenaire stratégique qui est devenu France Télécom. Ensuite, une cession au public et à d’autres actionnaires privés dont 10% au moins réservé au personnel de Sonatel, l’Etat du Sénégal gardant 34% de la Sonatel.

On peut valablement penser que la vente des 9,78% doit être autorisée par un vote de l’Assemblée Nationale dans la mesure que c’est une loi N°95-25 du 2 Août 1995 qui avait fixé la géographie du capital de Sonatel dans le cadre de la privatisation et que tout changement relatif à la participation de l’Etat du Sénégal devrait, à nouveau, faire l’objet d’une autorisation législative dans le respect du parallélisme des formes.

Il faut relever, qu’ il a y eu un précédent, à savoir la cession partielle des actions de l’Etat à France Télécom sans que cela ne soit soumis à l’autorisation de l’Assemblée Nationale.

Il en était ainsi quand le gouvernement du Sénégal avait décidé, sur simple autorisation de l’ancien président Abdou Diouf, de la vente à France Télécom de 8,97% qui lui permettait ainsi de passer de 33,1/3 à 42,3%.

Cette cession n’avait pas soulevé autant de débats passionnés. Peut -être que le fait nouveau, aujourd’hui, est que cette cession de 9,87% à France Télécom lui confère une majorité absolue.

De mon point de vue, la cession telle que réalisée est une violation de la réglementation de la BRVM qui prévoit, dans ce cas spécifique, une procédure assez formaliste et la vente ne pourra être réalisée qu’après l’obtention d’une autorisation préalable et par l’intermédiaire d’une SGI.

Au surplus, au - delà du problème de l’autorisation parlementaire et du non - respect du règlement général de la BRVM, se pose aussi la question de la transparence et du respect des dispositions du nouveau Code des Marchés Publics qui exige de l’Etat et de ses démembrements un appel à la concurrence pour respecter le principe d’égalité et de transparence dans la gestion des affaires publiques.

Hier comme aujourd’hui, il semble que les mêmes pratiques perdurent.

Pensez-vous que l’Etat du Sénégal pouvait mobiliser autant d’argent sans vendre une partie de ses actions ?

Evidemment que si l’Etat du Sénégal avait fait preuve de beaucoup plus d’imagination et si les compétences en ingénierie financière des conseillers financiers du Président de la République étaient avérées, il aurait pu mobiliser beaucoup plus sans vendre ses actions.

Le nantissement des actions peut lui permettre de lever les fonds nécessaires.

Il peut même, pour une période raisonnable, affecter l’usufruit des actions en remboursement des avances qui pourraient lui être consenties par un pool bancaire ou éventuellement par des établissements internationaux de crédit.

L’Etat pourra même recourir à la signature de Sonatel qui présente beaucoup de valeur sur le marché financier régional pour mobiliser les ressources dont il a besoin.

Une telle démarche lui aurait évité de perdre la propriété d’une partie de ses actions et de son droit de contrôle.

Le Club des actionnaires de Sonatel n’est pas d’accord sur la cession à France Télécom de 9,87%. Alors quelle solution préconisez-vous ?

Voilà une question fort intéressante et difficile à la fois. Nous voulons la présence de l’Etat du Sénégal dans le capital de la Sonatel avec une participation de 22,8% qui puisse lui permettre de maintenir l’existence du pacte d’actionnaires, qui lui donne droit à la majorité au Conseil d’administration afin de pouvoir continuer à influer dans la gestion de Sonatel.

Cette présence lui permet de disposer de moyens de s’opposer à toute tentative d’une politique de rentabilité, exclusivement financière, de France Télécom au détriment d’un développement harmonieux du secteur des télécommunications et des NTIC et même de pouvoir promouvoir des mesures pour faire reculer la fracture numérique régulièrement décriée au plus haut sommet de l’Etat.

L’Etat du Sénégal pourra aussi veiller au développement des télécommunications dans les zones rurales et au respect des obligations de service public.

Il pourra même capitaliser la présence de Sonatel dans la sous région pour jouer un rôle majeur dans le secteur des télécommunications.

Cette vision du Club des actionnaires explique notre méfiance à l’égard de la position de ceux qui exigent la cession des parts de l’Etat du Sénégal aux nationaux. Cela ne constitue nullement une garantie.

En effet, la vente de la participation de l’Etat aux privés nationaux n’éloigne absolument pas la possibilité pour France Télécom de pouvoir acquérir la majorité du capital de Sonatel.

Ces privés, mêmes nationaux, pourraient à tout moment se désengager devant une Offre Publique d’Achat (OPA) de France Télécom. Ce qui lui donnerait plus que la majorité absolue et nul ne peut garantir que ces privés nationaux, à qui on aurait cédé la participation de l’Etat, n’auraient pas répondu favorablement à une OPA de France Télécom si l’offre leur permet de réaliser une plus - value intéressante.

Il faudra aussi éviter ce piège.

C’est pourquoi, le désengagement, même partiel, de l’Etat est rejeté par le Club des actionnaires, qui défend une présence de l’Etat du Sénégal dans le capital de Sonatel à hauteur de 22,8% qui doit être considérée comme une présence stratégique qui doit être confortée et maintenue.

La vente à des nationaux ne peut être une solution efficace dans la stratégie de cantonner France Télécom au rôle de partenaire technique de référence à hauteur de 42,8%.

Nous ne perdons pas de vue aussi que la présence de l’Etat uniquement dans le capital de Sonatel, à l’exclusion des autres opérateurs de télécommunications, ne manquera pas de poser ultérieurement une question d’éthique, l’Etat étant à la fois juge et partie du fait de la régulation dans le domaine des télécommunications.

Seulement, les fonds publics qui ont été injectés pour développer Sonatel et le secteur des télécommunications doivent justifier une présence effective et influente de l’Etat dans le management de Sonatel.

C’est au vu de tous ces enjeux que nous invitons l’Etat du Sénégal à initier une large concertation sur son rôle au sein de Sonatel aux fins de trouver une solution qui soit la meilleure pour le Sénégal.

(Source : Réussir Magazine, 19 mai 2009)

Fil d'actu

  • TIC ET AGRICULTURE AU BURKINA FASO Étude sur les pratiques et les usages Burkina NTIC (9 avril 2025)
  • Sortie de promotion DPP 2025 en Afrique de l’Ouest Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Nos étudiant-es DPP cuvée 2024 tous-tes diplomés-es de la Graduate Intitute de Genève Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Retour sur images Yam Pukri en 2023 Burkina NTIC (7 mai 2024)
  • Quelles différences entre un don et un cadeau ? Burkina NTIC (22 avril 2024)

Liens intéressants

  • NIC Sénégal
  • ISOC Sénégal
  • Autorité de régulation des télécommunications et des postes (ARTP)
  • Fonds de Développement du Service Universel des Télécommunications (FDSUT)
  • Commission de protection des données personnelles (CDP)
  • Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA)
  • Sénégal numérique (SENUM SA)

Navigation par mots clés

  • 2054/2221 Régulation des télécoms
  • 173/2221 Télécentres/Cybercentres
  • 1594/2221 Economie numérique
  • 827/2221 Politique nationale
  • 2221/2221 Fintech
  • 253/2221 Noms de domaine
  • 815/2221 Produits et services
  • 692/2221 Faits divers/Contentieux
  • 378/2221 Nouveau site web
  • 2147/2221 Infrastructures
  • 792/2221 TIC pour l’éducation
  • 90/2221 Recherche
  • 121/2221 Projet
  • 1385/2221 Cybersécurité/Cybercriminalité
  • 860/2221 Sonatel/Orange
  • 773/2221 Licences de télécommunications
  • 132/2221 Sudatel/Expresso
  • 461/2221 Régulation des médias
  • 599/2221 Applications
  • 494/2221 Mouvements sociaux
  • 775/2221 Données personnelles
  • 60/2221 Big Data/Données ouvertes
  • 295/2221 Mouvement consumériste
  • 179/2221 Médias
  • 323/2221 Appels internationaux entrants
  • 693/2221 Formation
  • 45/2221 Logiciel libre
  • 838/2221 Politiques africaines
  • 407/2221 Fiscalité
  • 84/2221 Art et culture
  • 284/2221 Genre
  • 699/2221 Point de vue
  • 480/2221 Commerce électronique
  • 707/2221 Manifestation
  • 157/2221 Presse en ligne
  • 62/2221 Piratage
  • 105/2221 Téléservices
  • 419/2221 Biométrie/Identité numérique
  • 150/2221 Environnement/Santé
  • 156/2221 Législation/Réglementation
  • 167/2221 Gouvernance
  • 821/2221 Portrait/Entretien
  • 72/2221 Radio
  • 337/2221 TIC pour la santé
  • 133/2221 Propriété intellectuelle
  • 29/2221 Langues/Localisation
  • 506/2221 Médias/Réseaux sociaux
  • 918/2221 Téléphonie
  • 96/2221 Désengagement de l’Etat
  • 485/2221 Internet
  • 57/2221 Collectivités locales
  • 189/2221 Dédouanement électronique
  • 497/2221 Usages et comportements
  • 532/2221 Télévision/Radio numérique terrestre
  • 276/2221 Audiovisuel
  • 1350/2221 Transformation digitale
  • 191/2221 Affaire Global Voice
  • 75/2221 Géomatique/Géolocalisation
  • 147/2221 Service universel
  • 330/2221 Sentel/Tigo
  • 87/2221 Vie politique
  • 727/2221 Distinction/Nomination
  • 17/2221 Handicapés
  • 336/2221 Enseignement à distance
  • 319/2221 Contenus numériques
  • 292/2221 Gestion de l’ARTP
  • 89/2221 Radios communautaires
  • 801/2221 Qualité de service
  • 212/2221 Privatisation/Libéralisation
  • 66/2221 SMSI
  • 224/2221 Fracture numérique/Solidarité numérique
  • 1272/2221 Innovation/Entreprenariat
  • 656/2221 Liberté d’expression/Censure de l’Internet
  • 23/2221 Internet des objets
  • 85/2221 Free Sénégal
  • 164/2221 Intelligence artificielle
  • 97/2221 Editorial
  • 9/2221 Yas

2025 OSIRIS
Plan du site - Archives (Batik)

Suivez-vous