Le service minimum, c’est ce que promettent les travailleurs de la Sonatel pour aujourd’hui. En Assemblée générale hier, ils ont décrété 24 heures de grève d’avertissement, pendant lesquelles tous les agences seront fermées. De plus, préviennent-ils, une grève illimitée n’est pas à exclure si l’Etat ne sursoit pas à la surtaxe des appels entrants. Après que la phase d’arrangement a capoté, la Sonatel a décidé de passer à l’action pour tordre le bras à l’Etat, afin que soit retiré le décret sur la surtaxe des appels entrants. Le refus catégorique de s’acquitter de la facture de 5,2 milliards servie par l’Artp n’était que le signal à un plan d’action qui sera déployé dès ce jeudi, avec une grève d’avertissement de 24 heures où « tous les agents vaqueront à leurs occupations et les agences fermées ». C’est, en effet, le mot d’ordre qu’a finalement décrété le syndicat des travailleurs de la Sonatel hier, au détour de son Assemblée générale tenue dans le hall de l’agence Sonatel de la Médina, en présence de représentants de différentes centrales syndicales. « Nous avons engagé toutes les procédures légales. Depuis le 3 novembre (date d’expiration du préavis de grève), nous sommes en droit d’aller en grève. Nous évaluerons l’impact de ce mot d’ordre demain vendredi », soutient Ndèye Founé Diallo qui promet d’enfoncer le clou si l’Etat ne s’exécute pas. Le cas échéant, une grève illimitée n’est pas à exclure. « Nous allons nous battre jusqu’à ce que ce décret soit retiré. Même si ça va prendre trois mois, nous sommes prês à le faire jusqu’à l’élection présidentielle. Nous refusons de financer la campagne de Wade. Si l’Etat ne réagit pas, la semaine prochaine ce ne sera ni 24 heures, ni 48 heures », prévient Mamadou Aïdara Diop.
A l’origine de cette grogne, une nouvelle facture de l’Agence de régulation des télécoms et des postes (Artp) qui vient corser la note des 5,2 milliards et polluer davantage le climat tendu par la surtaxe des appels entrants. En effet, en raison du refus de la Sonatel de payer la facture, l’agence accréditée par l’Etat pour veiller à l’effectivité de la mesure est revenue à la charge hier matin, avant l’Assemblée générale, avec une pénalité de 15% qui porte le montant à 7 milliards Cfa. Une mesure de trop qui a suscité l’ire des travailleurs. Ces derniers qui réclamaient 72 heures de grève ont été ramenés à la raison par les syndicalistes. « Ne vous laissez pas emporter par cette mesure, parce que la Sonatel ne va débloquer aucun sou pour payer. D’ailleurs, ils ont promis de bloquer nos comptes personnels pour obliger la Sonatel à payer. Mais rassurez-vous, nous attendons cette mesure de pied ferme », annonce Aïdara Diop.
Cependant, compte tenu de la responsabilité sociale de la Sonatel vis-à-vis de sa clientèle, le service minimum sera assuré en ce « jeudi noir » de la télécommunication, assure Mme Diallo qui s’excuse par la même occasion auprès des consommateurs. « Nous avons fait tout ce qui était possible pour éviter des désagréments, mais l’Etat nous y oblige. L’ensemble du personnel présente ses excuses aux clients », déclare-t-elle.
Thiebeu Ndiaye
(Source : Le Quotidien, 17 novembre 2011)
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