Cheikh Tidiane Diongue, consultant et ingénieur en télécommunication : « Les arguments de Millicom ne sont pas à négliger »
dimanche 28 février 2010
« Les arguments de Millicom ne sont pas à négliger », c’est l’avis du consultant et ingénieur en télécommunication, Cheikh Tidiane Diongue, sur les ondes de la Rfm. Il se prononçait sur le bras de fer entre le gouvernement du Sénégal et la société de téléphonie mobile Tigo, relatif à un éventuel retrait de la licence du deuxième opérateur de téléphonie.
Cheikh Tidiane Diongue précise que sur l’aspect de la légitimité, l’Etat du Sénégal a le droit de réclamer les frais d’accès à son réseau. D’autant plus que, fait observer l’ingénieur en télécommunication, « le prix de la licence de Sudatel qui évolue dans le mobile, le fixe et l’internet, ne peut pas être une référence pour fixer le prix de la licence de Tigo »
A cet effet, et après avoir précisé qu’il n’a jamais été membre de la commission nationale de dépouillement, M. Diongue s’est offusqué de la durée des négociations dans cette affaire. « La longueur des négociations (9 ans) semble être à l’origine de cette suspicion », dit-il. « Dans ce secteur, il faut aller vite et dans la transparence », indique-t-il au gouvernement du Sénégal. Et dans ce débat, il déclare être partant pour un débat d’éclairage et non pour un débat contradictoire qui, selon lui, « n’amène à nulle part ».
Par ailleurs, il a indiqué que le Sénégal a un excellent réseau de communication à travers la Sonatel avec son excellent service et des prix compétitifs. Cependant, il estime que le Sénégal a beaucoup de choses à explorer encore dans ce domaine comme enjeu de la concurrence. « J’avais proposé à faire le groupage des différents services de la Sonatel et de régler la portabilité des numéros », a-t-il confié à l’animateur de l’émission « Grand Jury » de RFM.
Dans le domaine de l’attribution des licences de fréquences télés ou radios, il prône la mise en place d’un code de l’audiovisuel.
Abdou Timera
(Source : Ferloo, 28 février 2010)