Avec leur obstination à instituer, contre vents et marées, une surtaxe sur les appels entrants internationaux, les autorités étatiques ont provoqué une panique chez les actionnaires de la Sonatel qui s’empressent de brader leurs parts.
Signe de ce bradage, la Sonatel a terminé hier en fin de séance de cotation de la Bourse régionale des valeurs (Brvm), par une très forte baisse de son cours. De 124.995 Fcfa, son prix en bourse est passé à 123.000 Fcfa, soit une baisse sans précédent de 1.995 Fcfa sur le titre. Selon des spécialistes, une telle baisse n’a jamais été connue même au pire de la crise ivoirienne.
Sur les raisons de la dégringolade de la valeur en bourse du titre Sonatel, l’on évoque l’introduction très controversée de la surtaxe sur le trafic international entrant. La polémique entretenue autour de cette question avec l’Etat du Sénégal d’un côté et de l’autre ladirection et les travailleurs de cette société, a plongé les actionnaires dans une frayeur, les amenant à brader leurs parts pour se prémunir de toute mauvaise surprise.
Un responsable de la Sonatel jette un pavé dans la marre et explique que rien qu’avec une telle dégringolade, le Sénégal en sa qualité d’actionnaire majoritaire a perdu 75 milliards de francs Cfa. Une véritable désillusion pour Abdoulaye Wade et ses avocats de la surtaxe sur les appels internationaux entrants.
(Source : L’As, 12 octobre 2011)
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