ARTP : Entendu sur le fond en début de semaine prochaine : Goumalo Seck à un pas de la liberté
samedi 13 mars 2010
Daniel Goumalo Seck, en prison depuis avant-hier, pourrait bien bénéficier d’une liberté provisoire la semaine prochaine, à la suite de son audition sur le fond, jugée très précipitée, dans le but de desserrer l’étau.
La machine judiciaire qui s’est emballée depuis quelques jours suite aux accusations de détournement de fonds publics et d’abus de biens sociaux mettant en cause l’ancien directeur général, le Conseil de régulation et le personnel de l’Agence de régulation des télécommunications et des postes (Artp) commence à ralentir. Après la première liberté provisoire accordée au président du Conseil de régulation, le Pr Abdoulaye Sakho, voilà que l’on perçoit une lueur de liberté pour l’ancien Dg de la boîte, Daniel Goumalo Seck. Des sources judiciaires annoncent « son audition sur le fond du dossier en début de semaine ». Même si elles ne veulent pas être formelles, elles croient savoir que le face-à-face entre M. Seck et le doyen des juges, Mahawa Sémou Diouf, aura lieu probablement lundi matin.
Si l’on en croit les révélations de sources judiciaires, l’audition sur le fond du dossier est « une porte ouverte pour accorder à Daniel Seck une liberté provisoire ». D’ailleurs, on confie que « ses conseils se présenteront ce jour avec une demande en main et un chèque représentant le montant de la consignation, soit la somme de 135 millions de francs Cfa ». En effet, une nouvelle demande de liberté provisoire ne saurait être introduite qu’après son audition sur le fond. Selon des personnes au fait du dossier, l’accélération de la procédure d’instruction procède d’une volonté exprimée pour que l’ancien directeur général de l’Artp recouvre la liberté, car toutes les personnes citées dans ce dossier ne se sont même pas encore présentées devant le juge.
Cette donne intervient au moment où beaucoup s’interrogeaient sur le « traitement disproportionné » constaté dans la gestion judiciaire de ce dossier. En effet, certains n’ont pas compris que le président du Conseil de régulation, M. Sakho, ait bénéficié d’une liberté provisoire qui a été refusée à Daniel Seck. Mais des sources judiciaires éclairent : « Les 70 millions de francs que M. Seck avait mis sur la table du juge ne constituent pas le montant de la consignation, à la différence de Pape Abdoulaye Sakho qui a déposé le montant requis. »
(Source : L’Observateur, 13 mars 2010)