La libéralisation totale du secteur des télécommunications sera entérinée le 19 juillet prochain, mais la concertation nationale avec l’ensemble des acteurs n’aura lieu qu’au début du mois de juillet. L’absence d’un bon schéma de libéralisation préalable à toute décision inquiète les travailleurs de la Sonatel regroupés au sein de l’intersyndicale et de l’amicale des cadres qui étaient hier face à la presse.
Ils ont longtemps souhaité cette concertation qu’ils jugent préalable à la libéralisation du secteur qui doit intervenir à partir du 19 juillet prochain. Les travailleurs de la Sonatel, regroupés au sein de l’intersyndicale (Syts) et de l’amicale des cadres, estiment que cette concertation est nécessaire pour permettre de donner une bonne visibilité du schéma de libéralisation à adopter. C’est pour cela qu’ils apprécient la décision du Chef de l’État qui vient d’accéder à cette requête en acceptant l’organisation d’une concertation nationale avec l’ensemble des acteurs du secteur des télécommunications, au début du mois de juillet. On en sera qu’à quelques jours seulement de la libéralisation totale, mais cette décision semble soulager les inquiétudes des travailleurs de la Sonatel. Et pour cause : « c’est cette concertation qui devra permettre d’avoir un bon schéma de libéralisation et ce sera aussi une garantie de la transparence », assure M. Ibrahima Konté du Syts. Le schéma de libéralisation est perçu par ces syndicalistes comme une véritable politique industrielle qu’il faut bâtir autour des grands opérateurs nationaux pour garantir les acquis. Car pour eux, il ne s’agira pas d’une libéralisation « sanction », mais plutôt une libéralisation « impulsion ». Par conséquent, ils estiment qu’il est nécessaire de mettre des gardes fous afin de pouvoir distinguer les vrais des faux opérateurs qui pourraient profiter des marchés fictifs. Pour l’intersyndicale, la vigilance devra primer afin d’éviter d’ouvrir la voie aux faussaires, ces gens-là que les conférenciers ont appelé les « aventuriers » lesquels voudront pénétrer le secteur juste pour remplir leurs poches sans aucune légalité.
D’autant que le secteur des télécommunications draine beaucoup d’argent et sa libéralisation va aiguiser bien des appétits. Par conséquent, le Syts et l’amicale des cadres ne veulent pas entendre parler d’une affaire de « syndicalisme » pour justifier leurs inquiétudes. Pour eux, le besoin qui prime c’est plutôt celui de défendre une entreprise nationale dont les compétences et la rentabilité est assurée. Et toute politique de développement des télécommunications devra se faire sur la base d’un bon schéma, surtout que les expériences malheureux ne manquent pas : Sonacos, Sénélec, Sonagraines, Lessieurs, etc. « C’est la peur partagée qui fait que l’intersyndicale souhaite cette concertation », affirme M. Konté.
Les syndicalistes disent avoir adopté le rôle d’éclairage et d’alerte contre un schéma de libéralisation qui serait catastrophique pour un secteur très stratégique des télécommunications au Sénégal. Mais, si toutes les conditions sont garanties pour une libéralisation saine et correcte, El hadj Sarr de l’amicale des cadres de la Sonatel, Mamadou Kane du syndicat des cadres et leurs camarades du Syts se sont dits prêts à affronter n’importe quel opérateur. Et leur entreprise dispose de toutes les armes pour faire face à toute concurrence.
Adama MBODJ
(Source : Le Soleil 18 juin 2004)
Bande passante internationale : 172 Gbps
4 FAI (Orange, Arc Télécom, Waw Télécom et Africa Access)
19 266 179 abonnés Internet
Liaisons louées : 3971
Taux de pénétration des services Internet : 106,84%
3 opérateurs : Sonatel, Expresso et Saga Africa Holdings Limited
382 721 abonnés
336 817 résidentiels (88,01%)
45 904 professionnels (11,99%)
Taux de pénétration : 1,67%
3 opérateurs (Orange, Free et Expresso)
21 889 688 abonnés
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Taux de pénétration : 17,4%
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