« Les propositions reçues des opérateurs de télécommunications présents sur le marché national ont été jugées insuffisantes et ne prennent pas en compte les préoccupations de l’Etat du Sénégal en termes d’investissements futurs ». Telle est la conclusion du ministère des Télécommunications et des Postes, après la fin de la phase pilote de la 4G au Sénégal.
Après le lancement de la phase pilote arrivée à échéance ce 31 Mars 2015, le gouvernement sénégalais a décidé de mettre fin à la phase expérimentale de la 4G. Aujourd’hui, beaucoup de consommateurs pensent que la 4G est une propriété de la Sonatel, parce que tout simplement Orange a été le premier des trois opérateurs de téléphonie à se lancer dans la phase pilote. En effet, après que l’Agence de Régulation des Télécommunications (ARTP) a autorisé gracieusement aux trois opérateurs la phase test en rendant gratuite l’utilisation des ressources spectrales par les opérateurs, Orange a procédé à une grande campagne de promotion, qui a fini par coller la 4G à son image. Comme l’avait d’ailleurs fait Expresso, à l’époque du lancement de 3G en 2009.
Aujourd’hui, le moins que l’on puisse dire, c’est que le Gouvernement du Sénégal est décidé à tirer le maximum de dividendes de cette technologie de 4e génération (4G). « Pour se donner des chances d’obtenir les meilleurs résultats possibles dans l’exploitation de cette technologie correspondant à la quatrième génération des standards de la téléphonie mobile. Après avoir autorisé une phase expérimentale (pilote 4G) d’avril 2013 au 31 décembre 2014, puis prolongé cette phase jusqu’au 31 mars 2015, le gouvernement du Sénégal a décidé de mettre fin à cette expérimentation et de se faire accompagner dans la suite du processus par un cabinet d’expertise internationale. Cette décision vise à préserver les intérêts du Sénégal et à lui donner les chances d’obtenir les meilleurs résultats dans cet exercice d’attribution des autorisations d’exploitation de la 4G. L’objectif est d’identifier les options possibles de mise en vente des licences 4G, en prenant en compte les intérêts du Sénégal sur tous les plans. Les propositions reçues des opérateurs de télécommunications présents sur le marché national ont été jugées insuffisantes et ne prennent pas en compte les préoccupations de l’Etat du Sénégal en termes d’investissements futurs. Le gouvernement doit par ailleurs se donner une meilleure visibilité sur les ressources de fréquences à mettre à la disposition des opérateurs pour le déploiement global de la 4G, à cause principalement du processus de réaménagement des fréquences qui ferait suite au basculement à la télévision numérique », détaille le communiqué du ministère des Télécommunications et des Postes.
Un arrêt qui risque de ne pas avoir de conséquences financières. Puisque si l’on en croit le communiqué, la phase-test de la 4G était gratuite et ses services n’étaient pas commercialisés, en attendant l’attribution des licences, qui devrait se terminer avant la fin de l’année 2015.
Oumar Fédior
(Source : Réussir Business, 31 mars 2015)