Ce serait effectif depuis quelques jours. Au téléphone, les immigres sénégalais auraient constaté une hausse substantielle des tarifs des appels entrants au Sénégal. Mais, cette hausse, sans que l’Etat et la Sonatel qui les décriait naguère, ne daignent communiquer dessus, inquiète plus d’un.
Curieusement cependant, lundi dernier, le ministre congolais des Postes, télécommunication et NTIC, Tryphon Kin-Kiey Mulumba, a annoncé que les opérateurs téléphoniques ont déclaré plus d’appels venant de l’étranger en janvier, que d’habitude. Alors que la moyenne mensuelle est de 20 millions, cette fois-ci elle a été de 32 millions de minutes d’appels. Comment expliquer ce regain d’intérêt ? Aucun mystère. Le ministre estime simplement que cette embellie serait due à la peur du dispositif de vérification que son gouvernement compte mettre en place.
En janvier dernier en effet, Tryphon Kin-Kiey Mulumba, qui accuse les opérateurs télécoms de déclarer moins d’appels venant de l’étranger qu’ils n’en reçoivent, en réalité, avait confirmé la réception du matériel nécessaire pour effectuer cette vérification. D’après le ministre, le piratage téléphonique coûterait à l’Etat congolais 12 millions de dollars américains chaque mois. Ainsi pour février 2013, il a invité les sociétés de téléphonie mobile à remettre les « données nécessaires » afin qu’au cours de ce mois, le système de vérification (Gateway) puisse fonctionner normalement.
La Sonatel et l’Etat sénégalais se seraient-ils inspirés du modèle congolais ? Nous cacherait-on encore de petits secrets ? ? A l’instar de la société congolaise, Sonatel permettra-t-elle maintenant aux consommateurs, de vérifier le vrai impact des appels entrants sur son chiffre d’affaires, avec des données fiables et certifiées ?
Ce serait la moindre des transparences, en tout cas. Car, si la société s’était partout plainte d’appels de l’extérieur pénalisants, outre qu’elle ne communique plus sur le dossier, force est encore de reconnaître qu’elle n’a jamais mis les preuves de ses accusations sur la table. Au contraire. Elle a continué sa croissance pour devenir la plus grande entreprise de l’UEMOA et la première téléphonique de notre pays, sans que cela se sente réellement dans la vie des sénégalais, excepté peut-être ses actionnaires.
De là à penser que ses cris d’indignation contre les appels entrants était une manière de payer moins à l’Etat, d’aucuns, très au fait des télécoms dans notre continent, ont vite fait de franchir le pas. Pour eux, c’était comme une injonction du grand partenaire France Télécoms qui, face à des difficultés, a sonné l’hallali et levé des troupes. En 2012, en effet, la crise financière en Europe et l’arrivée de l’opérateur « Free » dans le secteur français de la téléphonie mobile, n’ont pas arrangé les affaires de France Telecom. Et pas plus tard qu’hier, mercredi 20 Février 2013, l’entreprise a annoncé une chute de son chiffre d’affaires à 43,5 milliards d’euros. D’après Gervais Pellissier, le directeur financier du groupe, avec l’arrivée en France des offres « low cost » de Free Mobile, l’entreprise a dû baisser ses prix, pour limiter la casse. Et pour palier, France Télécoms compte sur la zone Afrique-Moyen-Orient, où elle a gagné 7 millions de clients en 2012, qui ont fini de faire de l’Afrique, la zone la plus dynamique au monde pour les télécoms. Ceci expliquerait-il cela ?
Cheikh Ba
(Source : Rewmi, 21 février 2013)
Bande passante internationale : 172 Gbps
4 FAI (Orange, Arc Télécom, Waw Télécom et Africa Access)
19 266 179 abonnés Internet
Liaisons louées : 3971
Taux de pénétration des services Internet : 106,84%
3 opérateurs : Sonatel, Expresso et Saga Africa Holdings Limited
382 721 abonnés
336 817 résidentiels (88,01%)
45 904 professionnels (11,99%)
Taux de pénétration : 1,67%
3 opérateurs (Orange, Free et Expresso)
21 889 688 abonnés
Taux de pénétration : 123,34%
3 050 000 utilisateurs
Taux de pénétration : 17,4%
Facebook : 2 600 000
Facebook Messenger : 675 200
Instagram : 931 500
LinkedIn : 930 000
Twitter : 300 000