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Le feuilleton du ridicule continue : Le gouvernement et Sentel s’attaquent en justice

samedi 15 novembre 2008

Les deux parties contestent chacune la version de l’autre, et veulent régler leur différend devant les juridictions. Ce qui sera fait quand elles auront déterminé celle compétente.

La connexion entre l’Etat et Sentel doit être en très mauvais état à l’heure actuelle, si l’on en juge par le ton des communiqués que les deux parties échangent ces temps-ci. Après Millicom international, la compagnie-mère de Sentel Sa, qui a annoncé avant-hier avoir initié une action en justice au niveau international, contre la révocation de sa licence, c’est le gouvernement sénégalais, par la plume de son porte-parole, le très zélé Abdou Aziz Sow, qui a pondu un communiqué de presse, pour annoncer avoir attrait la multinationale des téléphones, ainsi que sa filiale, au Tribunal régional de Dakar.

Au moment où le gouvernement ne sait plus où donner de la tête pour trouver de l’argent, Sentel fait de la résistance et ne veut pas débourser de gaieté de cœur, les 100 milliards de francs que l’on attend de sa part. Alors, le gouvernement de Me Wade, comme en 2001, explique que la multinationale a obtenue sa licence de manière illégale, sans y mettre le prix. Le communiqué de l’Etat soutient que « en même temps que la réclamation de payer le prix de la licence, le Gouvernement constata des violations graves des clauses de la Convention de Concession pouvant entraîner la résiliation du contrat de concession ». Néanmoins, dans sa magnanimité, le président de la République avait bien voulu laisser la compagnie de téléphonie mobile poursuivre ses activités, précise le communiqué, sous certaines conditions.

« Sur la demande des deux sociétés, un accord fut, séance tenante, écrit et signé en des termes qui permettraient à Sentel et à Millicom de rassurer leurs banquiers qui s’interrogeaient sur la question de savoir si ces sociétés avaient toujours une licence. L’accord étant fait sur le principe du paiement, il fut convenu que Sentel et Millicom continueraient à exercer leurs activités de façon transitoire et que les deux parties se retrouveraient après la vente de la troisième licence dont le prix devait servir de référence pour fixer le prix de la deuxième licence. »

Mais il semble Millicom a refusé de se soumettre au diktat, ce qui lui vaut aujourd’hui d’être attrait devant la justice sénégalaise, qui devrait statuer, à la demande du gouvernement, si sa licence est valable. Et Me Wade et ses collaborateurs veulent que la société mère de Tigo cesse ses activités immédiatement, sous peine d’astreinte comminatoire.

Or, de son côté, Sentel, qui a fait recours devant le Centre de règlement des conflits liés à l’investissement (abrégé en anglais, Icsid, Ndlr), indique que la procédure judiciaire entamée par le gouvernement « est sans fondement et ignore l’accord entre les deux parties de soumettre tout conflit portant sur la licence, à une instance internationale d’arbitrage », selon le communiqué de presse publié, il y a trois jours.

Les usagers du mobile pour leur part, ne souhaitent qu’une chose. Que les deux parties arrivent à un accord qui préserve les intérêts du public. Quels que puissent être les besoins des uns et des autres, on ne doit pas oublier que la présence de Sentel au Sénégal, dès les débuts de la vulgarisation du téléphone mobile, a permis au pays d’opérer des avancées considérables en termes de qualité du téléphone, et de coût des appels. La concurrence entre les deux opérateurs nationaux a toujours été bénéfique au client. C’est cela que le gouvernement se doit de préserver, par-dessus tout.

M. Guèye

(Source : Le Quotidien, 15 novembre 2008)

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