Un rapport publié hier à Addis-Abéba par la Conférence des nations unies pour le commerce et le développement (Cnuced) sur les Tic, indique que la téléphonie mobile a connu ces cinq dernières années, un boom remarquable en Afrique. Le nombre d’abonnés est passé de 54 à 350 millions. Par contre, le continent reste à la traîne pour ce qui est de l’accès au haut débit.
La Conférence des nations unies pour le commerce et le développement (Cnuced) a présenté hier, à Addis Abéba, dans le cadre de la Conférence internationale sur la population et le développement (Cipd15), un rapport sur les nouvelles technologies de la communication et de l’information (Tic). Intitulé « information economy », ce rapport de 134 pages fait le point sur le boom de la téléphonie mobile en Afrique, ainsi que dans les autres pays de la planète. Le présentateur du rapport, Rémi Lang, responsable de la section Tic de la Cnuced, a révélé que l’Afrique a connu ces dernières années, une croissance remarquable des télécommunications mobiles.
Entre 2003 et 2008, le continent africain a vu le nombre d’abonnés à la téléphonie mobile passer de 54 millions à 350 millions, soit une augmentation de 550%. Ces chiffres font dire au présentateur du rapport qu’un tiers de la population africaine dispose d’un téléphone portable. Selon lui, « la téléphonie mobile a transformé le tissu économique et social des pays africains.
Le haut débit confiné à cinq pays
Aujourd’hui, plus de 100 000 africains travaillent dans le secteur de la téléphonie mobile et cela, soit directement pour un opérateur ou, indirectement, c’est-à-dire dans la vente des cartes et autres appareils portatifs ». Le rapport note tout de même que l’accès à la téléphonie mobile reste un luxe pour certaines populations africaines où téléphoner coûte encore cher. Ce nonobstant, le présentateur se félicite de la rapidité avec laquelle les technologies de l’information et de la communication, en particulier la téléphonie mobile se diffuse dans le monde. « Cette diffusion dépasse les attentes des experts », a indiqué Rémi Lang qui était entouré des responsables de l’Union africaine et de Commission économique pour l’Afrique. En revanche, les pays africains se sont laissés beaucoup distancer par les pays développés pour ce qui est de l’utilisation de l’Internet et du raccordement au haut débit. Ce retard du continent africain sur les autres est dû à l’absence d’infrastructures de télécommunications fixes. En Afrique, 90% des abonnés de l’utilisation du haut débit se retrouvent dans cinq pays : Afrique du Sud, Algérie, Egypte, Maroc et Tunisie. Ces pays, signale le rapport, font partie de ceux ayant connu les plus fortes augmentations du nombre d’abonnés au haut débit depuis 2003. On observe également un écart considérable pour ce qui est de la vitesse du haut débit. Le rapport indique qu’il faut intervenir rapidement pour corriger cette situation de façon à ce que l’Afrique soit entièrement connectée. Le marché des technologies de l’information et de la communication (Tic) reste contrôlé par les pays asiatiques et européens.
Eugène Kaly
(Source : Le Soleil, 24 octobre 2009)
Bande passante internationale : 172 Gbps
4 FAI (Orange, Arc Télécom, Waw Télécom et Africa Access)
19 266 179 abonnés Internet
Liaisons louées : 3971
Taux de pénétration des services Internet : 106,84%
3 opérateurs : Sonatel, Expresso et Saga Africa Holdings Limited
382 721 abonnés
336 817 résidentiels (88,01%)
45 904 professionnels (11,99%)
Taux de pénétration : 1,67%
3 opérateurs (Orange, Free et Expresso)
21 889 688 abonnés
Taux de pénétration : 123,34%
3 050 000 utilisateurs
Taux de pénétration : 17,4%
Facebook : 2 600 000
Facebook Messenger : 675 200
Instagram : 931 500
LinkedIn : 930 000
Twitter : 300 000