OSIRIS

Observatoire sur les systèmes d’information, les réseaux et les inforoutes au Sénégal

Show navigation Hide navigation
  • OSIRIS
    • Objectifs
    • Partenaires
  • Ressources
    • Société de l’Information
    • Politique nationale
    • Législation et réglementation
    • Etudes et recherches
    • Points de vue
  • Articles de presse
  • Chiffres clés
    • Le Sénégal numérique
    • Principaux tarifs
    • Principaux indicateurs
  • Opportunités
    • Projets

Accueil > Articles de presse > Archives 1999-2024 > Année 2007 > Septembre > Au pays des cyber-cafés

Au pays des cyber-cafés

samedi 8 septembre 2007

Télécentres/Cybercentres

Onze ans après le lancement à Dakar du Métissacana, premier cybercafé de l’Afrique de l’Ouest francophone, les accros à Internet sont de plus en plus nombreux au Sénégal et les « cybers » ont poussé comme des champignons.

Leur nombre est estimé aujourd’hui à 800 à travers le pays. Selon l’Observatoire des systèmes d’information, réseaux et inforoutes du Sénégal (Osiris), le nombre d’abonnés Internet était de 30.360 en décembre 2006, dont 28.926 en ADSL (haut débit), soit un total de 540.000 internautes sur une population d’environ 11 millions d’habitants. Dans les cybercafés, rares sont les clients qui acceptent d’abandonner clavier, écran et souris pour se prêter au jeu des questions-réponses. Il faut dire que leur temps est précieux : une heure de connexion, pour « discuter » avec un parent, un conjoint ou un camarade résidant à l’étranger, coûte en moyenne 250 F CFA (0,38 euro). Pape, un mareyeur de 29 ans, habitant la banlieue dakaroise, se connecte environ trois fois par semaine pour « papoter » en ligne avec ses proches. Un ami français, rencontré via le Net, a même déjà fait le voyage jusqu’au Sénégal pour le voir. « Grâce à Internet, dit-il, je connais mieux le monde. » De son côté, Mor, 29 ans, soudeur, raconte comment il peut gérer son « petit tourisme » grâce à la Toile. « C’est très efficace pour attirer les étrangers au Sénégal, particulièrement les Européens. On gère tout à distance et c’est beaucoup moins cher que le téléphone. » Moins bavardes et pourtant « chateuses » (utilisatrices du chat, messagerie interactive du Net) très régulières, les jeunes femmes constituent également une bonne clientèle pour les cybercafés. À la recherche de l’âme sœur, quelques-unes d’entre elles se rendent fréquemment sur les sites de rencontres. Sans toutefois le crier sur les toits. « Certaines personnes associent leur démarche à de la prostitution », déplore Alice, gérante d’un cybercafé de Dakar. Les étudiants sont aussi de fidèles clients. N’ayant pas d’ordinateur chez eux, ils utilisent le matériel mis à leur disposition pour faire des recherches, saisir et imprimer leurs travaux.

À l’instar de Dakar, la plupart des villes du Sénégal, même les plus éloignées de la capitale, ont leurs « cybers ». À Thiaroye-sur-Mer dans la banlieue dakaroise, les trois cybercafés font toujours le plein. Un succès qu’Aly Guèye, le propriétaire de Cyber-Océan, le premier établissement du quartier, explique par le désir des jeunes d’être « branchés » sur le monde. « Beaucoup d’habitants ne quittent jamais la ville. Grâce à Internet, ils écoutent les derniers tubes venus des États-Unis et regardent des clips. » Même les plus jeunes s’y mettent. Filles ou garçons, les enfants viennent entre amis pour disputer des parties de jeux vidéo en ligne. Compte tenu des profils variés des utilisateurs, il reste difficile de définir l’« internaute type » au Sénégal. Le chef d’antenne de Sonatel multimédia, Claude Foly, constate néanmoins que les consultations sont beaucoup plus nombreuses en semaine, durant les heures de bureau, que le week-end. « Malgré le grand nombre de cybercafés, la majorité des utilisateurs sont des travailleurs qui n’ont pas Internet chez eux », observe-t-il tout en soulignant que les forums des discussions (rencontres, débats de société, correspondances, etc.) et les petites annonces ont les préférences des internautes sénégalais. Dès son accession au pouvoir en 2000, le président Abdoulaye Wade a affiché sa volonté de réduire la fracture numérique et de développer les Technologies de l’information et de la communication (TIC) dans le pays. Le gouvernement dispose luimême d’un site sur lequel l’internaute peut trouver de nombreuses informations concernant les institutions, les démarches administratives ou les projets en cours... La gendarmerie a également inauguré son « portail » dans le but « de communiquer en temps réel avec le public ». Cette année, lors de la campagne pour l’élection présidentielle, la plupart des candidats, de Robert Sagna à Moustapha Niasse en passant par Ousmane Tanor Dieng, ont créé leurs pages Internet, qui continuent d’ailleurs d’être alimentées.

Depuis les précurseurs tels que Seheweb, Nettali ou en Rewmi, de plus en plus de sites administrés au Sénégal mettent à disposition des internautes de nombreuses informations (offres d’emploi, achat-vente, voyages, rencontres, etc.). L’arrivée d’Internet dans le pays a, en outre, favorisé l’apparition de sociétés comme Manobi, qui proposent des prestations encore peu connues des entreprises (géolocalisation, information sur les marchés...). La première agence matrimoniale en ligne amcsamour.sn a même été lancée il y a deux ans. Autant de services qui attirent toujours plus d’accros au Web. Car, en dépit du montant encore élevé des abonnements à l’ADSL (de 19.900 F CFA à 72.000 F CFA), la majorité des Sénégalais se disent prêts à installer le Net à domicile. En attendant, les portes des cybercafés sont toujours grandes ouvertes.

Cécile Sow Guèye

(Source : Jeune Afrique, 8 septembre 2007)

Fil d'actu

  • TIC ET AGRICULTURE AU BURKINA FASO Étude sur les pratiques et les usages Burkina NTIC (9 avril 2025)
  • Sortie de promotion DPP 2025 en Afrique de l’Ouest Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Nos étudiant-es DPP cuvée 2024 tous-tes diplomés-es de la Graduate Intitute de Genève Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Retour sur images Yam Pukri en 2023 Burkina NTIC (7 mai 2024)
  • Quelles différences entre un don et un cadeau ? Burkina NTIC (22 avril 2024)

Liens intéressants

  • NIC Sénégal
  • ISOC Sénégal
  • Autorité de régulation des télécommunications et des postes (ARTP)
  • Fonds de Développement du Service Universel des Télécommunications (FDSUT)
  • Commission de protection des données personnelles (CDP)
  • Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA)
  • Sénégal numérique (SENUM SA)

Navigation par mots clés

  • 5506/6828 Régulation des télécoms
  • 450/6828 Télécentres/Cybercentres
  • 4343/6828 Economie numérique
  • 2380/6828 Politique nationale
  • 6346/6828 Fintech
  • 707/6828 Noms de domaine
  • 2276/6828 Produits et services
  • 1956/6828 Faits divers/Contentieux
  • 1014/6828 Nouveau site web
  • 6828/6828 Infrastructures
  • 2332/6828 TIC pour l’éducation
  • 256/6828 Recherche
  • 345/6828 Projet
  • 4028/6828 Cybersécurité/Cybercriminalité
  • 2554/6828 Sonatel/Orange
  • 2219/6828 Licences de télécommunications
  • 440/6828 Sudatel/Expresso
  • 1396/6828 Régulation des médias
  • 1632/6828 Applications
  • 1400/6828 Mouvements sociaux
  • 2065/6828 Données personnelles
  • 181/6828 Big Data/Données ouvertes
  • 740/6828 Mouvement consumériste
  • 461/6828 Médias
  • 876/6828 Appels internationaux entrants
  • 2126/6828 Formation
  • 116/6828 Logiciel libre
  • 2682/6828 Politiques africaines
  • 1368/6828 Fiscalité
  • 218/6828 Art et culture
  • 782/6828 Genre
  • 2173/6828 Point de vue
  • 1376/6828 Commerce électronique
  • 2001/6828 Manifestation
  • 389/6828 Presse en ligne
  • 170/6828 Piratage
  • 295/6828 Téléservices
  • 1299/6828 Biométrie/Identité numérique
  • 403/6828 Environnement/Santé
  • 499/6828 Législation/Réglementation
  • 449/6828 Gouvernance
  • 2292/6828 Portrait/Entretien
  • 199/6828 Radio
  • 1048/6828 TIC pour la santé
  • 351/6828 Propriété intellectuelle
  • 79/6828 Langues/Localisation
  • 1467/6828 Médias/Réseaux sociaux
  • 2552/6828 Téléphonie
  • 272/6828 Désengagement de l’Etat
  • 1368/6828 Internet
  • 148/6828 Collectivités locales
  • 535/6828 Dédouanement électronique
  • 1516/6828 Usages et comportements
  • 1430/6828 Télévision/Radio numérique terrestre
  • 797/6828 Audiovisuel
  • 4005/6828 Transformation digitale
  • 527/6828 Affaire Global Voice
  • 206/6828 Géomatique/Géolocalisation
  • 414/6828 Service universel
  • 889/6828 Sentel/Tigo
  • 230/6828 Vie politique
  • 2161/6828 Distinction/Nomination
  • 72/6828 Handicapés
  • 901/6828 Enseignement à distance
  • 929/6828 Contenus numériques
  • 808/6828 Gestion de l’ARTP
  • 237/6828 Radios communautaires
  • 2439/6828 Qualité de service
  • 575/6828 Privatisation/Libéralisation
  • 204/6828 SMSI
  • 657/6828 Fracture numérique/Solidarité numérique
  • 3538/6828 Innovation/Entreprenariat
  • 1830/6828 Liberté d’expression/Censure de l’Internet
  • 60/6828 Internet des objets
  • 216/6828 Free Sénégal
  • 923/6828 Intelligence artificielle
  • 235/6828 Editorial
  • 29/6828 Yas

2025 OSIRIS
Plan du site - Archives (Batik)

Suivez-vous