L’intersyndicale des travailleurs de la Sonatel a tenu une conférence de presse ce mardi 14 décembre, suite à la sanction de 16 milliards de FCFA que l’Autorité de régulation des télécommunications et des postes (ARTP) a infligé à la société nationale de téléphonie. Les travailleurs de la Sonatel considèrent la récente sanction comme un « acharnement ». Ils demandent un audit de l’ARTP pour savoir la destination des fonds collectés.
"C’est en passe de venir une coutume. A la veille de chaque élection, l’Autorité de régulation des télécommunications et postes (ARTP) inflige des sanctions à la Sonatel pour collecter des milliards". C’est le constat amer fait par l’intersyndicale des travailleurs de la Sonatel qui a fait face à la presse ce mardi.
« En 2007, veille d’élections présidentielles, sanction de 3 milliards infligée à la Sonatel. En 2011, toujours à la veille d’élections présidentielles, mise en place de la taxe sur les appels entrants, avec à la clé une manne financière de près de 20 milliards de nos francs. En 2016, à l’orée d’élections législatives, sanction de près de 14 milliards de francs, sanction ramenée à la somme de 1,5 milliard à la suite d’un recours gracieux. Et en 2021 toujours année de veille d’élections, nouvelle sanction de 16 milliards de I’ARTP », a rappelé Ndeye Founé Niang, secrétaire général du Syndicat National des Travailleurs des Postes et Télécommunications Section Télécoms (SNTPT).
Les travailleurs de la Sonatel soulignent l’absence d’une loi de finance rectificative par rapport à ces fonds collectés en 2007, 2011 et 2016. Selon eux, l’argent n’a pas été utilisé dans le budget de l’Etat. Ils demandent un audit de l’ARTP pour avoir une visibilité par rapport à cette manne financière que la Sonatel verse à l’autorité de régulation.
L’Intersyndicale dit ne pas assurer la couverture territoriale. « Avec la licence que nous avons signée et achetée à 100 milliards de FCFA en 2016, il y avait un cahier de charge et on nous avait fixé des objectifs, tous les objectifs ont été atteints. Et aujourd’hui, unilatéralement, le DG de l’ARTP a pris la décision de changer les choses, parce qu’avec ce cahier de charge, nous avions une couverture, population », a-t-elle fait savoir.
Après le cahier de charge qui a une durée de 17 ans, nous pensions, dit-elle, qu’il allait nous laisser investir pour « améliorer la qualité et développer le réseau pour le bien-être des populations. En 2020, lui-même, unilatéralement, change les choses en demandant une couverture territoriale ».
Les travailleurs de la Sonatel dénoncent l’acharnement du directeur de l’ARTP. « Nous demandons au DG de l’ARTP, ou est-ce que dans le monde il y a un opérateur qui peut assurer une couverture territoriale. Ça n’existe pas, il nous demande l’impossible et pour cela, nous disons que c’est un acharnement, parce qu’il nous demande, nous ne pouvons pas le réaliser », ont-ils fustigé.
L’intersyndicale lance un appel à la population sénégalaise et rappelle que la société Sonatel est une société sénégalaise. « Notre bataille, c’est qu’elle reste sénégalaise et qu’elle continue à contribuer au développement de notre cher Sénégal ».
(Source : Pressafrik, 14 décembre 2021)
Bande passante internationale : 172 Gbps
4 FAI (Orange, Arc Télécom, Waw Télécom et Africa Access)
19 266 179 abonnés Internet
Liaisons louées : 3971
Taux de pénétration des services Internet : 106,84%
3 opérateurs : Sonatel, Expresso et Saga Africa Holdings Limited
382 721 abonnés
336 817 résidentiels (88,01%)
45 904 professionnels (11,99%)
Taux de pénétration : 1,67%
3 opérateurs (Orange, Free et Expresso)
21 889 688 abonnés
Taux de pénétration : 123,34%
3 050 000 utilisateurs
Taux de pénétration : 17,4%
Facebook : 2 600 000
Facebook Messenger : 675 200
Instagram : 931 500
LinkedIn : 930 000
Twitter : 300 000