OSIRIS

Observatoire sur les systèmes d’information, les réseaux et les inforoutes au Sénégal

Show navigation Hide navigation
  • OSIRIS
    • Objectifs
    • Partenaires
  • Ressources
    • Société de l’Information
    • Politique nationale
    • Législation et réglementation
    • Etudes et recherches
    • Points de vue
  • Articles de presse
  • Chiffres clés
    • Le Sénégal numérique
    • Principaux tarifs
    • Principaux indicateurs
  • Opportunités
    • Projets

Accueil > Articles de presse > Archives 1999-2024 > Année 2019 > Mars 2019 > Clavier en langues nationales : Lamine Thiaw, polytechnicien nationaliste

Clavier en langues nationales : Lamine Thiaw, polytechnicien nationaliste

lundi 11 mars 2019

Portrait/Entretien

Les langues nationales font irruption dans le numérique. L’œuvre est du Professeur Lamine Thiaw, un polytechnicien, spécialiste des énergies renouvelables et fervent défenseur des langues nationales. Partons à la découverte d’un parcours qui inspire respect et considération.

Et si les TIC étaient un moyen de promotion des langues nationales ? Le Professeur Lamine Thiaw, Professeur Titulaire et Responsable du Laboratoire d’Energies Renouvelables de l’Ecole Supérieure Polytechnique de Dakar y croit dur comme fer. Pour donner le ton, il a lui-même créé le premier clavier virtuel en langues nationales qui permet à partir d’Android, de saisir des textes dans 7 langues nationales que sont le wolof, Pulaar, seereer, mandinka, joola, manjaku et soninké.

Mais comment est né une telle idée ? Il faut remonter les racines de son concepteur pour trouver la réponse. « Quand j’allais en vacances au village, on faisait des cours en Pulaar. Donc très jeune, je savais écrire en Pulaar. Mais en 2002, j’ai assisté à un évènement où il y avait des personnalités Pulaar qui ont beaucoup fait pour la communauté. Je me suis demandé qu’est-ce que je pouvais faire pour ma culture ? En réfléchissant, je me suis rendu compte qu’il n’y avait pas encore un outil informatique qui reprenait la langue Pulaar, alors que c’est disponible dans d’autres langues. J’ai commencé par un logiciel d’auto formation en Pulaar, mais c’était pour les ordinateurs. Je l’ai créé en 2002. Mais je ne l’avais pas vulgarisé, même si ceux qui étaient autour de moi l’utilisaient. Je me suis dit qu’il fallait en faire un projet d’envergure qui permette d’apprendre toutes les langues nationales », se souvient-il. Aujourd’hui, avec plus de 50 000 téléchargements enregistrés, le produit fait son bonhomme de chemin.

« Il faut que les universitaires produisent en langues nationales »

Pour son concepteur, qui n’en est pas à son premier coup d’essai, l’heure est venue de promouvoir les langues nationales. Et selon lui, il appartient aux universitaires de mettre le pied à l’étrier. « Même si l’Etat voulait l’introduire dans les écoles, les outils ne sont pas encore disponibles. C’est aux universitaires de produire la science et la technologie dans ces langues. S’il n’y a pas d’outils de travail adéquat, personne ne peut utiliser les langues nationales. C’est à nous de faire les premiers efforts, en produisant dans nos langues. On n’a pas le droit aujourd’hui, pour accéder aux connaissances de passer par des langues étrangères uniquement. Ce n’est pas normal que celui qui n’est pas alphabétisé n’ait pas le droit d’acquérir des connaissances. Nos jeux d’esprit sont extraordinaires, sont africains. Ils n’attendent qu’à être valorisés et l’informatique est un puissant outil », plaide-t-il.

Un parcours de génie…

Sa mine timide, son regard fuyant…cache bien un parcours qui suscite respect et admiration. Ayant fait son cycle primaire dans la commune de Fanaye, dans le département de Podor, le Professeur Lamine Thiaw a passé toute sa vie à étudier. Après son baccalauréat série C obtenu au Lycée Limamou Laye avec la mention Assez bien, il débarque à l’Université de Dakar et tombe sur l’année blanche. Il plie bagage et se retrouve en Ukraine en 1989. En 1994 déjà, il obtient son Master en Génie Electrique : option Electromécanique à l’Institut Polytechnique de Kiev, en 1996, un DEA en Systèmes Energétiques et Contrôle de Processus à l’Université Paris XII. En 2002, il décroche sa thèse de Docteur ingénieur à l’Université Cheikh Anta Diop /Ecole Supérieure Polytechnique Dakar autour du thème « Contribution à la mise en œuvre d’outils et de méthodologies rationnelles pour le dimensionnement de systèmes d’électrification de sites isolés », avec la Mention Très honorable plus félicitations du jury…

Oumar Fédior

(Source : Le Soleil, 11 mars 2019)

Fil d'actu

  • TIC ET AGRICULTURE AU BURKINA FASO Étude sur les pratiques et les usages Burkina NTIC (9 avril 2025)
  • Sortie de promotion DPP 2025 en Afrique de l’Ouest Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Nos étudiant-es DPP cuvée 2024 tous-tes diplomés-es de la Graduate Intitute de Genève Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Retour sur images Yam Pukri en 2023 Burkina NTIC (7 mai 2024)
  • Quelles différences entre un don et un cadeau ? Burkina NTIC (22 avril 2024)

Liens intéressants

  • NIC Sénégal
  • ISOC Sénégal
  • Autorité de régulation des télécommunications et des postes (ARTP)
  • Fonds de Développement du Service Universel des Télécommunications (FDSUT)
  • Commission de protection des données personnelles (CDP)
  • Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA)
  • Sénégal numérique (SENUM SA)

Navigation par mots clés

  • 4382/4773 Régulation des télécoms
  • 346/4773 Télécentres/Cybercentres
  • 3293/4773 Economie numérique
  • 1764/4773 Politique nationale
  • 4706/4773 Fintech
  • 558/4773 Noms de domaine
  • 1719/4773 Produits et services
  • 1464/4773 Faits divers/Contentieux
  • 810/4773 Nouveau site web
  • 4773/4773 Infrastructures
  • 1699/4773 TIC pour l’éducation
  • 182/4773 Recherche
  • 245/4773 Projet
  • 3195/4773 Cybersécurité/Cybercriminalité
  • 1741/4773 Sonatel/Orange
  • 1590/4773 Licences de télécommunications
  • 264/4773 Sudatel/Expresso
  • 975/4773 Régulation des médias
  • 1256/4773 Applications
  • 1016/4773 Mouvements sociaux
  • 1580/4773 Données personnelles
  • 158/4773 Big Data/Données ouvertes
  • 591/4773 Mouvement consumériste
  • 361/4773 Médias
  • 646/4773 Appels internationaux entrants
  • 1810/4773 Formation
  • 94/4773 Logiciel libre
  • 1967/4773 Politiques africaines
  • 993/4773 Fiscalité
  • 166/4773 Art et culture
  • 572/4773 Genre
  • 1582/4773 Point de vue
  • 988/4773 Commerce électronique
  • 1571/4773 Manifestation
  • 314/4773 Presse en ligne
  • 125/4773 Piratage
  • 204/4773 Téléservices
  • 909/4773 Biométrie/Identité numérique
  • 302/4773 Environnement/Santé
  • 321/4773 Législation/Réglementation
  • 336/4773 Gouvernance
  • 1724/4773 Portrait/Entretien
  • 144/4773 Radio
  • 695/4773 TIC pour la santé
  • 271/4773 Propriété intellectuelle
  • 58/4773 Langues/Localisation
  • 1020/4773 Médias/Réseaux sociaux
  • 1988/4773 Téléphonie
  • 190/4773 Désengagement de l’Etat
  • 990/4773 Internet
  • 117/4773 Collectivités locales
  • 388/4773 Dédouanement électronique
  • 1045/4773 Usages et comportements
  • 1030/4773 Télévision/Radio numérique terrestre
  • 552/4773 Audiovisuel
  • 2972/4773 Transformation digitale
  • 382/4773 Affaire Global Voice
  • 153/4773 Géomatique/Géolocalisation
  • 343/4773 Service universel
  • 662/4773 Sentel/Tigo
  • 176/4773 Vie politique
  • 1522/4773 Distinction/Nomination
  • 34/4773 Handicapés
  • 703/4773 Enseignement à distance
  • 714/4773 Contenus numériques
  • 584/4773 Gestion de l’ARTP
  • 179/4773 Radios communautaires
  • 1726/4773 Qualité de service
  • 425/4773 Privatisation/Libéralisation
  • 146/4773 SMSI
  • 481/4773 Fracture numérique/Solidarité numérique
  • 2701/4773 Innovation/Entreprenariat
  • 1339/4773 Liberté d’expression/Censure de l’Internet
  • 46/4773 Internet des objets
  • 170/4773 Free Sénégal
  • 402/4773 Intelligence artificielle
  • 195/4773 Editorial
  • 22/4773 Yas

2025 OSIRIS
Plan du site - Archives (Batik)

Suivez-vous