Le recteur de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar, Abdou Salam Sall, a fait part, vendredi, de la volonté de l’etablissement qu’il dirige de mettre en place une radio et une télévision propres.
Ces médias, autonomes à l’institution universitaire, seront utilisés pour la vulgarisation des connaissances scientifiques, selon Abdou Salam Sall s’exprimant lors d’une conférence-débat organisée par l’Université de Dakar et l’Institut de recherche pour le développement (IRD), sur le thème « Peut-on parler de la science à la télévision ».
« Peu de nos élèves s’intéressent aux filières scientifiques. Le rapport est de 70 littéraires pour 30 scientifiques », a-t-il dit, ajoutant que la culture et la vulgarisation scientifique sont « un gros problème » au Sénégal.
« Il y a des collègues qui publient dans les revues les plus prestigieuses et font des recherches extrêmement importantes » mais qui ne sont « malheureusement » pas connues des populations, a regretté Abdou Salam Sall.
Pour lui, autant le Sénégal dispose « d’excellents » scientifiques et chercheurs, autant « il y a d’énormes difficultés pour aller au cœur de nos sociétés y introduire la science et donner le goût des filières scientifiques ».
« Ce qu’on demande à la télévision, c’est d’aider nos populations à avoir la culture scientifique », a-t-il poursuivi, estimant que les écoles de formations en journalisme et les praticiens de la science devraient discuter pour élaborer des « stratégies » dans ce cadre.
(Source : APS, 10 décembre 2004)