Amadou Ba, Ministre de l’Economie, des Finances et du Plan : « La Sonatel est vitale pour le Sénégal »
jeudi 30 juin 2016
La vente de la licence 4G à la Sonatel s’est invitée, hier, aux débats lors de l’examen du projet de loi portant première Loi de Finances rectificative pour l’année 2016. Le ministre de l’Economie, des Finances et du Plan a apporté des éclaircissements sur le sujet qui, il faut reconnaitre, avait, en son temps, suscité des dénonciations.
D’emblée, Amadou Ba a fait noter la confusion tendant à assimiler Orange et Sonatel. Sur ces entrefaites, il a précisé que « la Sonatel est une entreprise nationale détenue à hauteur de 26% par l’Etat du Sénégal avec des impôts annuels de l’ordre de 212 milliards de francs CFA versés à l’Etat et dont la moitié provient de l’extérieur (Guinée Conakry, Mali, Guinée Bissau). »
Mieux, elle est la « première capitalisation boursière de la zone Umoa et, par conséquent, elle est vitale pour le Sénégal. »
Le ministre, dans le même ordre d’idées, a rappelé que le pays est en train de perdre son avance technologique sur les pays de la sous-région. « La licence 4G a été cédée à 32 milliards de francs CFA et la concession a été renouvelée pour 17 ans à 68 milliards de francs CFA, soit 100 milliards au total », rappelle-t-il.
Avant d’ajouter : « Comparativement à la Cote d’Ivoire qui a, bien avant le Sénégal, la concession et la 4G avec toutes ses fréquences à 100 milliards. Le Sénégal dont le Pib est 2 fois moindre et la population moins importante, a fait une bonne affaire en obtenant le même montant tout en conservant une fréquence majeure pouvant être négociée ultérieurement. »
Par ailleurs, Amadou Ba a évoqué l’affaire Snedai, expliquant que l’Etat avait signé un contrat en septembre 2012 pour la confection de visas biométriques entrants. Et les recettes perçues par l’Etat devraient servir à équiper les forces de sécurité. Cela avait été fait par autorisation du parlement dans la LFR 2014.
Par la suite, le Gouvernement, dans sa stratégie de redressement du tourisme, est revenu de manière unilatérale sur la suppression de ce visa d’entrée.
« Snedai avait respecté ses obligations contractuelles et notre pays se devait d’indemniser ladite société au titre du préjudice économique subi. C’est ainsi qu’un protocole d’accord de résiliation à l’amiable a été convenu entre les parties et, en dédommagement, il a payé 13 milliards », explique-t-il.
(source : Dakar Actu, 30 juin 2016)