OSIRIS

Observatoire sur les systèmes d’information, les réseaux et les inforoutes au Sénégal

Show navigation Hide navigation
  • OSIRIS
    • Objectifs
    • Partenaires
  • Ressources
    • Société de l’Information
    • Politique nationale
    • Législation et réglementation
    • Etudes et recherches
    • Points de vue
  • Articles de presse
  • Chiffres clés
    • Le Sénégal numérique
    • Principaux tarifs
    • Principaux indicateurs
  • Opportunités
    • Projets

Accueil > Articles de presse > Archives 1999-2024 > Année 2020 > Juillet 2020 > 2,9 millions de tonnes de déchets électroniques générés en Afrique en 2019 : (…)

2,9 millions de tonnes de déchets électroniques générés en Afrique en 2019 : l’urgence d’agir maintenant !

mardi 7 juillet 2020

Environnement/Santé

L’Afrique a généré 2,9 millions de tonnes de déchets d’équipements électriques et électroniques en 2019. Soit 2,5kg par habitant dans 49 pays africains. Ces D3E comportaient des matières premières d’une valeur de 3,2 milliards de dollars. En plus, seuls 13 pays africains sur les 43 analysés détiennent une politique nationale de régulation et de gestion des déchets d’équipements électriques et électroniques (D3E).

C’est ce qu’on peut lire de la troisième édition de l’étude baptisée Global E-waste Monitor 2020, publiée le 03 juillet 2020 par le Global E-waste Statistics Partnership. Mais jusqu’ici, très peu de pays africains mesurent la gravité de ce fléau et prennent des mesures idoines. Cette étude a le mérite de nous montrer et de nous rappeler l’importance et l’urgence de l’action face à ces D3E.

Le Global E-waste Monitor 2020 offre en réalité un aperçu intéressant pour relever le défi mondial des déchets électroniques. Il faut préciser que le Global E-waste Monitor 2020 est le fruit d’une collaboration entre l’Union internationale des télécommunications (UIT), le programme SCYCLE (Sustainable Cycles) actuellement co-organisé par l’Université des Nations Unies (UNU), l’Institut des Nations Unies pour la formation et la recherche (UNITAR) et l’Association internationale des déchets solides (ISWA).

Au niveau mondial, il y a de plus en plus de D3E. Du fait de l’augmentation des revenus disponibles, de l’urbanisation et de l’industrialisation dans de nombreux pays en développement qui entraînent une augmentation des quantités importantes d’équipements électriques et électroniques (EEE) et, par conséquent, des quantités de D3E.

Toujours plus de déchets électroniques dans le monde

En 2019 donc, un record de 53,6 millions de tonnes métriques (Mt) de déchets électroniques – des produits mis au rebut avec une batterie ou une prise tels que les ordinateurs et les téléphones portables – ont été générés dans le monde, relève l’étude. Soit une augmentation de 9,2 Mt en cinq ans.

L’étude précise que des substances toxiques et dangereuses telles que le mercure, les retardateurs de flamme bromés (BFR) ou les chlorofluorocarbures (CFC) se trouvent dans de nombreux types d’équipements électroniques et présentent un risque grave pour la santé humaine et l’environnement si elles ne sont pas manipulées de manière écologique.

Le nouveau rapport prévoit également que les déchets électroniques mondiaux atteindront 74 Mt d’ici 2030, soit presque le double du chiffre de 2014, en raison de taux de consommation électrique et électronique plus élevés, de cycles de vie plus courts et d’options de réparation limitées.

En 2019, seuls 17,4 % des déchets électroniques étaient officiellement répertoriés comme officiellement collectés et recyclés. En 2018, l’organe politique suprême de l’UIT, la Conférence de plénipotentiaires, a fixé comme objectif de porter le taux mondial de recyclage des déchets électroniques à 30 % d’ici 2023. Pour atteindre cet objectif, le taux de collecte et de recyclage officiel devrait augmenter à un rythme beaucoup plus rapide.

Lenteur dans les réglementations et mise en place des programmes de recyclage en Afrique

Le nombre de pays qui ont adopté une politique, une législation ou une réglementation nationale en matière de déchets électroniques est passé de 61 à 78 entre 2014 et 2019. Toutefois, précise l’étude, dans de nombreuses régions, les progrès en matière de réglementation sont lents, l’application de la législation est faible et la collecte et la gestion des déchets électroniques sont insuffisantes.

Plus encore, et c’est à déplorer, l’on se demande pourquoi certains pays africains qui ont adopté des réglementations et des programmes de recyclages pour faire face aux D3E tardent à implémenter ces programmes et réglementation. C’est par exemple le cas des pays comme le Togo, le Ghana, le Bénin et la Côte d’Ivoire.

En effet, plusieurs parmi ces pays africains ont adopté le programme SGS Renovo® qui apparaît aujourd’hui en Afrique comme une meilleure réponse pour faire face aux D3E. Car non seulement elle collecte une écotaxe, mais également elle recycle dans les règles de l’art ces D3E et crée aussi des emplois.

En réalité, plus du fait que les pays africains produisent des D3E, tous les Etats africains ne disposent pas toujours des mécanismes efficaces de contrôle de l’état des équipements importés d’Europe qui sont largement déversés en Afrique. Face à ces déficits et face au manque des techniques de destruction de ces déchets électroniques en respectant les normes environnementales et de santé, comme le propose les experts, le groupe suisse SGS SA a mis en place le programme Renovo® qui a déjà démarré et/ou validé au Ghana, en Côte d’Ivoire, en Guinée et au Burkina Faso.

SGS à travers SGS Renovo®, propose aux pays africains de concevoir, de planifier et de mettre en place un système autofinancé de gestion de ces D3E à grande échelle pour les pays. Cela passe par la collecte d’une éco-redevance anticipée. Le service couvre toutes les étapes : de la production à la récupération, du recyclage à l’élimination durable des déchets.

Dans ce programme, SGS se propose également, grâce au partenariat signé avec deux entités des Nations Unies (l’ONUDI et l’UNITAR), de former et d’encadrer le personnel local nécessaire pour traiter tous les types de déchets (appareils électriques et électroniques, pneus usagés et véhicules arrivés en fin de vie).

Ce qui permettra par ricochet la création de nouveaux emplois, mais également la création d’un nouveau secteur générateur de recettes et d’une base solide permettant d’accroître la sensibilisation aux comportements écologiques et au recyclage. « Le tout, pour donner lieu à une croissance significative », explique le groupe.

Pourquoi la lenteur et les retards ?

Mais, l’on se demande encore pourquoi des pays africains comme le Ghana, le Bénin, le Togo ou la Côte d’Ivoire prennent du retard dans la mise en place de ce programme SGS Renovo®.

C’est à se demander si ce ne sont pas des lobbys des équipementiers et/ou des importateurs qui empêchent la mise en œuvre de ce programme ou alors incite les gouvernements africains à manquer d’intérêt à la gestion de ces D3E.

En tout cas, l’étude Global E-waste Monitor 2020 rappelle les bénéfices de l’économie circulaire que peuvent générer les D3E, (possibilité d’extraction dans les normes requises des matières premières d’une valeur de 3,2 milliards de dollars sur les 2,9 Mt de D3E produits en Afrique en 2019), mais aussi et surtout montre les dangers de leur mauvaise gestion comme c’est le cas actuellement dans de nombreux pays africains devenus dépotoirs de pays européens en matière de D3E.

De graves dangers pour la santé humaine

Le Global E-waste Monitor 2020 précise à nouveau que de nombreuses études continuent à mettre en évidence les dangers pour la santé humaine de l’exposition à des toxines bien étudiées, comme le plomb. On peut lire dans ce travail de recherche que des études ont fait état d’associations entre l’exposition au recyclage informel des déchets électroniques et des résultats défavorables à la naissance des enfants (mortinatalité, naissance prématurée, âge gestationnel plus bas, poids et longueur de naissance plus faibles et scores APGAR plus faibles), une croissance accrue ou réduite, un développement neurologique altéré, des résultats d’apprentissage et de comportement défavorables, le fonctionnement du système immunitaire et la fonction pulmonaire.

Aussi, de nombreuses autres études ont examiné l’impact de l’exposition aux déchets électroniques sur la fonction thyroïdienne des enfants, mais ont fait état de résultats incohérents. Un petit nombre d’études ont aussi suggéré que des dommages à l’ADN, des changements dans l’expression des gènes, des changements dans la régulation cardiovasculaire, une coagulation sanguine rapide, une perte d’audition et de mémoire olfactive peuvent être associés avec exposition à la gestion informelle des déchets électroniques.

De quoi inciter les gouvernements africains à agir avec urgence pour limiter les dégâts, mais aussi, par ricochet, pour créer des emplois !

Par Beaugas Orain DJOYUM

(Source : Digital Business Africa, 7 juillet 2020)

Fil d'actu

  • TIC ET AGRICULTURE AU BURKINA FASO Étude sur les pratiques et les usages Burkina NTIC (9 avril 2025)
  • Sortie de promotion DPP 2025 en Afrique de l’Ouest Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Nos étudiant-es DPP cuvée 2024 tous-tes diplomés-es de la Graduate Intitute de Genève Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Retour sur images Yam Pukri en 2023 Burkina NTIC (7 mai 2024)
  • Quelles différences entre un don et un cadeau ? Burkina NTIC (22 avril 2024)

Liens intéressants

  • NIC Sénégal
  • ISOC Sénégal
  • Autorité de régulation des télécommunications et des postes (ARTP)
  • Fonds de Développement du Service Universel des Télécommunications (FDSUT)
  • Commission de protection des données personnelles (CDP)
  • Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA)
  • Sénégal numérique (SENUM SA)

Navigation par mots clés

  • 2058/2230 Régulation des télécoms
  • 174/2230 Télécentres/Cybercentres
  • 1566/2230 Economie numérique
  • 804/2230 Politique nationale
  • 2230/2230 Fintech
  • 251/2230 Noms de domaine
  • 812/2230 Produits et services
  • 693/2230 Faits divers/Contentieux
  • 360/2230 Nouveau site web
  • 2150/2230 Infrastructures
  • 792/2230 TIC pour l’éducation
  • 90/2230 Recherche
  • 121/2230 Projet
  • 1386/2230 Cybersécurité/Cybercriminalité
  • 869/2230 Sonatel/Orange
  • 788/2230 Licences de télécommunications
  • 132/2230 Sudatel/Expresso
  • 466/2230 Régulation des médias
  • 599/2230 Applications
  • 494/2230 Mouvements sociaux
  • 783/2230 Données personnelles
  • 64/2230 Big Data/Données ouvertes
  • 296/2230 Mouvement consumériste
  • 179/2230 Médias
  • 322/2230 Appels internationaux entrants
  • 692/2230 Formation
  • 48/2230 Logiciel libre
  • 837/2230 Politiques africaines
  • 407/2230 Fiscalité
  • 83/2230 Art et culture
  • 284/2230 Genre
  • 761/2230 Point de vue
  • 481/2230 Commerce électronique
  • 701/2230 Manifestation
  • 156/2230 Presse en ligne
  • 62/2230 Piratage
  • 102/2230 Téléservices
  • 415/2230 Biométrie/Identité numérique
  • 149/2230 Environnement/Santé
  • 156/2230 Législation/Réglementation
  • 167/2230 Gouvernance
  • 827/2230 Portrait/Entretien
  • 72/2230 Radio
  • 347/2230 TIC pour la santé
  • 135/2230 Propriété intellectuelle
  • 29/2230 Langues/Localisation
  • 503/2230 Médias/Réseaux sociaux
  • 915/2230 Téléphonie
  • 95/2230 Désengagement de l’Etat
  • 484/2230 Internet
  • 58/2230 Collectivités locales
  • 188/2230 Dédouanement électronique
  • 497/2230 Usages et comportements
  • 512/2230 Télévision/Radio numérique terrestre
  • 275/2230 Audiovisuel
  • 1364/2230 Transformation digitale
  • 191/2230 Affaire Global Voice
  • 75/2230 Géomatique/Géolocalisation
  • 149/2230 Service universel
  • 331/2230 Sentel/Tigo
  • 87/2230 Vie politique
  • 726/2230 Distinction/Nomination
  • 17/2230 Handicapés
  • 336/2230 Enseignement à distance
  • 328/2230 Contenus numériques
  • 293/2230 Gestion de l’ARTP
  • 89/2230 Radios communautaires
  • 798/2230 Qualité de service
  • 212/2230 Privatisation/Libéralisation
  • 69/2230 SMSI
  • 224/2230 Fracture numérique/Solidarité numérique
  • 1270/2230 Innovation/Entreprenariat
  • 653/2230 Liberté d’expression/Censure de l’Internet
  • 23/2230 Internet des objets
  • 87/2230 Free Sénégal
  • 173/2230 Intelligence artificielle
  • 98/2230 Editorial
  • 8/2230 Yas

2025 OSIRIS
Plan du site - Archives (Batik)

Suivez-vous