Les ministres chargés des technologies de l’information et de la communication (TIC) des pays d’Afrique orientale et australe qui se réunissaient à Johannesburg (Afrique du Sud) le 15 octobre ont approuvé la pose d’un câble sous-marin de 2 milliards de $ US pour connecter l’Afrique et ont appelé à une mise en œuvre rapide. Cette nouvelle a été annoncée lors d’une conférence de presse à l’issue de la réunion.
Le câble, long de 50,000 km et d’une capacité de 3,84 de Terrabits/ seconde, est destiné à assurer la connectivité de l’Afrique sur le plan des télécommunications et à relier le continent aux Amériques, à l’Inde et à l’Europe.
Il est probable que l’accomplissement de ce projet contribuera d’une façon importante à la réduction des coûts de télécommunication qui font depuis longtemps obstacle aux échanges commerciaux avec l’Afrique.
"Reconnaissant le besoin urgent d’avoir accès à des infrastructures TIC à large bande comme support de communications électroniques fiables, de haute qualité et à grande vitesse en Afrique pouvant assurer la connexion du continent avec le reste du globe à des prix abordables et permettant ainsi d’accélérer l’intégration régionale et continentale, nous saluons cette initiative et nous nous réengageons à garantir une mise en œuvre rapide de ce projet important", a déclaré Dr. Ham Mukasa Mulira, ministre ougandais des TIC, qui a présidé la réunion.
Les ministres ont baptisé le segment sous-marin de ce réseau NEPAD UHURUNET, le segment terrestre UMOJANET, et ont proposé BAHARICOM comme nom pour la société de gestion.
Selon l’accord, le SPV (Single Purpose Vehicle - organe à fin unique) du NEPAD sera l’actionnaire individuel le plus important.
"En conséquence nous avons enjoint à la Commission e-Africa du NEPAD de présenter en notre nom le système de câble sous-marin envisagé aux ministres africains chargés des technologies de l’information et de la communication (TIC) ainsi qu’au Sommet des Chefs d’État et de Gouvernement", a ajouté Dr. Mulira.
Le gouvernement du Rwanda a invité les ministres africains à un Sommet "Connecter l’Afrique", qui se tiendra les 29 et 30 octobre 2007 à Kigali sous le patronage du Président Paul Kagame du Rwanda, du Président Agyekum Kufour, Président du Ghana et actuellement Président de l’Union Africaine, et d’autres Chefs d’États invités.
Avantages d’un câble appartenant à l’Afrique
La ministre sud-africaine des Communications, Dr. Ivy Matsepe-Casaburri, a fait observer que des expériences en Afrique du Sud et à Maurice ont montré que les projets de câble sous-marin menés par le secteur privé, où le coût des télécommunications est décidé par des ‘clubs privés’, n’ont jamais profité aux pays qui éprouvent le besoin pressant d’avoir accès à une connectivité à large bande abordable.
Dr. Matsepe-Casaburri a précisé que le câble du NEPAD serait à participation majoritaire africaine. Elle a ajouté que les meilleures initiatives pour l’Afrique étaient celles qui non seulement étaient destinées à rapporter un bénéfice mais tenaient compte aussi des préoccupations africaines en matière de développement. Rôle de la Commission e-Afrique du NEPAD
La collaboration à l’initiative de construction d’un système de câble sous-marin de grande capacité destiné à connecter l’Afrique au reste du globe est coordonnée par la Commission e-Afrique du NEPAD.
Dr. Henry Chasia, président exécutif adjoint de la Commission e-Afrique, a précisé qu’il s’agissait d’une "collaboration conjointe destinée à exercer une influence sur différentes initiatives de câble sous-marin en vue de mettre au point un câble africain sous-marin de grande capacité dans le cadre d’une mise en œuvre accélérée du Protocole de Kigali."
"Ce câble sous-marin prévoira des points d’atterrissement dans tous les pays côtiers et insulaires et les participants retireront un avantage des économies d’échelle."
Afin de permettre à tous les pays africains de jouir des avantages de UHURUNET et UMOJANET, les ministres ont enjoint à la Commission e-Afrique du NEPAD de collaborer avec la Commission de l’Union Africaine à l’élaboration des modalités qui permettront à tout pays africain d’accéder au Protocole de Kigali [1].
Il est probable que le câble sera en place avant la Coupe du Monde (FIFA) de 2010 en Afrique du Sud.
(Source : NEPAD Dialogue, 24 octobre 2007)
[1] Le Protocole de Kigali sur le cadre politique et réglementaire du Réseau d’infrastructures TIC à large bande du NEPAD est basé sur l’Acte Constitutif de l’Union Africaine. Il a pour objectif principal de faciliter et d’assurer l’engagement des parties en faveur de la construction et de l’opération du Réseau d’infrastructures à large bande conformément à des principes d’ "Accès ouvert" qui garantissent une situation équitable et un accès égal aux infrastructures. Accueillie par le gouvernement du Rwanda et l’Union Africaine, la cérémonie de signature du protocole réunissant les ministres chargés des TIC des pays de l’Afrique orientale et australe participant au réseau, y compris le segment sous-marin du câble, a eu lieu à Kigali (Rwanda) les 28 et 29 août 2006.
Bande passante internationale : 172 Gbps
4 FAI (Orange, Arc Télécom, Waw Télécom et Africa Access)
19 266 179 abonnés Internet
Liaisons louées : 3971
Taux de pénétration des services Internet : 106,84%
3 opérateurs : Sonatel, Expresso et Saga Africa Holdings Limited
382 721 abonnés
336 817 résidentiels (88,01%)
45 904 professionnels (11,99%)
Taux de pénétration : 1,67%
3 opérateurs (Orange, Free et Expresso)
21 889 688 abonnés
Taux de pénétration : 123,34%
3 050 000 utilisateurs
Taux de pénétration : 17,4%
Facebook : 2 600 000
Facebook Messenger : 675 200
Instagram : 931 500
LinkedIn : 930 000
Twitter : 300 000