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Accueil > Articles de presse > Archives 1999-2024 > Année 2018 > Janvier 2018 > Afrique : ces applications agricoles qui boostent le Ghana

Afrique : ces applications agricoles qui boostent le Ghana

mardi 9 janvier 2018

Innovation/Entreprenariat

Elles s’appellent Farmerline, CowTribe ou Ghalani : ce sont des applications 100 % agricoles qui permettent au pays d’inventer l’agriculture de demain. Découverte.

Voilà une solution numérique qui répond à l’une des incantations actuelles concernant le développement de l’Afrique : « L’agriculture, c’est cool ! » pour citer la Banque africaine de développement. Avec Farmerline, une application agricole vocale de son invention, Alloysius Attah et son associé Emmanuel Owusu Addai collectionnent les prix récompensant l’entrepreneuriat et la création d’entreprise (Echoing Green Global Fellowship en 2014, le Cordes Fellowship en 2015, et dernièrement le prix international Roi Baudouin pour le développement, qui récompense « des contributions exceptionnelles au travail de développement en Afrique »... Mais l’essentiel est ailleurs.

Farmerline ou quand les agriculteurs font enfin des affaires

Quatre ans après, Farmerline est vite devenu incontournable. « Nos agriculteurs ne travaillent pas directement avec l’application. Ils bénéficient des services offerts par notre plateforme Mergdata. Cela nous permet de partager des informations avec les agriculteurs, de manière accessible, en grande quantité, en mode voix ou SMS, et dans n’importe quelle langue locale en fonction de leur connexion, de l’alphabétisation et de la langue de l’agriculteur. Cela permet de briser les barrières existantes en matière de langues et de communication », explique Alloysius Attah, jeune geek ghanéen formé en gestion des ressources naturelles de l’Université des sciences et de la technologie Kwame Nkrumah, au Ghana.

S’il a été formé à Accra, la capitale, c’est bien à Kumasi, dans le sud du pays, connu pour être le centre névralgique de l’ancien empire Ashanti, donc au plus près des agriculteurs, que ces deux jeunes hommes ont décidé de s’implanter. Pour Alloysius, son engagement est né de son parcours. À l’âge de cinq ans, le jeune garçon a dû emménager chez sa tante, une petite fermière vivant en zone rurale au Ghana. Durant cette période, il a vu les difficultés auxquelles cette dernière était confrontée, entre la pression pour plus de rendement dans la production et le soutien à la famille. Après avoir terminé l’université, c’est, déterminé, qu’il a voulu apporter à son tour son soutien à toutes ces personnes. Il a donc travaillé jour et nuit sur le développement de cette application, lancée officiellement en 2013. « Mon partenaire Emmanuel Owusu Addai et moi-même avons une solide expérience en agriculture », dit Alloysius Attah. « Nos parents sont fermiers. Nous recherchons donc des solutions à des problèmes que nous comprenons. »

L’agriculture : le credo de la BAD

L’agriculture en Afrique, c’est plus de 600 millions d’hectares de terres cultivables non exploitées, soit près de 65 % des terres arables disponibles mondiales. 25 % du PIB du continent et 60 % de la population active africaine, dont 80 % de petits exploitants, c’est-à-dire qui ont moins de deux hectares. « La Banque africaine de développement exhorte les pays d’Afrique à rebâtir les régions rurales, devenues aujourd’hui zones de misère économique, pour les transformer en zones de prospérité économique », a lancé l’institution financière panafricaine. Près de la moitié de la population active au Ghana travaille dans l’agriculture et un peu plus de 50 % du territoire est cultivé, d’après des chiffres du gouvernement ghanéen datant de 2014.

Agyei Douglas fait pousser des légumes près de Kumasi, dans le centre du Ghana, où il se démène depuis des années pour développer sa ferme. Grâce à l’application Farmerline, son quotidien a changé et son entreprise est désormais rentable. Il y a deux ans, le quadragénaire a commencé à utiliser Farmerline, qui fournit, entre autres, des mises à jour météorologiques, les derniers prix du marché et quantité d’autres détails directement sur son téléphone mobile de deuxième génération. En plus, ces conseils agricoles sont également dispensés par messages vocaux dans des dialectes locaux, comme le twi.

Jusque-là, les informations dont l’agriculteur avait besoin étaient diffusées à la radio, mais souvent elles n’étaient pas adaptées à sa région, à son cas particulier, pour lui permettre d’améliorer son rendement en laitues, en oignons, en choux ou en piments. Farmerline « nous a aidés à améliorer nos productions grâce à l’information que nous obtenons, cela nous a facilité les choses par rapport à notre système précédent », explique-t-il à l’AFP.

Le gouvernement entre dans la danse

La société Farmerline compte à présent plus de 200 000 utilisateurs dans dix pays différents en Afrique de l’Ouest. Des agriculteurs qui utilisent la plateforme ont vu leurs bénéfices progresser de 50 %. Le modèle commercial de Farmerline est un motif de fierté pour son directeur général et cofondateur, Alloysius Attah, qui espère ainsi briser le cycle de la pauvreté et réduire la dépendance aux aides de l’État.

Le gouvernement ghanéen a bien compris l’intérêt de doter l’agriculture d’outils modernes et souhaite, par exemple, cartographier les fermes de cacao et collecter plus de données sur celles-ci. Au Ghana, plusieurs start-up comme Farmerline travaillent aussi à renforcer la sécurité alimentaire grâce à un meilleur accès à l’information dans le petit pays anglophone d’Afrique de l’Ouest, et au-delà.

Depuis fin 2016, la société Ghalani fait de la collecte de données une priorité en numérisant les registres manuscrits des agriculteurs. Elle donne également aux agriculteurs la possibilité d’accéder à des logiciels pour mieux répertorier leurs activités et produire des rapports susceptibles de favoriser leurs chances d’obtenir un financement.

CowTribe utilise la technologie mobile pour mettre en lien les éleveurs du nord du Ghana avec des vétérinaires, tandis que la start-up Hovver utilise des drones pour aider les agriculteurs à cartographier leurs terres.

« L’agriculture a toujours été une question de subventions », affirme Alloysius Attah. « Mais nous travaillons très dur pour montrer qu’il est possible de créer une entreprise qui valorise les agriculteurs et... d’être payé pour les valeurs que l’on crée. » Lui travaille déjà sur un autre projet. Cette fois, il rêve d’une application qui mettra en contact les banques et les agriculteurs ayant besoin de prêts, permettant de prévoir la somme empruntée et la période de remboursement, sans garanties à fournir.

(Source : Le Point Afrique, 9 janvier 2018)

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