Après sa descente musclée : L’Artp recadre la procédure d’agrément
samedi 2 juin 2007
L’Agence de régulation des télécommunications et des postes (Artp) a sollicité une rencontre, hier, avec Michel Diouf, le directeur de la radio Première Fm. Les angles ont été arrondis, en attendant de décanter la situation dans les prochains jours.
Au lendemain de la saisie de son matériel et de sa suspension par l’Agence de régulation des télécommunications et des postes (Artp), la Première Fm, a pu entrer en possession de son matériel, même si celui-ci est encore sous scellés. L’Artp, qui semble revenir à de meilleurs sentiments a, donc, sollicité une rencontre pour discuter autour d’une même table et pour arrondir les angles. Michel Diouf, le directeur de la Première Fm, explique que « l’Artp a voulu savoir s’il y a une différence ou un lien entre Iso-Traiding 2004, qui a cédé ses actions à Madiambal Diagne, administrateur général du Groupe Avenir communication et Iso-Traiding 2007. M. Bachir Diallo, le patron de Iso-Traiding technologies, a expliqué que c’est la même société et que c’est Iso-Traiding 2004 qui a été recapitalisé en 2007 ». Bachir Diallo était en compagnie de Michel Diouf, lors de la rencontre tenue avec l’Agence de régulation des télécommunications et des postes.
En opérant ainsi, l’Artp semble vouloir privilégier le dialogue après que la fréquence de la Première Fm a été brouillée alors que les auditeurs écoutaient en direct la conférence de presse animée par M. Madiambal Diagne, mais surtout après son entrée musclée et fracassante dans les locaux du Groupe Avenir Communication pour saisir le matériel de la radio, accompagnées de gendarmes.
Selon toujours le directeur de la Première Fm, « ils nous ont demandé de signer un formulaire d’agrément pour le matériel importé et de payer la somme de 3 millions 75 milles francs Cfa. » Une chose à laquelle va s’atteler le Groupe Avenir Communication, dès lundi. Une fois fait, il ne se posera plus aucun obstacle pour le début des programmes de la nouvelle radio, d’après son directeur. Mais, Michel Diouf ne veut pas encore vendre la peau de l’ours avant de l’avoir tué. C’est la prudence qui est de rigueur chez lui. Ce qui le pousse à ne pas donner une nouvelle date pour le début des programmes de sa radio. Quand même, M. Diouf « demande la délocalisation de l’antenne de la radio qui se trouve à la Patte d’Oie et qui n’arrive pas à couvrir les zones de la Médina et du Plateau. Nous allons demander à ce que l’émetteur soit délocalisé et implanté en ville pour une meilleure orientation ».
Au sujet des journalistes de la Première Fm, qui ont été pris de court par la tournure des événements, Michel Diouf rassure : « Ils ont gardé le moral et cette affaire les a plutôt revigorés. »
Safiètou Kane
(Source : Le Quotidien, 2 juin 2007)