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Appui à l’enseignement supérieur au Sénégal : un ordinateur pour chaque étudiant

mardi 5 février 2013

TIC pour l’éducation

Fatou Diop et Cheikh Ahmed Tidiane Ndiaye sont tous deux étudiants à l’université Cheikh Anta Diop de Dakar (UCAD), la plus grande université du Sénégal. L’une étudie le droit, le second est étudiant en pharmacie. Tous deux partagent le sort de la majorité des 75.000 étudiants que compte l’UCAD. Comme 60 000 de leurs camarades issus essentiellement de familles défavorisées, ni l’un, ni l’autre ne dispose d’un ordinateur personnel ou d’un accès régulier à un ordinateur, outil devenu pourtant indispensable à l’ère du tout numérique.

La jeune fille comme le jeune garçon sont pourtant conscients que cet outil est devenu incontournable pour leurs études. « Je passe mon temps à emprunter un ordinateur pour avoir accès aux cours que les profs nous envoient sous forme de fichiers joints à nos adresses email », souligne Cheikh Tidiane, d’un ton résigné. Même stratégie pour Fatou Diop qui utilise les ordinateurs de ses amies ou va parfois, comme Cheikh Tidiane, dans les cyber-cafés pour avoir accès à un ordinateur. « Il s’agit d’un environnement peu propice à la concentration intellectuelle », ne manque-t-elle pas de souligner.

Pressée d’acquérir enfin son propre ordinateur et attirée par une banderole au slogan alléchant « Un étudiant, un ordinateur », Fatou s’est rendue récemment au « Village du CDP » installé au sein du campus de l’UCAD. L’université Cheikh Anta Diop a en effet signé le 16 janvier 2013 un « contrat de performance » (CDP) avec le ministère de l’Enseignement supérieur du Sénégal qui devrait permettre aux étudiants de concrétiser leurs espoirs. « Ce projet va permettre à chaque étudiant des universités publiques de pouvoir disposer d’un ordinateur pour mener ses études dans un monde qui est de plus en plus orienté vers l’utilisation des nouvelles technologies de l’information et de la communication », assure Mary Teuw Niane, ministre sénégalais de l’Enseignement supérieur et de la Recherche.

Fatou Diop et Cheikh Tidiane espèrent que le projet va démarrer le plus rapidement possible grâce à l’implication d’une banque commerciale africaine, Ecobank, et deux compagnies internationales – Samsung et Intel - qui sont leader dans leur domaine (fabrication d’ordinateurs et de microprocesseurs) qui accompagnent le gouvernement du Sénégal dans ce projet avec le soutien de la Banque mondiale. Ainsi, l’étudiant pourra payer son ordinateur en une fois ou en étalant les paiements sur 12 mois (les mensualités seront de 10 à 16 dollars, selon le modèle) à un prix bien inférieur à celui du marché grâce à une subvention du Fonds de solidarité numérique du Sénégal et de la Banque mondiale, tout en bénéficiant de garanties d’assistance en cas de problèmes techniques.

Améliorer le taux de réussite des étudiants

Le fait de permettre à chaque étudiant d’avoir son propre ordinateur n’est qu’une composante du CDP qui va bénéficier d’un financement de 18 millions de dollars (9 milliards CFA) sur les cinq années de son exécution. Une évaluation annuelle déterminera si ce contrat vaut la peine d’être reconduit avec ces cinq objectifs : amélioration de l’efficacité interne ; utilisation des technologies de l’information dans les stratégies pédagogiques ; renforcement des liens avec le monde du travail ; amélioration de la qualité de l’enseignement ; amélioration de la gouvernance. « Dans ce partenariat, l’UCAD est gagnante car avec le CDP, il ne s’agira plus d’allouer des ressources sur une base forfaitaire et aveugle mais sur la base d’objectifs fixés et de stratégies mises en œuvre, » assure Saliou Ndiaye, le recteur de l’université, institution qui compte 41 établissements, 1329 enseignants-chercheurs, 1313 agents administratifs, techniques et de service et environ 75 000 étudiants qui ont tous participé activement à la définition des objectifs du CPD.

Au-delà de l’université de Dakar, c’est tout l’enseignement supérieur que la Banque mondiale va appuyer avec le projet « Gouvernance et financement de l’Enseignement supérieur axé sur les résultats », projet de 127,3 millions de dollars dont 101,3 millions de dollars en provenance de l’IDA (l’Association internationale de développement).

Ainsi, chacune des cinq universités du Sénégal (Dakar, Saint-Louis, Thiès, Bambey et Ziguinchor) aura son propre CDP pour un montant global de 43 millions de dollars (24 milliards de FCFA). De plus, ce projet va contribuer à renforcer et moderniser la gouvernance du secteur, réhabiliter et développer les infrastructures universitaires (bâtiments et technologies de l’information et de la communication) et permettre la construction d’une toute nouvelle université à Dakar.

De tels investissements vont avoir un impact certain sur l’allocation des ressources publiques, explique Mamadou Ndione, économiste au bureau de la Banque Mondiale à Dakar puisque actuellement, « si 1,2% du PIB est consacré à l’enseignement supérieur, seulement 38% des budgets de l’enseignement supérieur servent à payer les salaires et le fonctionnement des universités alors que 62 % sont consacrés au volet social (logement) et les bourses d’études au Sénégal et à l’étranger. Résultat, il reste peu à investir pour le volet pédagogique ».

« La mise en œuvre réussie de ce projet devrait fondamentalement moderniser les universités sénégalaises et son enseignement supérieur pour en faire des institutions et système en cohérence avec les exigences du 21eme siècle », renchérit Atou Seck, chargé du projet « Gouvernance et financement de l’Enseignement supérieur axé sur les résultats » au sein de la Banque mondiale.

D’une manière plus générale, Vera Songwe, directrice des opérations de la Banque mondiale pour le Sénégal, note que le Sénégal vient d’adopter sa stratégie nationale de développement économique et sociale (SNDES) pour les cinq prochaines années avec un objectif de croissance économique de 6.6%. Or, souligne-telle, « cet objectif ne peut être atteint sans une augmentation de la productivité, elle-même fondée sur l’augmentation de la connaissance. C’est pourquoi l’appui du Groupe de la Banque mondiale à l’éducation et à l’enseignement supérieur est vraiment centré sur la création d’emplois, l’amélioration de la productivité et la réduction de la pauvreté au Sénégal ».

Les étudiants, d’habitude très critiques à l’égard des initiatives perçues comme provenant du gouvernement ou des bailleurs de fonds internationaux, sont très confiants dans cet investissement. Astou Welle, une étudiante en 2eme d’Espagnol assure que « ce projet est un ‘plus’ pour nous les étudiants car il va certainement améliorer l’enseignement et les conditions de se délivrance. » Alors que Moustapha Diop de la faculté des sciences juridiques et politiques est convaincu que « l’université ne doit pas juste former des étudiants consommateurs mais des étudiants acteurs ». « Ce contrat de performance va y contribuer », assure-t-il.

Une chose semble certaine : l’ensemble des étudiants interrogés pensent qu’avec un ordinateur personnel, il sera possible d’atteindre l’indicateur le plus important du CPD : avoir un taux de réussite de plus de 70% en première année contre 30% actuellement.

(Source : Banque mondiale, 5 février 2013)

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