OSIRIS

Observatoire sur les systèmes d’information, les réseaux et les inforoutes au Sénégal

Show navigation Hide navigation
  • OSIRIS
    • Objectifs
    • Partenaires
  • Ressources
    • Société de l’Information
    • Politique nationale
    • Législation et réglementation
    • Etudes et recherches
    • Points de vue
  • Articles de presse
  • Chiffres clés
    • Le Sénégal numérique
    • Principaux tarifs
    • Principaux indicateurs
  • Opportunités
    • Projets

Accueil > Articles de presse > Archives 1999-2024 > Année 2016 > Janvier 2016 > Attribution de la licence 4G : La Sonatel estime le prix à 14,5 milliards

Attribution de la licence 4G : La Sonatel estime le prix à 14,5 milliards

mercredi 20 janvier 2016

Licences de télécommunications

L’appel d’offres pour l’attribution de la licence 4G au Sénégal s’est terminé de façon inattendue avec le refus des opérateurs Orange, Tigo et Expresso de soumissionner. Au lendemain de ce dénouement, la Sonatel informe que la licence en question ne peut valoir qu’autour de 14,5 milliards de francs Cfa, très loin des 30 milliards réclamés par l’Artp. Sans dédouaner les opérateurs, Birahim Seck du Forum civil dénonce le management du directeur général de l’Artp.

Accusée par l’Autorité de régulation des télécommunications et des postes (Artp) « de collusion » avec les autres opérateurs dans l’appel d’offres pour l’attribution de la licence 4G, la Sonatel n’a pas tardé à réagir. Dans un communiqué, l’opérateur revendique son choix de ne pas participer à cette consultation. « Sonatel a décidé de ne pas déposer d’offres compte tenu des conditions qui ne permettent pas de créer de la valeur pour l’entreprise et l’ensemble des parties prenantes au vu du benchmark effectué. » En effet, la Sonatel campe sur ses positions et estime que le prix de 30 milliards de francs Cfa demandé par les autorités sénégalaises reste élevé. En faisant un jeu de comparaison, la société de téléphonie estime que la licence 4G du Sénégal ne peut valoir qu’autour de 14,5 milliards de francs Cfa. « A titre d’exemple, au Maroc, 2 des 3 opérateurs ont payé l’équivalent de 30 milliards de francs Cfa alors que ce pays est 2,5 fois plus peuplé que le Sénégal et 3,5 fois plus riche. Sous ce rapport, le prix total des licences 4G au Sénégal serait évalué autour de 14,5 milliards de francs Cfa », lit-on dans le communiqué de la Sonatel.
Seulement, plus que le prix élevé, le secrétaire général exécutif du Rassemblement des en­treprises du secteur des technologies de l’information et de la communication (Restic), Mous­tapha Diakhaté, croit savoir que la mise en exploitation d’une licence 4G demanderait aux opérateurs de faire de substantiels investissements. « Avec un marché saturé et qui arrive presqu’à maturation, c’est tout a fait justifié de voir que des opérateurs soient frileux et craignent de faire de tels investissement », indique M. Diakhaté qui pense que l’Artp doit revoir le montant du ticket. Ce, d’autant que la Sonatel continue d’exprimer son intérêt pour la technologie 4G et sa volonté de la développer au plus vite au Sénégal.

Birahim Seck dénonce les « fautes de management » du Dg de l’Artp

Au lendemain de la conférence de presse de Abdou Karim Sall, c’est justement le directeur de l’Artp qui est mis sur la sellette dans l’issue inattendue de cet appel d’offres. En effet, joint par téléphone, Birahim Seck du Forum civil n’y va pas par quatre chemins. « C’est une faute de management du directeur de l’Artp et c’est lui qu’il faut sanctionner », accuse-t-il. M. Seck qui estime que les dés étaient pipés dès le départ ne s’étonne pas du refus des opérateurs de soumissionner. Selon lui, la véritable question, c’est de savoir pourquoi les opérateurs ont décidé de ne pas soumissionner ? A cette question, il apporte quelques éclairages en précisant que l’étude commanditée par l’Artp et qui a conduit à l’élaboration d’un cahier des charges et à la fixation du ticket d’entrée au coût de 30 milliards de francs Cfa est la source du problème. « L’étude a été commanditée illégalement par l’Artp pour la mise en place du cahier des charges », indique M. Seck. Il informe en outre que l’externalisation de cette étude ne s’imposait pas puisque l’Artp regorge de compétences à même de la mener. « Il y a une négligence sur le choix de la procédure d’appel d’offres restreint. Elle ne se justifiait pas dans la mesure où la concurrence ne devrait pas se limiter aux opérateurs sénégalais, mais de l’Union économique et monétaire ouest africaine (Uemoa) », insiste M. Seck.

Pour autant, Birahim Seck ne blanchit pas totalement les opérateurs. « Ils ne devaient pas signer une lettre commune pour refuser l’appel d’offres, car sur le principe, la collusion est prohibée sous toutes ses formes », explique-t-il. Aussi bien la loi sur la concurrence, le prix et le contentieux que la loi portant Code des télécoms la bannissent. M. Seck pense ainsi que l’Artp, en vertu de l’article 52-2 du Code des marchés publics, devait lancer un appel d’offres international dès le départ. « Du fait de l’envergure financière de cette concession et de la complexité technique du service, d’autres opérateurs internationaux pouvaient participer à la concurrence. C’est une perte de temps », souligne M. Seck.

De plus, les trois opérateurs qui ont choisi de bouder l’appel d’offres ne sont de toute façon pas des entreprises sénégalaises, estime Moustapha Diakhaté, le secrétaire général exécutif du Rassemblement des entreprises du secteur des technologies de l’information et de la communication. Pour lui, c’est bien parce que ces entreprises ont des capitaux étrangers que les Sénégalais ne ressentent pas le boom enregistré dans le secteur du numérique. « Je ne suis pas d’accord avec l’arrivée de sociétés étrangères puisque les trois opérateurs appartiennent déjà à des étrangers », souligne M. Diakhaté.

Aucune sanction pour les opérateurs

Dans cette situation, l’Artp pourra-t-elle appliquer des sanctions aux trois opérateurs com­me elle en a brandi la menace ? « La réponse est non », selon Birahim Seck. Il explique en effet que le fait de répondre collectivement ou individuellement à l’Artp ne constitue pas une violation. « Sur le principe, la loi du 24 février 2011 portant sur le Code des télécommunications interdit toute forme d’entente ayant pour effet de ne pas faire jouer la concurrence. Et en l’espèce, il faudra voir si le fait de partager une lettre collective pour refuser de participer à l’appel d’offres peut être qualifié d’entente illicite », interroge M. Seck. La réponse est non, selon lui. Birahim Seck souligne d’ail­leurs que « l’Artp n’a pas la liberté d’exiger que les opérateurs participent à l’appel d’offres ». Il estime ainsi que les menaces de sanction brandies par le directeur de l’Artp ne sont d’aucun effet. « L’exclusion dans un marché est du ressort de la commission disciplinaire du comité de règlement des différents de l’Autorité de régulation des marchés publics (Armp). Et le constat de l’entente illicite doit être effectué par ce comité suite à une enquête », dit-il.

Mame Woury Thioubou

(Source : Le Quotidien, 20 janvier 2016)

Fil d'actu

  • TIC ET AGRICULTURE AU BURKINA FASO Étude sur les pratiques et les usages Burkina NTIC (9 avril 2025)
  • Sortie de promotion DPP 2025 en Afrique de l’Ouest Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Nos étudiant-es DPP cuvée 2024 tous-tes diplomés-es de la Graduate Intitute de Genève Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Retour sur images Yam Pukri en 2023 Burkina NTIC (7 mai 2024)
  • Quelles différences entre un don et un cadeau ? Burkina NTIC (22 avril 2024)

Liens intéressants

  • NIC Sénégal
  • ISOC Sénégal
  • Autorité de régulation des télécommunications et des postes (ARTP)
  • Fonds de Développement du Service Universel des Télécommunications (FDSUT)
  • Commission de protection des données personnelles (CDP)
  • Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA)
  • Sénégal numérique (SENUM SA)

Navigation par mots clés

  • 4304/4796 Régulation des télécoms
  • 346/4796 Télécentres/Cybercentres
  • 3117/4796 Economie numérique
  • 1647/4796 Politique nationale
  • 4796/4796 Fintech
  • 551/4796 Noms de domaine
  • 1704/4796 Produits et services
  • 1489/4796 Faits divers/Contentieux
  • 735/4796 Nouveau site web
  • 4668/4796 Infrastructures
  • 1639/4796 TIC pour l’éducation
  • 182/4796 Recherche
  • 241/4796 Projet
  • 3030/4796 Cybersécurité/Cybercriminalité
  • 1732/4796 Sonatel/Orange
  • 1573/4796 Licences de télécommunications
  • 264/4796 Sudatel/Expresso
  • 979/4796 Régulation des médias
  • 1256/4796 Applications
  • 1012/4796 Mouvements sociaux
  • 1543/4796 Données personnelles
  • 148/4796 Big Data/Données ouvertes
  • 591/4796 Mouvement consumériste
  • 358/4796 Médias
  • 642/4796 Appels internationaux entrants
  • 1653/4796 Formation
  • 114/4796 Logiciel libre
  • 1929/4796 Politiques africaines
  • 989/4796 Fiscalité
  • 168/4796 Art et culture
  • 573/4796 Genre
  • 1552/4796 Point de vue
  • 1009/4796 Commerce électronique
  • 1484/4796 Manifestation
  • 312/4796 Presse en ligne
  • 123/4796 Piratage
  • 204/4796 Téléservices
  • 939/4796 Biométrie/Identité numérique
  • 305/4796 Environnement/Santé
  • 321/4796 Législation/Réglementation
  • 334/4796 Gouvernance
  • 1704/4796 Portrait/Entretien
  • 144/4796 Radio
  • 690/4796 TIC pour la santé
  • 267/4796 Propriété intellectuelle
  • 58/4796 Langues/Localisation
  • 1019/4796 Médias/Réseaux sociaux
  • 1993/4796 Téléphonie
  • 190/4796 Désengagement de l’Etat
  • 977/4796 Internet
  • 114/4796 Collectivités locales
  • 381/4796 Dédouanement électronique
  • 1020/4796 Usages et comportements
  • 1025/4796 Télévision/Radio numérique terrestre
  • 554/4796 Audiovisuel
  • 2950/4796 Transformation digitale
  • 382/4796 Affaire Global Voice
  • 153/4796 Géomatique/Géolocalisation
  • 338/4796 Service universel
  • 662/4796 Sentel/Tigo
  • 174/4796 Vie politique
  • 1490/4796 Distinction/Nomination
  • 34/4796 Handicapés
  • 714/4796 Enseignement à distance
  • 705/4796 Contenus numériques
  • 584/4796 Gestion de l’ARTP
  • 178/4796 Radios communautaires
  • 1709/4796 Qualité de service
  • 424/4796 Privatisation/Libéralisation
  • 132/4796 SMSI
  • 449/4796 Fracture numérique/Solidarité numérique
  • 2643/4796 Innovation/Entreprenariat
  • 1311/4796 Liberté d’expression/Censure de l’Internet
  • 46/4796 Internet des objets
  • 171/4796 Free Sénégal
  • 425/4796 Intelligence artificielle
  • 195/4796 Editorial
  • 25/4796 Yas

2025 OSIRIS
Plan du site - Archives (Batik)

Suivez-vous