OSIRIS

Observatoire sur les systèmes d’information, les réseaux et les inforoutes au Sénégal

Show navigation Hide navigation
  • OSIRIS
    • Objectifs
    • Partenaires
  • Ressources
    • Société de l’Information
    • Politique nationale
    • Législation et réglementation
    • Etudes et recherches
    • Points de vue
  • Articles de presse
  • Chiffres clés
    • Le Sénégal numérique
    • Principaux tarifs
    • Principaux indicateurs
  • Opportunités
    • Projets

Accueil > Articles de presse > Archives 1999-2024 > Année 2011 > Octobre > Alex Corenthin, gestionnaire du nom de domaine « Sénégal » : « Le (…)

Alex Corenthin, gestionnaire du nom de domaine « Sénégal » : « Le serveur-racine va améliorer le confort d’utilisation de l’internet au Sénégal et dans la sous-région »

mercredi 26 octobre 2011

Noms de domaine

Il gère le nom de domaine du Sénégal (.sn) depuis sa création, en 1992, et participe, à travers l’association qu’il dirige (Internet society Sénégal) à l’élaboration d’une stratégie nationale pour le développement d’Internet. Alex Corenthin peut être considéré comme le père de l’Internet au Sénégal. Il préfère, cependant, se faire appeler, plus modestement, « acteur de l’Internet ». Dans cet entretien, il revient sur l’importance du serveur-racine - que le Sénégal va abriter.

En tant qu’un des « pères de l’Internet » au Sénégal, vous devez être concerné par la tenue d’une première réunion d’Icann à Dakar...

Au-delà d’être concerné, je suis extrêmement fier que cette rencontre se tienne au Sénégal. Ça fait des années que les Africains essaient de faire entendre leur voix, de montrer aux gens que nous existons et sommes capables de faire des choses aussi bien que les autres. Je crois que cette opportunité offerte à la communauté internationale de venir voir ce qui se passe sur le continent africain, plus particulièrement dans la zone ouest-africaine, c’est extrêmement important. Ils pourront repartir avec un autre regard sur le potentiel que nous avons sur Internet et sur les problèmes à résoudre. C’est en cela que c’est extrêmement important.

Le Sénégal a été choisi pour abriter un serveur-racine. Quel est le rôle et l’utilité de ce genre d’infrastructure ?

Avec quelques amis, nous sommes à l’origine de ce serveur-racine qui est, d’ailleurs, aujourd’hui, dans mon bureau. Internet, en fait, ce n’est qu’un gros annuaire dans lequel, si vous cherchez un site, on va chercher un numéro. Alors, le serveur-racine, c’est l’annuaire mondial, c’est l’annuaire des annuaires. C’est lui qui contient toutes les adresses. L’avoir dans son pays permet d’accélérer énormément l’accès à Internet.

Cela veut dire que si vous cherchez un site, vous n’avez plus besoin de sortir du Sénégal pour aller chercher l’information. Sinon, quand on a besoin d’un site, on sort du Sénégal, aller chercher l’information vers le serveur-racine avant de pouvoir démarrer et surfer. Donc, ce serveur-racine - le premier en Afrique de l’Ouest et du Centre et le troisième sur le continent - va améliorer le confort d’utilisation de l’Internet au Sénégal et dans la sous-région. Le principe, c’est que l’Afrique doit être indépendante des autres serveurs qui se trouvent dans les autres pays.

On évoque souvent les enjeux financiers liés aux noms de domaine pour dire que l’Afrique risque d’être laissée en rade dans la libéralisation de ces noms de domaine. Le coût d’un nom de domaine est-il aussi exorbitant que le laisse penser ce genre de déclaration ?

L’Internet est organisé de deux façons. Il y a les noms de domaine nationaux dont les coûts et les possibilités d’accès dépendent de chaque pays. Par exemple, pour avoir un nom de domaine .sn, cela dépend de la réglementation du Sénégal.

Maintenant, au-delà d’un pays, il y a les noms de domaine génériques gérés par Icann. Et lors de ses dernières délibérations, Icann a décidé de libéraliser ces noms de domaine génériques, compte tenu des importantes possibilités de business (commerce électronique) qu’elles offrent. Ces noms de domaine seront désormais en vente, c’est-à-dire que celui qui veut un nom de domaine international va l’acquérir, et c’est à partir de là que ça devient cher. A partir de ce moment, l’Afrique risque d’être désavantagée dans la mesure où nous n’avons pas beaucoup de moyens comparés aux pays riches pour qui ce ne sera sûrement pas des coûts insurmontables.

Pensez-vous, quinze ans après l’arrivée d’Internet dans notre pays, que les Sénégalais sont maintenant bien imprégnés de cet outil ?

Les Sénégalais sont très férus de Tic. Ils savent les avantages, les intérêts et les risques. J’en veux pour preuve le fait qu’Internet est devenu, aujourd’hui, un outil de travail (et non pour s’amuser) dans les bureaux, les universités, etc. Les sociétés privées qui vendent des sites web savent aussi que cet outil sert à se faire valoir et à travailler. Je ne parle pas du mail sans lequel on ne peut plus travailler. Globalement, le Sénégalais sait quelle est l’intérêt d’Internet.

Le problème, c’est est-ce qu’il a les moyens de l’accès ?

Là, il y a encore énormément de choses à faire, peut-être moins dans les villes, mais dans les campagnes. Il s’agit là d’un aspect sur lequel on doit travailler encore. Et je pense qu’on peut commencer par le secteur de l’éducation : les écoles, les universités, etc., doivent toutes pouvoir donner accès à l’Internet.

Il y a aussi la question des contenus...

Comme on dit, l’appétit vient en mangeant. C’est en ayant accès que l’on peut valoriser les contenus. Ce qui pose aussi la question des marchés. Si vous voulez offrir un contenu, il faudrait que votre public puisse y accéder. C’est un problème de marketing. S’il y a un marché potentiel, le contenu va suivre. Plus il y a d’utilisateurs connectés à Internet, plus il y aura des développeurs pour mettre à leur disposition des contenus.

Propos recueillis par Seydou Ka et Omar Diouf

(Source : Le Soleil, 26 octobre 2011)

Fil d'actu

  • TIC ET AGRICULTURE AU BURKINA FASO Étude sur les pratiques et les usages Burkina NTIC (9 avril 2025)
  • Sortie de promotion DPP 2025 en Afrique de l’Ouest Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Nos étudiant-es DPP cuvée 2024 tous-tes diplomés-es de la Graduate Intitute de Genève Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Retour sur images Yam Pukri en 2023 Burkina NTIC (7 mai 2024)
  • Quelles différences entre un don et un cadeau ? Burkina NTIC (22 avril 2024)

Liens intéressants

  • NIC Sénégal
  • ISOC Sénégal
  • Autorité de régulation des télécommunications et des postes (ARTP)
  • Fonds de Développement du Service Universel des Télécommunications (FDSUT)
  • Commission de protection des données personnelles (CDP)
  • Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA)
  • Sénégal numérique (SENUM SA)

Navigation par mots clés

  • 2051/2204 Régulation des télécoms
  • 173/2204 Télécentres/Cybercentres
  • 1554/2204 Economie numérique
  • 805/2204 Politique nationale
  • 2204/2204 Fintech
  • 263/2204 Noms de domaine
  • 814/2204 Produits et services
  • 691/2204 Faits divers/Contentieux
  • 361/2204 Nouveau site web
  • 2149/2204 Infrastructures
  • 789/2204 TIC pour l’éducation
  • 90/2204 Recherche
  • 121/2204 Projet
  • 1414/2204 Cybersécurité/Cybercriminalité
  • 862/2204 Sonatel/Orange
  • 774/2204 Licences de télécommunications
  • 132/2204 Sudatel/Expresso
  • 461/2204 Régulation des médias
  • 600/2204 Applications
  • 494/2204 Mouvements sociaux
  • 767/2204 Données personnelles
  • 61/2204 Big Data/Données ouvertes
  • 295/2204 Mouvement consumériste
  • 179/2204 Médias
  • 321/2204 Appels internationaux entrants
  • 690/2204 Formation
  • 45/2204 Logiciel libre
  • 859/2204 Politiques africaines
  • 410/2204 Fiscalité
  • 83/2204 Art et culture
  • 284/2204 Genre
  • 710/2204 Point de vue
  • 482/2204 Commerce électronique
  • 697/2204 Manifestation
  • 156/2204 Presse en ligne
  • 62/2204 Piratage
  • 102/2204 Téléservices
  • 439/2204 Biométrie/Identité numérique
  • 153/2204 Environnement/Santé
  • 156/2204 Législation/Réglementation
  • 167/2204 Gouvernance
  • 849/2204 Portrait/Entretien
  • 72/2204 Radio
  • 337/2204 TIC pour la santé
  • 133/2204 Propriété intellectuelle
  • 29/2204 Langues/Localisation
  • 502/2204 Médias/Réseaux sociaux
  • 930/2204 Téléphonie
  • 95/2204 Désengagement de l’Etat
  • 484/2204 Internet
  • 57/2204 Collectivités locales
  • 188/2204 Dédouanement électronique
  • 500/2204 Usages et comportements
  • 511/2204 Télévision/Radio numérique terrestre
  • 275/2204 Audiovisuel
  • 1359/2204 Transformation digitale
  • 191/2204 Affaire Global Voice
  • 75/2204 Géomatique/Géolocalisation
  • 146/2204 Service universel
  • 330/2204 Sentel/Tigo
  • 87/2204 Vie politique
  • 727/2204 Distinction/Nomination
  • 17/2204 Handicapés
  • 336/2204 Enseignement à distance
  • 319/2204 Contenus numériques
  • 293/2204 Gestion de l’ARTP
  • 89/2204 Radios communautaires
  • 804/2204 Qualité de service
  • 212/2204 Privatisation/Libéralisation
  • 66/2204 SMSI
  • 225/2204 Fracture numérique/Solidarité numérique
  • 1280/2204 Innovation/Entreprenariat
  • 652/2204 Liberté d’expression/Censure de l’Internet
  • 23/2204 Internet des objets
  • 85/2204 Free Sénégal
  • 196/2204 Intelligence artificielle
  • 97/2204 Editorial
  • 8/2204 Yas

2025 OSIRIS
Plan du site - Archives (Batik)

Suivez-vous