L’Assemblée générale extraordinaire de la Sonatel, réunie cet après-midi (31 octobre) à Dakar, a validé le fractionnement du titre de un à dix. Une technique qui va permettre de dynamiser le cours de l’opérateur télécom sénégalais sur la bourse régionale.
Sonatel veut donner un nouvel élan à sa vie boursière. L’opérateur télécom ouest-africain, déjà la valeur phare de la Bourse régionale des valeurs mobilières (BRVM), fractionnera le 23 novembre prochain ses actions. La valeur nominale sera divisée par dix, passant ainsi de 5 000 FCFA aujourd’hui à 500 FCFA après cette date. De même, le cours de bourse (120 000 FCFA aujourd’hui) sera également divisé par dix. Dans le même temps, le nombre d’actions en circulation sera multiplié par dix.
L’opération, autorisée par le conseil d’administration il y a quelques semaines, a été validée par l’Assemblée générale extraordinaire réunie cet après-midi à Dakar (31 octobre). Ce fractionnement devrait permettre de doper les échanges de titres Sonatel en le rendant plus accessible au grand public. « C’est désormais à nous, SGI [Sociétés de gestion et d’intermédiation], de prendre le relais, souligne Gabriel Fal, président du principal courtier sénégalais CGF Bourse. CGF va d’ailleurs lancer une campagne auprès des Sénégalais afin de les inciter à acheter le titre Sonatel. »
Indolore pour l’actionnaire
Pour l’actionnaire actuel, l’opération est indolore, puisque, au lieu de détenir une action valant 120 000 FCFA, il possédera 10 actions valant 12 000 FCFA après le fractionnement. Pour la Sonatel, qui compte seulement quelques milliers d’actionnaires minoritaires (la majorité du capital étant détenue par France Télécom et l’État sénégalais), l’opération sera en revanche l’occasion d’attirer davantage d’épargnants vers un titre disposant d’un fort potentiel et qui distribue chaque année un dividende équivalent à 10% de sa valeur boursière. L’autre piste désormais étudiée par l’opérateur est la double-cotation, comme l’a fait par le passé Maroc Télécom (coté à Casablanca et à Paris). Mais pour l’instant, le projet reste dans les cartons...
Frédéric Maury
(Source : Jeune Afrique, 31 octobre 2012)