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Centre pour les nouvelles technologies : Le Sénégal réfléchit sur son futur « cyber-village »

vendredi 9 mai 2003

Politique nationale

Un « cyber-village » ? L’idée est de Me Abdoulaye Wade. Le projet a été dévoilée hier, à l’hôtel Méridien-Président, à de nombreux acteurs du secteur privé oeuvrant ou non dans le domaine des nouvelles technologies, par M. Tidiane Seck, directeur général de la Direction informatique de l’Etat (DIE) et de M. Ousmane Sy, conseiller spécial du président de la République pour les NTIC.

Le concept est celui d’un parc technologique à la manière de la Silicone Valley, et surtout de Bangalore en Inde, l’un des parcs les plus importants au monde dans ce domaine avec une population de 85.000 personnes. Etait d’ailleurs présent à la réunion l’ambassadeur de l’Inde dont le pays devrait apporter son assistance à la réalisation du projet. La société sud-africaine, African Business Ventures (ABV), réputée être le plus grand cabinet d’architecture en Afrique du Sud, a été invitée à présenter son expertise pour la mise en œuvre du projet. Le cyber-village devrait être abrité par le site actuel du Technopôle de Dakar.

Il bénéficiera aussi de l’expérience de l’un des plus grands cabinets d’architecture intérieure d’Afrique du Sud ainsi que de l’ingénierie d’une société qui a « géré les plus grands projets ». ABV entend doter le cyber-village d’une technologie ouverte sur le futur, avec une sécurité sans faille aussi bien au niveau de l’environnement que des bâtiments. Facilité d’accès, facilité de circulation, flexibilité dans les aménagements intérieurs, ont-ils plaidé, seront prioritaires dans la conception qui tiendra cependant largement compte des besoins des utilisateurs (les entreprises privées qui vont s’y installer). Des espaces de loisirs sont également prévus (restaurants, cafés, gymnase, etc.) ainsi que des centres d’éducation et de formation, des banques, des résidences, etc. Tout cela pour tenir compte des « nouvelles façons de travailler ».
Il est normal que les entrepreneurs privés, à qui l’on demande d’être partenaires du projet, se posent des questions. Beaucoup de questions, en effet, ont été soulevées devant les représentants de l’Etat. Ce cyber-village n’est-il pas tout juste un autre nom pour le Technopôle qui n’a jamais véritablement décollé ? Avant de l’initier, ne convient-il pas d’examiner pourquoi le Technopôle n’a pas été une réussite ? Ne faut-il pas commencer par élaborer un cadre légal d’intervention des sociétés ? A-t-on pensé aux problèmes d’accès de la zone choisie (le Technopôle), avec tous ces embouteillages que connaît notre capitale ? Pourquoi ne pas installer le projet dans la nouvelle ville ou nouvelle capitale prévue ? Comment compte-on régler le problème de la formation et du déficit d’ingénieurs en informatique ? Comment va-t-on le financer ? Et d’autres questions encore.

Concernant le financement, M. Sy a révélé que, conformément à la philosophie de Me Wade et du NEPAD dont le chef de l’Etat est l’un des principaux concepteurs, le financement doit être l’affaire des entreprises privées. L’Etat n’a pas la vocation de fournir les 40 millions de dollars nécessaires à la réalisation d’un tel bijou (plus de 22 milliards de FCFA, au cours actuel), étant donné les nombreuses priorités auxquelles il doit faire face (éducation, santé, infrastructures routières, etc.), mais plutôt de « mettre le cadre » et faciliter les discussions avec le consortium chargé de la réalisation, en l’occurrence l’African Business Ventures dont les dirigeants ont présenté la quintessence du projet. Quant aux coûts de location ou des acquisitions, « ils doivent être discutés avec le consortium [car] nous, Etat, nous ne serons pas impliqué », a tenu à préciser le conseiller du chef de l’Etat pour les NTIC.

Faut-il attendre l’existence d’un cadre légal adéquat avant de lancer le projet, comme l’a notamment préconisé M. Ibrahima Sall de la société Silicon Valley ? Pour M. Tidiane Seck, patron de la Direction informatique de l’Etat, « il ne faut pas voir les choses de manière séquentielle ». Elles doivent plutôt se faire « en même temps » dans le cadre d’une « interactivité » et d’un « débat national » auquel devraient participer tous les acteurs. Abondant dans le même sens, M. Sy a cité l’exemple d’Internet qui, au début, s’est fait sans aucun cadre normatif, les tentatives de réglementation étant survenues, et se poursuivant, après.
Toutefois, les craintes des uns et des autres viennent aussi du fait que l’idée du Technopôle, qui date de dix ans, n’est pas d’aujourd’hui. « Nous tournons en rond, on discute de tout », a averti un chef d’entreprise qui émet des doutes sur l’efficacité d’une telle initiative sans, auparavant, un diagnostic des causes de l’échec du Technopôle et sans la mise en place d’un cadre légal adéquat. M. Samba Sène, directeur de la Sonatel, a même interpellé les représentants du gouvernement sur le fait qu’à quinze mois de la fin du monopole de la Sonatel, l’Etat n’ait pas encore donné sa « feuille de route » (c’est la nouvelle expression à la mode), car on ne sait toujours pas « ce qui va se passer en juillet 2004 », date de la fin du monopole de l’opérateur traditionnel de télécommunications.

M. Ousmane Sy a, cependant, révélé que lorsque le président de la République lui a parlé de ce projet, sa première démarche fut d’aller voir comment ça marche ailleurs. « Je suis allé regarder pourquoi [le Technopôle] n’a pas fonctionné ». Etats-Unis, Europe et Inde ont été les différentes étapes de son pèlerinage technologique. « Notre pays, a-t-il affirmé, paraphrasant Me Wade, a assez perdu de temps et il lui faut aller très vite ». Le temps perdu, c’est, par exemple, le fait que, depuis 1996, on ait parlé de régulation des télécommunications, ce que les nouvelles autorités ont réalisé en huit mois avec la création de l’ART (Agence de régulation des télécommunications). Le temps perdu, c’est aussi ce projet de réseaux voies et données du gouvernement qui date de dix ans, alors que la DIA va maintenant le boucler avant janvier 2004. Autres exemples cités, le vieux projet d’informatisation de l’état civil (qui date de quinze ans) et que la DAF serait en train de réaliser. Et si la deuxième licence sur le mobile avait été donnée un peu n’importe comment, la prochaine licence va l’être prochainement dans les règles de l’art. M. Sy estime donc, comme pour rassurer les sceptiques, qu’il y a « une nouvelle philosophie de l’Etat » en matière de gestion des Nouvelles technologies. Si le Technopôle était plus un espace où l’on vendait des terrains aux entreprises, le cyber-village découle, lui, d’un concept, d’une idée, a encore déclaré M. Sy, qui dit aussi que l’Etat est en train de travailler sur les incitations : « Nous allons mettre toute une batterie de lois pour inciter les gens à venir, et l’organisme qui s’occupe d’incitation financière en Inde va venir au Sénégal » pour nous appuyer.

A quand la pose de la première pierre de ce cyber-village, a demandé un participant ? « Je ne sais pas », a répondu le conseiller du chef de l’Etat pour les NTIC, insistant sur le fait que cela dépendrait des discussions entre le consortium et les entreprises du secteur privé.

ALAIN JUST COLY

(Source Le Soleil 9 mai 2003)

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