OSIRIS

Observatoire sur les systèmes d’information, les réseaux et les inforoutes au Sénégal

Show navigation Hide navigation
  • OSIRIS
    • Objectifs
    • Partenaires
  • Ressources
    • Société de l’Information
    • Politique nationale
    • Législation et réglementation
    • Etudes et recherches
    • Points de vue
  • Articles de presse
  • Chiffres clés
    • Le Sénégal numérique
    • Principaux tarifs
    • Principaux indicateurs
  • Opportunités
    • Projets

Accueil > Articles de presse > Archives 1999-2024 > Année 2019 > Mars 2019 > Abdelhakim Bensaoula, Directeur général des Parcs Technologiques d’Algérie : (…)

Abdelhakim Bensaoula, Directeur général des Parcs Technologiques d’Algérie : « Notre rêve, interconnecter les Technoparcs et les acteurs africains »

mardi 5 mars 2019

Portrait/Entretien

Rencontré lors de l’édition 2019 du Congrès Mondial de la Téléphonie, à Barcelone (Espagne), Abdelhakim Bensaoula, Directeur général des Parcs Technologiques d’Algérie, a confié à votre magazine de référence, CIO Mag, ses impressions sur l’actualité du digital en Algérie. Titulaire d’un doctorat en physique, ce quinquagénaire, qui a notamment été formé en France et aux Etats-Unis, a également acquis des compétences en Business administration.

Qu’en est-il des projets en cours en Algérie ?

A notre actif, la programmation de quatre parcs technologiques en Algérie : à Sidi Abdallah près d’Alger ; à Annaba à l’est ; à Oran à l’ouest et à Bordj Bou Arreridj, au sud de Constantine. Très prochainement, le réseau de Technoparcs sera interconnecté.

Nous avons également créé des incubateurs, en sus de ceux qui existaient déjà au sein des Technoparcs. Ils sont interdépendants et fonctionnent avec les universités régionales. Outre celui de Sidi Abdallah, on peut référer à l’incubateur de l’Institut National de Télécommunications d’Oran, qui a formé bon nombre de responsables du continent africain.

Notre stratégie consiste à créer des synergies entre les parcs technologiques, de sorte qu’ils soient à l’interface entre l’industrie et la recherche académique. Nous détectons également les jeunes compétences intéressées par l’entrepreneuriat dans les TIC au sein des universités.

Notre priorité est de gagner en compétence et de nous approprier ces nouvelles technologies pour être parties prenantes des décisions sur les standards et les technologies déployés en Afrique. Notre rêve est d’interconnecter les Technoparcs et les acteurs africains de sorte qu’ils puissent s’enrichir mutuellement de leurs expériences et progresser ensemble.

Les quatre parcs technologiques ont-ils chacun une spécialisation ?

Chaque parc est conçu pour fonctionner dans son écosystème. Celui d’Annaba sera dédié à la conservation de l’énergie, mais aussi à l’agriculture saharienne et à la lutte contre la désertification. Ces orientations sont très importantes. A Oran, nous avons choisi de nous orienter vers l’agriculture et le développement agricole. Enfin, à Bordj Bou Arreridj, le parti pris a été d’axer sur l’industrie car le Technoparc est situé dans une zone plutôt industrielle.

Que représente le parc de Sidi Abdallah en termes de développement de startups ?

Sidi Abdallah, c’est à peu près une quarantaine de jeunes entreprises installées dans le Technoparc. Pour ce qui est de l’incubateur, nous avons accueilli pas moins de 400 startups. Et pour la seule année 2017 – j’ai pris la relève en 2015 -, 15 startups se sont transformées en PME et participent à présent à l’économie nationale en créant de l’emploi.

Pourriez-vous nous décrire le fonctionnement d’un incubateur ?

La phase d’incubation, ce sont trois grandes étapes. La première est la pré-incubation. A ce stade, on invite les jeunes, qui ont des idées de création d’entreprise, à nous rencontrer pour les aider au montage d’un business plan. Cette phase dure à peu près trois mois. Notre public est alors accompagné pour transformer ses idées en projets d’entreprise. Et doit soumettre son projet à une commission, laquelle va évaluer l’état d’avancement. Si cette étape est réalisée avec succès, on passe ensuite à l’incubation. A partir de là, le porteur de projet est censé développer son prototype. Il est bien entendu coaché, mais aussi formé au plan des aptitudes ou des connaissances. Cette période dure entre six et neuf mois. A l’issue de cela, il passe de nouveau devant une commission d’experts. Et si le projet est validé, on entre dans la phase commerciale. Puis, on aboutit à la post-incubation, une étape où l’on aide le jeune à créer son entreprise jusqu’à ce qu’il devienne autonome et puisse s’acquitter des démarches administratives.

Entrez-vous dans le capital des entreprises ?

Depuis cette année, nous entrons au capital des entreprises qui ont besoin d’un apport financier. Notre entrée se fait lorsque les jeunes entrepreneurs passent le cap de la startup, c’est-à-dire, après la post-incubation. Et s’ils ont besoin de financements supplémentaires, l’agence prend des participations et met du financement à leur disposition pour qu’ils puissent se développer.

Il est à noter que durant la phase d’incubation, l’agence prend la totalité des frais à sa charge. Autrement dit, le jeune n’effectue aucune sortie d’argent. Nous mettons à sa disposition tous les équipements nécessaires pour qu’il puisse développer son idée. En revanche, nous facturons, symboliquement, ce que lui coûterait la création de son entreprise, de sorte qu’il mesure d’ores et déjà quel investissement faudrait-il consentir pour réaliser un tel projet.

Quel est le budget de fonctionnement de l’agence des parcs technologiques ?

L’agence que je dirige est un établissement étatique, à caractère économique et à vocation industrielle. Elle fonctionne avec ses fonds propres. En conséquence, la structure ne reçoit pas de financements de l’Etat. Les startups qui en bénéficient sont conscientes de cet aspect. Pour tenir notre budget de fonctionnement, nous ne devons pas perdre de vue les questions de rentabilité et d’optimisation de l’utilisation des ressources. Toutefois, grâce à nos partenaires, comme dans certains cas Huawei ou d’autres équipementiers, nous mettons en place des mécanismes, tels ceux déployés pour le réseau 4 G local à Sidi Abdallah. Les startups ont ainsi pu tester leurs applications mobiles avant qu’elles ne les mettent sur le marché.

Combien cela coûte-t-il ?

En termes d’investissements, entre 2016 et 2018, nous avons dépensé près de 20 millions d’euros pour l’infrastructure de base. A partir de cette année, notre budget est de près de 150 millions d’euros pour la mise en œuvre et le renforcement des capacités d’accueil de nos parcs. Nous gérons quelque 4 milliards de dinars, lesquels sont dédiés au lancement de petits projets de conception et de distribution.

Quel est, aujourd’hui, la contribution de Huawei ?

C’est un acteur incontournable dans l’écosystème TIC à l’échelle internationale, mais aussi dans toutes les actions que l’entreprise porte au développement des compétences des jeunes. Que ce soit en Chine ou au niveau mondial, c’est très important. Lorsque nous organisons des événements, nous pouvons compter sur leur aide ou sur leur conseil. Et sur l’expertise d’experts mondiaux dans des domaines spécifiques. S’agissant d’équipements et de mise en place d’infrastructures, leur expertise nous a été très bénéfique. Nous avons ainsi pu renforcer nos capacités d’accueil et de prise en charge des jeunes entrepreneurs. Cela étant, au plan des Technoparcs, nous sommes ouverts à tous les équipementiers et faisons des appels à proposition en direction de tous. Mais, force est de constater, qu’en termes d’observations claires, Huawei est plus réactif.

Qu’est ce qui explique le fait que Huawei soit plus adapté aux pays africains et en particulier à l’Algérie ?

Il me semble que Huawei a fait la preuve qu’il s’engageait dans le développement local. Ce que les autres n’ont peut-être pas suffisamment mis en avant. Chaque fois que nous sollicitons les équipementiers, Huawei propose, d’entrée de jeu, une solution qui va droit au but.

Huawei fournit-il aussi un accompagnement ?

Nous ne les avons jamais sollicités sur ce point, peut-être parce que le besoin ne s’est pas encore fait sentir. Pour nous, le plus important, c’est le développement des compétences humaines et locales. Et de ce point de vue, entre 2016 et aujourd’hui, nous avons organisé une cinquantaine de formations avec, en termes d’expertises, le support et l’apport de Huawei.

Quelle est à présent votre public cible par rapport aux partenaires et au marché extérieurs ?

Le mandat que nous a donné notre gouvernement, c’est d’être ouvert à tous les jeunes africains. Nous ne faisons pas de différence entre un jeune algérien et un jeune venu d’autres pays africains. Je pense que ça, c’est déjà un signe d’ouverture. Pour preuve, des ministres de télécommunications ont fait le déplacement pour visiter nos Technoparcs et constater, de visu, ce que nous y faisions. Nous avons saisi cette occasion pour leur dire que nous étions ouverts à toute l’Afrique.

De jeunes africains font-ils le déplacement ?

Algérian 2.0, l’un des événements que nous organisons, est orienté vers l’Afrique. Nous avons, à cette occasion, le plaisir de recevoir nos amis et frères des autres pays, qui viennent échanger avec nous. L’année passée, six mille visiteurs ont participé au workshop et aux hackathons. Nous avons ainsi pu créer des liens solides.

Et pour l’Europe ? Des partenariats existent-ils ?

Un programme de jumelage existe avec la ville de Nice, en France, et l’Allemagne, à travers le ministère de l’Economie numérique. Dans ce cadre, nous avons pu identifier certains partenaires potentiels sur le continent européen. Nous sommes également en lien avec le Technoparc de Moscou et de Belgrade. Et travaillons également avec nos collègues d’Espagne et d’Italie.

Entretien réalisé par Mohamadou Diallo à Barcelone

(Source : CIO Mag, 5 mars 2019)

Fil d'actu

  • TIC ET AGRICULTURE AU BURKINA FASO Étude sur les pratiques et les usages Burkina NTIC (9 avril 2025)
  • Sortie de promotion DPP 2025 en Afrique de l’Ouest Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Nos étudiant-es DPP cuvée 2024 tous-tes diplomés-es de la Graduate Intitute de Genève Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Retour sur images Yam Pukri en 2023 Burkina NTIC (7 mai 2024)
  • Quelles différences entre un don et un cadeau ? Burkina NTIC (22 avril 2024)

Liens intéressants

  • NIC Sénégal
  • ISOC Sénégal
  • Autorité de régulation des télécommunications et des postes (ARTP)
  • Fonds de Développement du Service Universel des Télécommunications (FDSUT)
  • Commission de protection des données personnelles (CDP)
  • Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA)
  • Sénégal numérique (SENUM SA)

Navigation par mots clés

  • 2056/2210 Régulation des télécoms
  • 173/2210 Télécentres/Cybercentres
  • 1563/2210 Economie numérique
  • 804/2210 Politique nationale
  • 2210/2210 Fintech
  • 251/2210 Noms de domaine
  • 827/2210 Produits et services
  • 691/2210 Faits divers/Contentieux
  • 359/2210 Nouveau site web
  • 2162/2210 Infrastructures
  • 790/2210 TIC pour l’éducation
  • 90/2210 Recherche
  • 121/2210 Projet
  • 1398/2210 Cybersécurité/Cybercriminalité
  • 872/2210 Sonatel/Orange
  • 775/2210 Licences de télécommunications
  • 132/2210 Sudatel/Expresso
  • 466/2210 Régulation des médias
  • 600/2210 Applications
  • 494/2210 Mouvements sociaux
  • 778/2210 Données personnelles
  • 60/2210 Big Data/Données ouvertes
  • 295/2210 Mouvement consumériste
  • 179/2210 Médias
  • 321/2210 Appels internationaux entrants
  • 690/2210 Formation
  • 48/2210 Logiciel libre
  • 835/2210 Politiques africaines
  • 422/2210 Fiscalité
  • 83/2210 Art et culture
  • 284/2210 Genre
  • 752/2210 Point de vue
  • 486/2210 Commerce électronique
  • 702/2210 Manifestation
  • 156/2210 Presse en ligne
  • 62/2210 Piratage
  • 102/2210 Téléservices
  • 415/2210 Biométrie/Identité numérique
  • 166/2210 Environnement/Santé
  • 156/2210 Législation/Réglementation
  • 167/2210 Gouvernance
  • 855/2210 Portrait/Entretien
  • 72/2210 Radio
  • 339/2210 TIC pour la santé
  • 133/2210 Propriété intellectuelle
  • 29/2210 Langues/Localisation
  • 501/2210 Médias/Réseaux sociaux
  • 925/2210 Téléphonie
  • 95/2210 Désengagement de l’Etat
  • 484/2210 Internet
  • 57/2210 Collectivités locales
  • 188/2210 Dédouanement électronique
  • 495/2210 Usages et comportements
  • 511/2210 Télévision/Radio numérique terrestre
  • 275/2210 Audiovisuel
  • 1352/2210 Transformation digitale
  • 191/2210 Affaire Global Voice
  • 75/2210 Géomatique/Géolocalisation
  • 146/2210 Service universel
  • 330/2210 Sentel/Tigo
  • 87/2210 Vie politique
  • 727/2210 Distinction/Nomination
  • 17/2210 Handicapés
  • 336/2210 Enseignement à distance
  • 321/2210 Contenus numériques
  • 292/2210 Gestion de l’ARTP
  • 89/2210 Radios communautaires
  • 817/2210 Qualité de service
  • 212/2210 Privatisation/Libéralisation
  • 67/2210 SMSI
  • 229/2210 Fracture numérique/Solidarité numérique
  • 1272/2210 Innovation/Entreprenariat
  • 654/2210 Liberté d’expression/Censure de l’Internet
  • 23/2210 Internet des objets
  • 85/2210 Free Sénégal
  • 196/2210 Intelligence artificielle
  • 97/2210 Editorial
  • 8/2210 Yas

2025 OSIRIS
Plan du site - Archives (Batik)

Suivez-vous