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Lancement du Point d’échange Internet : Le Sénégal veut garantir sa souveraineté numérique

mercredi 30 août 2017

Les autorités en charge du secteur des Tic et les acteurs du privé ont procédé, hier, au lancement du Point d’échange Internet du Sénégal (Senix). La mise en œuvre de cette infrastructure portée par 23 structures va permettre à notre pays de cheminer vers sa souveraineté numérique, de faciliter l’accès et l’amélioration de la qualité ainsi que la sécurité du trafic Internet.

Le Sénégal vient de poser un grand pas dans sa quête de souveraineté numérique mais également son ambition de faire du secteur du numérique un levier de création de richesses et de croissance. Avec le lancement du Point d’échange Internet du Sénégal (Senix) et sa prochaine mise en œuvre, les autorités et les acteurs privés s’inscrivent dans une dynamique de promotion de l’essor d’une économie numérique compétitive et inclusive en conformité avec les ambitions fixées dans le Plan Sénégal émergent (Pse).

En permettant l’interconnexion directe des réseaux, le Senix favorise une optimisation du coût et la fluidité des échanges. Il permet également, dans le même temps, l’amélioration de la qualité « de service avec un meilleur débit Internet tout évitant les coûts supplémentaires sur la connectivité internationale », a expliqué le directeur des Télécommunications. D’après Modou Mamoune Ngom, la baisse des coûts de la bande passante internationale va entraîner la réduction des tarifs d’accès à Internet et l’augmentation de la pénétration de l’utilisation de l’Internet. « Le Point d’échange Internet peut aussi avoir comme effet induit, le renforcement de services actuellement hébergés à l’étranger ainsi que l’émergence de contenus locaux et l’accroissement des offres de services », a-t-il indiqué.

Dans le même ordre d’idées, le directeur de l’Agence de l’informatique et de l’Etat (Adie) et président du conseil d’administration du Senix a souligné qu’avec cette infrastructure, le Sénégal « sera plus à la merci du trafic international, car nous avons, désormais notre « Internet local » ; ce qui constitue un gage de souveraineté numérique pour impulser un développement maîtrisé du secteur ».

Selon Cheikh Bakhoum, la concrétisation du point d’échange Internet, c’est aussi une occasion de favoriser « immanquablement » et dans un futur « immédiat » le développement de nouveaux services avec son corollaire qui est la création d’emplois nouveaux. « En outre, il est de nature à encourager les investissements directs par les partenaires nationaux et étrangers. C’est dire que le Senix favorise l’écosystème numérique du Sénégal », a-t-il poursuivi. Pour notre pays, soutient M. Bakhoum, la réalisation d’un espace d’échange « Internet local » lui confère un potentiel de devenir la plateforme d’échange entre le reste du monde et la sous-région de la communauté des Etats de l’Afrique de l’Ouest occidentale.

23 structures réunies

Phil Regnauld de Network Startup Resource Center (Nsrc) a parlé d’une étape « importante » qui permet l’interconnexion entre les acteurs mais également des avantages en ce qui concerne le commerce et la gestion des données. Le Senix est le fruit d’un processus entamé depuis 2015 et porté par 23 structures réunies dans le cadre d’une association. Avant le Sénégal, plus d’une vingtaine de pays africains dont le Rwanda, Bénin, Tanzanie, Mozambique, Nigeria, Burkina Faso et la Mauritanie avaient déjà leur Internet exchange point (Ixp). En effet, a rappelé Modou Mamoune Ngom, c’est en 2011 que l’Union africaine (Ua), en partenariat avec Internet society (Isoc), a entrepris un vaste programme d’appui à la mise en place de points d’échange Internet nationaux et sous-régionaux, à travers l’Afrique, dénommé « African exchange internet system » (Axis). L’objectif, a déclaré le représentant de l’Ua, Moctar Yedally, est de faire en sorte que l’Afrique ne rate pas la révolution numérique. Cela, d’autant que, il y a quelques années, a-t-il informé, c’est 650 millions de dollars qui étaient dispensés, par an, par les Etats pour l’échange des trafics internationaux. L’Ua cherche, à travers ce programme, à « décoloniser et domicilier » ce montant qui était destiné aux communications à l’extérieur.

Ibrahima Ba

(Source : Le Soleil, 30 août 2017)

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INTERNET EN CHIFFRES

- Bande passante internationale : 172 Gbps
- 4 FAI (Orange, Arc Télécom, Waw Télécom et Africa Access)
- 19 266 179 abonnés Internet

  • 18 595 500 abonnés 2G+3G+4G (96,58%)
    • 2G : 12,95%
    • 3G : 24,60%
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  • 334 642 abonnés ADSL/Fibre (1,71%)
  • 334 875 clés et box Internet (1,71%)
  • 1162 abonnés aux 4 FAI
  • Internet fixe : 1,74%
  • Internet mobile : 98,26%

- Liaisons louées : 3971

- Taux de pénétration des services Internet : 106,84%

(ARTP, 30 septembre 2023)

- Débit moyen de connexion mobile : 23, 10 Mbps
- Débit moyen de connexion fixe : 21, 77 Mbps

(Ookla, 31 janvier 2023)


- 9 749 527 utilisateurs
- Taux de pénétration : 56,70%
(Internet World Stats 31 décembre 2021)


- + de 10 000 noms de domaine actifs en .sn
(NIC Sénégal, décembre 2023)

TÉLÉPHONIE EN CHIFFRES


Téléphonie fixe

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(ARTP, 30 septembre 2023)

Téléphonie mobile

- 3 opérateurs (Orange, Free et Expresso)
- 21 889 688 abonnés
- Taux de pénétration : 123,34%

(ARTP, 30 septembre 2023)

FACEBOOK

3 050 000 utilisateurs

Taux de pénétration : 17,4%

- Facebook : 2 600 000

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- Twitter : 300 000

(Datareportal, Janvier 2023)

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