OSIRIS

Observatoire sur les systèmes d’information, les réseaux et les inforoutes au Sénégal

Show navigation Hide navigation
  • OSIRIS
    • Objectifs
    • Partenaires
  • Ressources
    • Société de l’Information
    • Politique nationale
    • Législation et réglementation
    • Etudes et recherches
    • Points de vue
  • Articles de presse
  • Chiffres clés
    • Le Sénégal numérique
    • Principaux tarifs
    • Principaux indicateurs
  • Opportunités
    • Projets

Accueil > Articles de presse > Archives 1999-2024 > Année 2011 > Septembre > Appels internationaux entrants : Les non-dits du décret présidentiel

Appels internationaux entrants : Les non-dits du décret présidentiel

vendredi 2 septembre 2011

Appels internationaux entrants

Au nom de la lutte contre la fraude qu’elle pourrait favoriser, l’arrivée de Global Voice group s’avère légitime aux yeux de certains. Mais, à y regarder de près, cet atour dont le projet est paré ne vise autre chose qu’à jeter de la poudre aux yeux.

Parce qu’il a le souci de connaître le volume du trafic téléphonique international entrant au Sénégal, le gouvernement veut confier le contrôle de ces appels à un partenaire technique que l’Agence de régulation des télécommunications et des postes (Artp) pourrait choisir s’il ne dispose pas de compétence dans ce domaine, comme indiqué dans le rapport de présentation du décret abrogeant et remplaçant le N°2010-632 du 28 mai 2010. Ainsi, pour l’Etat, il importe de lutter contre la terminaison jugée illégale de communications téléphoniques en concurrence déloyale avec des opérateurs titulaires de droits attachés à cette distance.
Mais, à lire le décret signé le 24 août dernier, tout indique que ces atours dont le projet est paré, tiennent difficilement le poids face aux conséquences que peuvent engendrer la surtaxe sur le secteur des télécoms ainsi que la contrepartie qui doit être reversée au partenaire. Tout semble, en effet, être taillé sur mesure pour faire passer le projet de Global Voice group que Wade a dépoussiéré après que l’Autorité de régulation des marchés publics (Armp) a suspendu puis annulé le marché que cette société de droit haïtienne avait conclu avec l’Artp. Qui, dans l’article 4 du nouveau décret, est autorisé à s’attacher, par contrat d’assistance qui définit également les conditions de rémunération des prestations, pour la supervision du trafic international et la lutte contre la fraude.

Pour mieux asseoir la légitimité de son projet, l’Etat demande aux opérateurs, autorisés à l’acheminement de communications internationales, à combattre par tous les moyens à leur disposition, la fraude ou la terminaison frauduleuse de trafic international sur leur réseau et sur le réseau des autres opérateurs dès lors que la fraude est initiée par l’un de leurs clients. En effet, dans l’article 14 dudit décret, il est indiqué que ces opérateurs doivent signaler à l’Artp l’existence de by-pass dont un opérateur tiers se rendrait coupable. Il leur est également demandé de fournir à l’Artp, au plus tard le 5 du mois suivant, les statistiques de trafic international entrant du mois précédent en nombre de minutes terminées sur leur propre réseau et sur des réseaux tiers.

Autant d’arguments et de raisons qui peuvent amener à croire que la volonté de lutter contre la fraude sur les appels entrants est légitime. Cependant, force est de constater que cette lutte devrait débuter en amont, c’est-à-dire par équiper l’Agence de régulation des télécommunications et des postes qu’on n’entend presque que sur des scandales d’argent et de partage de commissions. Avec toutes les redevances qu’elle touche, elle devrait se doter d’équipements sophistiqués lui permettant, elle-même, de scanner le nombre de minutes effectivement terminées par les opérateurs locaux et d’anéantir la fraude par by-pass. Cela aurait permis d’éviter à notre pays de payer, on ne sait pour quelle raison, 49 % des revenus collectés dans le cadre de la surtaxe, soit plus de 70 milliards en 5 ans, à un partenaire qui ne devrait pas investir plus 2 milliards de francs Cfa dans l’affaire.

Donc, l’argument de la fraude brandi pour justifier, entre autres, le décret instituant cette surtaxe et la signature d’un contrat avec un partenaire technique, semble léger. Cela, d’autant plus qu’on n’a pas encore pris un opérateur la main dans le sac. Et, s’il ne s’agit que du contrôle, les opérateurs de téléphonie du pays se disent demandeurs. En effet, les travailleurs de la Société nationale de télécommunications (Sonatel), qui s’opposent radicalement à cette mesure étatique, ont crié haut que leur entreprise est intéressée et qu’elle dispose de tout le matériel nécessaire pour éradiquer cette fraude qui nuit à leur activité.

Seyni Diop

(Source : Wal Fadjri, 2 septembre 2011)

Fil d'actu

  • TIC ET AGRICULTURE AU BURKINA FASO Étude sur les pratiques et les usages Burkina NTIC (9 avril 2025)
  • Sortie de promotion DPP 2025 en Afrique de l’Ouest Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Nos étudiant-es DPP cuvée 2024 tous-tes diplomés-es de la Graduate Intitute de Genève Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Retour sur images Yam Pukri en 2023 Burkina NTIC (7 mai 2024)
  • Quelles différences entre un don et un cadeau ? Burkina NTIC (22 avril 2024)

Liens intéressants

  • NIC Sénégal
  • ISOC Sénégal
  • Autorité de régulation des télécommunications et des postes (ARTP)
  • Fonds de Développement du Service Universel des Télécommunications (FDSUT)
  • Commission de protection des données personnelles (CDP)
  • Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA)
  • Sénégal numérique (SENUM SA)

Navigation par mots clés

  • 2049/2204 Régulation des télécoms
  • 173/2204 Télécentres/Cybercentres
  • 1560/2204 Economie numérique
  • 807/2204 Politique nationale
  • 2204/2204 Fintech
  • 267/2204 Noms de domaine
  • 815/2204 Produits et services
  • 691/2204 Faits divers/Contentieux
  • 360/2204 Nouveau site web
  • 2149/2204 Infrastructures
  • 789/2204 TIC pour l’éducation
  • 90/2204 Recherche
  • 121/2204 Projet
  • 1417/2204 Cybersécurité/Cybercriminalité
  • 862/2204 Sonatel/Orange
  • 773/2204 Licences de télécommunications
  • 132/2204 Sudatel/Expresso
  • 462/2204 Régulation des médias
  • 599/2204 Applications
  • 494/2204 Mouvements sociaux
  • 768/2204 Données personnelles
  • 60/2204 Big Data/Données ouvertes
  • 296/2204 Mouvement consumériste
  • 179/2204 Médias
  • 321/2204 Appels internationaux entrants
  • 690/2204 Formation
  • 45/2204 Logiciel libre
  • 863/2204 Politiques africaines
  • 412/2204 Fiscalité
  • 83/2204 Art et culture
  • 285/2204 Genre
  • 717/2204 Point de vue
  • 481/2204 Commerce électronique
  • 698/2204 Manifestation
  • 156/2204 Presse en ligne
  • 62/2204 Piratage
  • 102/2204 Téléservices
  • 443/2204 Biométrie/Identité numérique
  • 154/2204 Environnement/Santé
  • 156/2204 Législation/Réglementation
  • 167/2204 Gouvernance
  • 840/2204 Portrait/Entretien
  • 72/2204 Radio
  • 338/2204 TIC pour la santé
  • 133/2204 Propriété intellectuelle
  • 29/2204 Langues/Localisation
  • 501/2204 Médias/Réseaux sociaux
  • 933/2204 Téléphonie
  • 95/2204 Désengagement de l’Etat
  • 485/2204 Internet
  • 57/2204 Collectivités locales
  • 188/2204 Dédouanement électronique
  • 500/2204 Usages et comportements
  • 511/2204 Télévision/Radio numérique terrestre
  • 275/2204 Audiovisuel
  • 1354/2204 Transformation digitale
  • 191/2204 Affaire Global Voice
  • 75/2204 Géomatique/Géolocalisation
  • 146/2204 Service universel
  • 330/2204 Sentel/Tigo
  • 87/2204 Vie politique
  • 726/2204 Distinction/Nomination
  • 17/2204 Handicapés
  • 336/2204 Enseignement à distance
  • 319/2204 Contenus numériques
  • 293/2204 Gestion de l’ARTP
  • 89/2204 Radios communautaires
  • 805/2204 Qualité de service
  • 212/2204 Privatisation/Libéralisation
  • 66/2204 SMSI
  • 225/2204 Fracture numérique/Solidarité numérique
  • 1283/2204 Innovation/Entreprenariat
  • 653/2204 Liberté d’expression/Censure de l’Internet
  • 23/2204 Internet des objets
  • 85/2204 Free Sénégal
  • 202/2204 Intelligence artificielle
  • 98/2204 Editorial
  • 8/2204 Yas

2025 OSIRIS
Plan du site - Archives (Batik)

Suivez-vous