Cession des actions de la Sonatel à France Télécom : Le Rds/Tds désapprouve la sortie du Ministre des finances
jeudi 30 avril 2009
Le Rassemblement pour le Socialisme et la Démocratie / Takku Defaraat Senegal (RDS / TDS) de Robert Sagna n’approuve pas la sortie du Ministre de l’économie justifiant la décision de gouvernement de céder ses parts de la Sonatel à France Télécom.
Le Rassemblement pour le Socialisme et la Démocratie / Takku Defaraat Senegal (RDS / TDS) de Robert Sagna qualifie « d’inopportune » la déclaration du Ministre de l’Economie et des Finances expliquant la vente des actions de la Sonatel à France Télécom par des besoins de liquidités pour faire face à certaines urgences d’intérêt national. Pour lui, cette sortie « met à nu l’incapacité du Gouvernement à concevoir une bonne politique d’autofinancement et confirme bien l’état de délabrement avancé de la santé financière de notre pays ».
Les camarades de Robert Sagna expliquent que la « crainte des travailleurs de la SONATEL, hostiles à la cession de parts nationales à France Télécom, se fonde sur le sort négatif qu’ont connu la plupart des sociétés vendues ou partiellement cédées à des étrangers, tant du point de vue des intérêts du pays que de ceux des travailleurs et des usagers ». Et d’ajouter : « c’est à cause d’une mauvaise gestion portant le cachet de l’Alternance et caractérisée par une privatisation à outrance, que toutes les sociétés fleurons de l’économie nationale ont fini d’être à genoux ».
Appel à la lucidité
Le secteur tertiaire n’échappe pas à ce bradage, renseigne le communiqué. En ce qui concerne la crise du transport aérien sénégalais, le Rds a donné l’exemple de Air Sénégal International et la Royal Air Maroc. Une crise due, selon lui, à des pertes de 25 milliards de francs CFA sur les trois dernières années d’exercice, provoquant un arrêt de l’exploitation avec le blocage de près de 1000 passagers, hypothéquant le travail de 500 employés et nécessitant, pour être jugulée, une recapitalisation de près de 40 milliards. Pour les camarades de Robert Sagna « il n’y a l’ombre d’aucun doute que c’est une crise de confiance entre l’Etat du Sénégal et la Royal Air Maroc (actionnaires de Air Sénégal International avec respectivement 49 et 51 % du capital de l’entreprise), crise que les deux parties peuvent bien surmonter ». C’est pourquoi le Bureau Politique appelle le Gouvernement à beaucoup plus de lucidité dans le traitement de ce différend, afin de sauvegarder les intérêts des deux parties.
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Bacary Domingo Mané
(Source : Sud Quotidien, 30 avril 2009)