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Accueil > Articles de presse > Archives 1999-2024 > Année 2014 > Juillet 2014 > 3 questions à... M. Moda Sèye sur la transition numerique

3 questions à... M. Moda Sèye sur la transition numerique

jeudi 10 juillet 2014

Télévision/Radio numérique terrestre

1. Parlez nous de la transition numérique.

Sans entrer dans les détails plus ou moins complexes, la transition numérique est le terme dédié pour illustrer le passage des émissions télévisuelles et radiophoniques analogiques à celles numériques.
A la base, il s’est agi de la saturation du plan de fréquences qui permettait de diffuser des programmes de TV avec la Technologie Analogique. Ce plan est dénommé Plan GE89, qui renvoie à la Conférence Régionale des Radiocommunications de 1989, organisée par l’UIT, pour un plan de fréquence dans la zone Africaine principalement. Ce plan disposait, pour le Sénégal de 39 Fréquences utilisées en totalité par des stations de diffusion autorisées par le ministère de tutelle du secteur. Dès lors toutes les demandes de création de nouvelles chaines de TV souffraient de traitement diligent et favorable par le Ministère de tutelle.
Dans le même temps, le secteur des télécommunications a pris beaucoup d’avancées avec une numérisation complète de toutes ses infrastructures et l’apparition de plusieurs nouveaux services et applications du genre, internet et autres services à valeur ajouté.

Cette situation étant similaire dans une bonne partie des pays concernés par ce plan, la communauté internationale a pris la décision de changement de technologie consistant à la numérisation de tout le système de production, transport et diffusion de la TV.

Conformément à l’ancien comme au nouveau Code des Télécommunications du Sénégal, l’ARTP (Autorité de Régulation des Télécoms et des postes) a une mission essentielle de Gestion des fréquences.

C’est à ce titre que notre autorité a suivi et participé aux travaux d’élaboration d’un nouveau Plan de fréquences susceptible de remplacer le plan GE 89, dénommé plan GE06.

Ce nouveau plan élaboré pendant la Conférence de 2006 avec l’ensemble des administrations concernées (Europe, l’Afrique et l’Iran) permet de disposer de toutes les ressources en fréquence utilisables pour la mise en service d’émetteurs de programmes en technologie numérique.
Un réseau de diffusion de programmes numériques comporte les étapes synthétiques de traitement suivant :

  • La transformation des programmes, par une technique de numérisation (échantillonnage et codage du signal des programmes), en une succession d’éléments binaires (0 et 1) ;
  • la compression de ces données binaires pour des problèmes d’optimisation de bande passante pour le transport et la diffusion ;
  • le codage permettant de sécuriser la diffusion des programmes ;
  • le multiplexage pour transmettre plusieurs programmes dans le même canal de fréquence ;
  • traitement complémentaire pour d’autres services à valeur ajouté.

Sur ce schémas, les programmes numériques des chaines de TV sont multiplexés, avant d’être transportés ou transmis via des supports FH, FO ou satellites jusqu’aux différents sites (27 dans le cas du Sénégal) ou des émetteurs numériques diffusent vers les usagers (domiciles, immeubles, etc…).

Les usagers doivent disposer de systèmes de réception capables de décoder le signal diffusé en vue de recevoir l’ensemble des programmes diffusés.

Ces systèmes de réception comportent des antennes râteaux classiquement utilisés pour la TV, des décodeurs ou set of box si le téléviseur est analogique et/ou des téléviseurs numériques.

Contrairement à la technologie analogique qui transporte un programme de TV sur une fréquence, la technologie numérique permet de transporter de 6 à 2O programmes selon les normes de compression et diffusion utilisées.
Dans le cas du Sénégal, les normes retenues (compression ; MPEG 4 AVC ; diffusion DVBT2), permettront de diffuser jusqu’à 20 programmes SD ou 6 Programmes HD sur un seul canal de fréquence.

La définition des programmes représentant la richesse d’information qui caractérise la qualité de l’image vidéo transmis. Le nombre d’éléments binaires par image étant beaucoup plus important dans le cas d’une Haute Définition(HD) par rapport à la Définition Standard(SD).

Pour terminer, il faut retenir qu’avec la transition numérique, sera possible la diffusion d’un plus grand nombre de programme avec une meilleure qualité de réception sur la même quantité de spectre utilisée en analogique.
A titre d’exemple, le Sénégal pourra passer des 17 chaines de Tv existants à 60/80 avec la même définition (SD).

Seront oubliées les réceptions de programmes avec un écran plein de grains, signes de mauvaise qualité perceptible.

On sera dans l’ère de réception de qualité des programmes ou tout simplement de leur coupure totale.

2. Sur ce projet, quelles sont les dispositions prises par le Sénégal pour ne pas rater l’échéance du 17 Juin 2015 ?

Pour permettre le fonctionnement de tous les systèmes utilisant les fréquences sans risque de perturbation ou brouillage dans le jargon des spécialistes, des plans de fréquence sont élaborés par des conférences dédiées organisées par l’Union Internationale des Télécommunications.
Parmi les plans élaborés figure celui qui permet la Transition Numérique.je veux nommer le Plan de Genève 2006, usuellement, plan GE 06.

Ce plan n’est rien d’autres qu’un ensemble de fréquences affectées à des localités ou zone appartenant aux différentes administrations membres de l’UIT (Europe, Afrique et l’Iran), pour mettre en service des émissions numériques de programmes télévisuels et radiophoniques dans ces administrations respectives.

L’élaboration de ce plan a vu la participation des Ingénieurs des Radiocommunications de notre Autorité et permis au Sénégal de disposer des canaux de fréquence nécessaires à la mise en œuvre de cette transition.

La Direction des Radiocommunications de notre Institution gère ce plan au niveau national et les dispositions nécessaires seront prises pour son affectation en temps opportun.

Dès l’obtention du plan, un Comité Numérique National (CNN) a été créé sous la supervision de la primature de l’ancien régime.

Ce comité était dirigé par le Ministre de la communication de l’époque et avait pour mandat de réfléchir sur la stratégie de Transition numérique au Sénégal en vue de donner à l’Etat les grandes orientations pour la réussite de ce projet.

C’est ainsi que pendant des mois ce comité a travaillé pour produire un rapport riche en informations et recommandations (voir rapport déjà transmis au Gouvernement).

Ce comité est composé des organes spécialisés suivants :

  • Comité de coordination : présidé par la SCA (Primature) ; membres : personnes ressources du secteur et les présidents des autres organes spécialisés ;
  • Comité Technique : présidé par l’ARTP a vu la participation de tous les opérateurs audiovisuels, de télécommunications et autres experts du secteur identifiés et désignés ;
  • Comité juridique : présidé par le Ministère de la Justice a vu la participation de tous les juristes et Experts Techniques du Secteur de l’Audiovisuel et des Télécommunications
  • Comité Contenu et programmes : présidé par un expert indépendant avec la participation de tous les opérateurs audiovisuels et des experts de la cinématographie.

Comité Commerce et distribution : présidé par le ministère du commerce avec la participation de tous les acteurs de l’audiovisuel et des télécommunications.

C’est avec ce dispositif, qu’une série de réunion et séminaires a permis de passer en revue l’ensemble de la problématique de ce passage depuis les normes techniques jusqu’aux dispositifs de réception des programmes.
Des recommandations et un plan d’actions stratégiques ont été proposés à l’Etat.

Parmi les recommandations, figurait la création d’un comité de mise en œuvre que l’Etat a accepté en décrétant le Comité National de Transition de l’Analogique au Numérique (CONTAN).

Ce comité présidé par le Président du CNRA , est constitué de plusieurs représentants des institutions de la république (Ministères de la communication, de la justice, de l’Intérieur, de la Culture ,du commerce, des Affaires étrangères, de l’Economie et des Finances, de la Présidence, de l’Assemblée Nationale, du Conseil Economique et Social, de l’ARTP et de l’ADIE).

Avec un mandat défini par le Président de la République, le comité doit travailler rapidement en vue d’une mise en œuvre de la transition numérique avant la date butoir du 17 Juin 2015.

Les travaux au sein de ce comité ont permis de sélectionner un Partenaire Technique National en charge de l’installation de ce réseau.

Ce Partenaire finance l’opération sur fonds propre et compte sur l’exploitation de bouquets payants que l’Etat lui permet, par convention de concession, d’exploiter sur deux multiplex parmi les quatre disponibles.
Par ailleurs, les décodeurs, qui permettront de recevoir les programmes diffusés, seront distribués gratuitement aux populations.
Enfin, la feuille de route actualisée du projet prévoit la fin de cette Transition au mois de Mars 2015.

Croisons les doigts avec optimisme et prions pour que cet objectif soit atteint au grand satisfecit de tous les acteurs concernés du secteur, en particulier le Président de la République qui fonde un grand espoir sur ce comité qu’il a lui-même officiellement installé.

3. Quelles sont les perspectives et opportunités de ce projet vis-à-vis du consommateur notamment ?

Les perspectives ainsi que les opportunités sont diverses pour le secteur de l’Audiovisuel ainsi que les consommateurs.

En effet, cette transition sera assurée avec ;

– Un Nouvel acteur unique s’occupant du multiplexage, du transport et de la diffusion des programmes produits par les chaines de Télévision qui deviennent des Editeurs de Programme. La réflexion se poursuit pourdéfinir précisément le statut de ces différents acteurs ;
– Une diversité de programmes de TV locaux de qualité reçus gratuitement ;
– Des décodeurs distribués gratuitement aux consommateurs ;
– Une juridiction du secteur révisée et mise à niveau,
– Une liberté de la vente de téléviseurs numériques et de décodeurs en complément de ceux distribués gratuitement ;
– Une interdiction de la vente de téléviseurs analogiques ;
– Un dispositif humain qui aidera les populations à installer et mettre en service les décodeurs et téléviseurs ;
– Une économie du spectre qui permettra de développer l’internet Haut Débit sans fil (Dividende Numérique) ;
– Une révision de la Régulation du secteur de l’Audiovisuel et si nécessaire du secteur des Communications en général ;
– Une réduction substantielle des charges d’exploitation des Opérateurs de Tv ;
– Un nouveau réseau de transport alternatif ;
– Une télévision interactive dès que l’internet haut débit est disponible sur l’étendue du territoire ;
– Des services complémentaires immédiatement disponibles dès la mise en service du réseau.

Ces opportunités et perspectives sont loin d’être exhaustives mais témoignent de l’intérêt de ce projet pour la communauté de Téléspectateurs Sénégalais.

(Source : Newsletter de l’ARTP, 10 juillet 2014)

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