Attribution de la troisième licence de téléphonie mobile à Sudatel : Pour la Raddho, c’est une prime du Sénégal à la dictature au Soudan
lundi 17 septembre 2007
La Rencontre africaine de défense de la démocratie et des droits de l’homme (Raddho) n’approuve pas la décision du gouvernement sénégalais d’octroyer la troisième licence de téléphonie au groupe soudanais Sudatel. Sur les ondes de Sud Fm, le secrétaire général de la Raddho a vivement critiqué cette décision du gouvernement du Sénégal.
Pour le secrétaire général de la Raddho, à travers sa décision d’octroyer la troisième licence de téléphonie, le gouvernement du Sénégal donne une prime à la dictature. Selon Alioune Tine, le régime de Khartoum que dirige Ahmed El Bachir est anti-démocratique et dictatorial. Octroyer un marché d’une telle importance à une entreprise soudanaise, c’est encourager le régime de Khartoum à maintenir sa ligne politique actuelle qui doit être dénoncée par tous les démocrates du monde entier. La décision du gouvernement est d’autant plus inexplicable, soutient Alioune Tine, que le Sénégal a été le premier pays africain par la voix de son chef d’Etat à dénoncer la situation qui prévaut au Soudan, notamment dans le Darfour. Alioune Tine révèle que notre ministre d’Etat, ministre des Affaires étrangères, Cheikh Tidiane Gadio s’était battu de toutes ses forces lors le réunion de l’Union africaine à Abuja pour que soit adoptée une résolution sur la situation qui prévaut au Darfour. Pour le secrétaire général de la Raddho, tant que le gouvernement soudanais se montrera anti-démocratique, dictatorial et foulera au pied les droits de l’homme les plus élémentaires dans le Darfour, aucun pays qui lutte pour la liberté ne doit accepter de lui accorder un minimum de crédit. Or, en octroyant la troisième licence de téléphonie mobile à une compagnie soudanaise, le gouvernement du Sénégal délivre au régime de Khartoum une sorte de licence comme pour poursuivre sa ligne politique décriée partout dans le monde. Pour Alioune Tine, la recherche effrénée d’argent ne doit pas conduire les dirigeants africains à renoncer au combat pour la liberté et la démocratie.
(Source : Nettali, 17 septembre 2007)